Carnet de campagne VII: Candidats interdit d’antenne

«Forums» m’avait invité ce soir à son émission spéciale sur les jeunes et la politique, avec en toile de fond la polémique sur le rap (voir le billet précédent). Je me réjouissais d’aller croiser le fer, surtout contre un jeune UDC; ça aurait été en effet plutôt intéressant de montrer les contradictions de ce parti, qui prône la liberté d’expression pour défendre les racistes (qu’il met d’ailleurs sur ses listes, p. ex. dans le Chablais, où l’auteur bellerin du tag «nègres dehors» reste candidat UDC au grand conseil), mais crie au crime de lèse-majesté et exige de la censure lors que des artistes comme mix&remix ou Stress s’en prennent à M. Blocher. Mais finalement, je ne participerai pas à cette émission. La RSR a mis son veto. Pour une bonne raison: donner une pareille tribune à un candidat à quelques jours des élections fausserait paraît-il la donne. Dont acte. Surtout si cette règle s’applique à tous les candidats.

Les politiques savent-ils parler aux jeunes?

Un débat à suivre jeudi soir à 18h30 dans forums sur RSR la première… (en direct et en public au Bleu Lézard à Lausanne)
Avec:
– Abdulla Mala, alias Anonym, rappeur, label MakProd …
– Stéphane Buthey, alias Steve Nomad, rappeur, label XMS …
– Nicolas Dayer, vice-président des jeunes UDC-VD
Jean Christophe Schwaab (finalement pas. Voir le chapitre VII de mon carnet de campagne… Heureusement, je serai remplacé par le jeunes socialiste valaisan de choc Mathias Raynard)
La discussion a déjà commencé sur le blog de forums

L’emploi au rabais ne diminue pas le chômage des jeunes

J’ai publié aujourd’hui une colonne dans le quotidien «le Temps» sur les jobs au rabais et l’emploi des jeunes. Sa question centrale: Un emploi de mauvaise qualité vaut-il mieux que pas d’emploi du tout? Ma position: Les problèmes du marché de l’emploi ne justifient pas que l’on dégrade les conditions de travail et de formation. Et d’ailleurs, cela ne crée même pas de places…

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Pour la protection des apprenti-e-s

Aujourd’hui, l’USS organisait avec la jeunesse socialiste et le Conseil Suisse des Activités de Jeunesse une conférence de presse pour revendiquer une nouvelle ordonnance à la loi sur le travail (LTr) qui protège vraiment efficacement les apprenti-e-s et les jeunes salarié-e-s. La santé et la sécurité au travail sont en effet capitales dès l’entrée en formation professionnelle.

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(tsr 1, le 12:45, cliquer sur l’image pour voir l’émission)

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(sf1, Tagesschau, en allemand, cliquer sur l’image pour voir l’émission)

Pour écouter l’interview dans le journal de la mi-journée sur RSR la première, cliquer ici.

Les articles sur cette conférence de presse sur tsr.ch et swissinfo.

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Une entreprise prend la formation professionnelle au sérieux

Unia a remis hier à Bâle un «prix de l’intégration des jeunes dans le monde du travail» à l’entreprise d’installation électrique bâloise Schachenmann. Organisé par la jeunesse Unia, ce prix vise à reconnaître les efforts importants de certaines entreprises en faveur de la formation professionnelle. Il y a tout de même une entreprise suisse sur cinq qui forme des apprenties et apprentis!

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Précarité: les nouvelles méthodes

La précarité, notamment celle du travail, est un grave problème. Le nombre de travailleurs pauvres (ou «working poors» c’est-à-dire des salariés en-dessous du seuil de pauvreté, malgré le fait qu’ils travaillent à 100%) croît, parallèlement à l’émergence d’une «génération stagiaire»; des jeunes, qui malgré leur(s) diplôme(s) (parfois universitaires), n’arrivent pas à trouver un emploi autre qu’un «stage» sous-payé, pour des travaux peu qualifiés (en tout cas sans rapport avec leurs qualifications), sans réelle perspective de formation ni de carrière, stages qu’ils enchaînent, sans jamais pouvoir vraiment s’insérer dans le marché du travail. Ce ne sont d’ailleurs pas les seules formes de travail précaire; le travail temporaire, les contrats à durée limitée, le travail sur appel etc. prennent eux aussi de l’ampleur. Cet état de fait est renforcé par deux méthodes particulièrement insidieuses, mise en place par les autorités, soit pour institutionaliser la précarité, soit pour mettre au pas les salariés qui souhaiteraient se défendre: les «jobs à 1000.—Fr.» (introduit par une municipale des verts) et la pression sur les conditions de travail.
Voici sur ce thème un article que j’ai écris pour «koopera» (en allemand), nouveau journal des militant-e-s alémaniques de la jeunesse Unia, paru hier.

