L’UDC prétend combattre la criminalité. Spécialement la criminalité étrangère. Elle prétend en outre défendre les « valeurs suisses ». Pourtant, ses élus n’agissent pas vraiment en fonction de ces principes. Un de ses élus les plus en vues vient en effet d’avouer avoir commis une action illégale, avec la complicité d’un étranger. Action illégale qui cause du tort à l’un des fleurons de l’industrie suisse, l’horlogerie.
La presse alémanique rapporte que le conseiller national UDC argovien Ulrich Giezendanner a acheté 15.-Fr. à l’étranger une fausse montre d’une grand marque helvétique (Rolex, selon l’édition alémanique de « 20 minutes », Breitling selon le « Bilck »). A un revendeur dépourvu de passeport suisse. Puis, il l’a importée illégalement dans notre pays. En effet, depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle législation, acheter et importer des contrefaçons est un délit, même pour un usage privé. Il faut dire que les contrefaçons sont un véritable fléau qui coûte chaque année des milliards de francs à l’industrie suisse. Et menace des centaines d’emplois.
Il y a deux morales à cette histoire. La première: Pour que l’UDC apprenne à respecter la loi, il faut un petit délai. M. Giezendanner, après avoir clamé que « tout ceci n’est pas bien sérieux », a fini par faire amende honorable et annonce qu’il détruira la fausse montre. Et la deuxième: Ce n’est pas la première fois que des élus UDC se font prendre la main dans le sac en train de tricher. Ils ont raison de voir des abus partout…