Logo Koopera
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Ce que cache la baisse du chômage

On ne peut que se réjouir de la baisse du taux de chômage (voir les chiffres du SECO), spécialement de la baisse plus marquée chez les jeunes. Même si ces statistiques ne prennent en compte que les chômeurs inscrits et occultent donc une bonne partie des sans-emplois (par exemples les personnes –chez les moins de 25 ans, une sur deux– qui ne s’inscrivent pas au chômage, les chômeurs-euses en fin de droit, les gens poussés vers l’AI ou mis à la retraite anticipée parce que l’économie n’en veut plus, etc.), la baisse est indéniable. Alors, Mme Leutahrd, les milieux économiques, les politiques, etc. ont-ils remplis leur tâche? Peuvent-ils passer à autre chose et considérer leur politique de l’emploi comme un succès? Certainement pas.
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Droit de vote à 16 ans: le retour

Le débat pour ou contre le droit de vote à 16 ans refait surface suite à une initiative des jeunes socialistes zurichois (en allemand, désolé). J’étais ce soir l’invité de l’émission forums sur RSR-la première, pour en débattre avec le jeune libéral neuchâtelois Steve Jeanneret. Pour écouter, cliquer ici.
Sur ce sujet, débat télévisé contre Suzette Sandoz…

Sur ce sujet aussi, l’étude COCON…

Le débat avait déjà fait rage sur monelection.ch

Aide sociale : les chiffres qui font mal

La prise de position de la conférence suisse des institutions d’aide sociale (CSIAS) sur les jeunes et l’assistance publique confirme que socialistes et syndicats ont raison lorsqu’ils revendiquent un droit à une formation post-obligatoire. En effet, 3,9% des jeunes de 18 à 25 ans sont dépendant-e-s de l’aide sociale, contre 3% de l’ensemble de la population (seuls les enfants sont plus touchés, avec 4,4%). En cause (notamment), le manque de formation: 65% des jeunes bénéficiaires de l’aide sociale n’ont pas de formation post-obligatoire (maturité, CFC, etc.), contre 46% de tous les bénéficiaires de l’aide sociale et 23% de l’ensemble de la population. Conclusion: l’Etat doit garantir le droit à la formation post-obligatoire pour tous et donc mettre lui-même à disposition les places manquantes, par exemple en ouvrant des écoles des métiers, des écoles de commerce ou toute autre forme de formation à plein temps menant à une qualification. Un tel droit aurait certes son coût: mais il vaut à mon avis bien mieux investir aujourd’hui dans la formation, plutôt qu’assumer à long terme les coûts croissants de l’aide sociale.
La CSIAS soutient désormais cette revendication syndicale de longue date. Du côté des opposants, toujours les même : les milieux patronaux (l’USAM en tête) et l’inévitable OFFT, décidément peu au fait de la situation de l’emploi des jeunes.

Sur le même sujet…

Le site de la CSIAS et sa prise de position détaillée.

Une bonne journée pour la formation professionnelle vaudoise.

Les partenaires sociaux (association patronale GIM-CH) et syndicat (Unia) ont présenté aujourd’hui les résultats de la fondation vaudoise pour la formation professionnelle dans l’industrie des machines, électrotechnique et mécanique (MEM). Ce fonds, financé par des cotisation patronales et salariales a permis de créer des places d’apprentissage dans l’industrie, alors que celle-ci était confrontée à la fois une baisse drastique du nombre de place de formation et à un manque croissant de main d’œuvre qualifiée. C’est un véritable succès du partenariat social, dont on ne peut qu’espérer qu’il se répande dans d’autres branches ou cantons. Et, le même jour, le Conseil d’Etat a –encore une bonne nouvelle– annoncé vouloir privilégier les entreprises formatrices lors de l’attribution des mandats publics. Bref, une bonne journée pour la formation professionnelle vaudoise !
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