Droit de vote à 16 ans: ça bouge!

Glaris (la Landsgemeinde en débat ce dimanche), Berne (le conseil-exécutif vient d’approuver une motion des jeunes socialistes) (ajouté le 9 mai) les Grisons (ajouté le 29 mai) et maintenant Fribourg! Les propositions en faveur du droit de vote à 16 ans essaiment! Espérons que le débat progressera comme en Allemagne, où les Länder de Basse-Saxe et de Schleswig-Holstein ont introduit le droit de vote à 16 ans au niveau communal en 1996 et 1997, ou en Autriche, où le gouvernement du chancelier social-démocrate Gusenbauer vient de faire de même. Le PSS va lancer cet automne une intervention parlementaire au niveau fédéral.
Ce blog contient de nombreux billets sur le sujet, dont voici tous les liens:

Billet du 22 octobre 2006 (débat télévisé contre Suzette Sandoz)

Billet du 4 décembre 2006 (l’étude COCON de l’uni de Zürich montre que les jeunes ne sont pas aussi nuls qu’on le dit)

Billet du 8 janvier 2007 (le retour du droit de vote à 16 ans suite à un débat à «forums»)
Et le débat a été lancé sur d’autres sites, notamment sur ceux de la radio suisse romande monelection.ch (ici et là) et «signature». Ainsi que sur le site du PSS. Sans oublier celui d’Infrarouge. Et enfin sur le blog de Julien Sansonnens du POP Lavaux-Oron (discussion spécial Lavaux-Oron).

Sur le résultat positif de la Landsgemeinde: le résumé sur le site de la RSR.

Sur le même sujet, un sondage paru dans le magazine « Coopération » (pas très favorable au droit de vote à 16 ans).

Premier mai!

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Mon programme de premier mai était chargé. Manif à Berne le matin, puis repas et discours à Moutier (encore un immense merci pour le très chaleureux accueil) et encore un discours à La Chaux-de-fonds (là aussi, l’accueil était très sympa). Une journée très réussie: Toutes les fêtes étaient sympathiques et familiales. Un petit accroc à signaler quand même: le passage à niveau des Reussilles étant en travaux (fallait le faire, un 1er mai!) et la route barrée, il a fallu couper à travers champ pour rejoindre la route de La Tchaux et ne pas y arriver en retard…

Le Quotidien Jurassien a traité en long et en large de la fête interjurassienne de Moutier. Télécharger l’article (pdf)

L’impartial a quant à lui raconté la fête de La Chaux-de-fonds. Télécharger l’article (pdf)

Micheline aurait mieux fait de se taire…

…ou de faire part de ses critiques à l’interne!

Disons-le tout net, j’aime beaucoup les positions, les actions et le style de Micheline Calmy-Rey. Notamment les rencontres avec la population qu’elle organise en tant que présidente de la Confédération. Mais je ne peux en aucun cas approuver les critiques qu’elle fait au PSS (voir le résumé sur le site de la radio romande).
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Acquis et défis de la formation dans l’horlogerie

A l’occasion des 70 ans de la convention collective (CCT) de l’horlogerie, le syndicat Unia et l’événement syndical publient sous la direction de Jean-Claude Rennwald un livre retraçant l’histoire de cette CCT, ses principaux acquis et les défis qui jalonnent la branche («La convention collective de travail de l’horlogerie – D’où elle vient, ce qu’elle dit, ce qu’en pensent les travailleuses et les travailleurs»). J’ai rédigé le chapitre concernant la formation, surtout continue. Ce petit livre richement illustré peut-être commandé au prix de 15.—Fr. auprès de l’événement syndical ou, dans certaines librairies (surtout de l’arc jurassien) au prix de 21.—Fr. (pour commander: redaction @ evenement point ch)
 

Quelques réflexions sur la formation dans l’horlogerie:

«A long terme, il n’y a qu’un chose qui soit plus chère que la formation: pas de formation» disait J. F : Kennedy. La situation actuelle de l’horlogerie démontre à quel point il avait raison. Les entreprises de la branche ont totalement négligé la formation de la relève lors des années de crise (au point qu’il ne restait plus que les écoles professionnelles des collectivités publiques, qui, elles, avaient une vision à long terme). Conséquence: aujourd’hui, la pénurie de main d’œuvre est dramatique et les entreprises s’arrachent les ouvriers qualifiés.
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Zürich: Il faut tirer rapidement les leçons de la débâcle socialiste

Le PS zurichois a subi une déroute d’une rare ampleur, perdu 7% de son électorat et 17 sièges au parlement cantonal. On croyait seulement le parti radical capable d’une telle débâcle. Deux tiers de ces pertes vont à la droite (aux verts libéraux) mais une bonne partie va aux verts «traditionnels», clairement à gauche dans le canton de Zurich. Jusqu’à présent, les pertes socialistes vers les verts restaient modérées, voire inexistantes.
A six mois des élections fédérales, tous les socialistes de Suisse doivent tirer les leçons de la débandade de nos camarades zurichois et, car il est malgré cette défaite toujours crédible (et nécessaire!) de vouloir devenir le premier parti des chambres fédérales, agir pour inverser la tendance. C’est possible à condition d’agir vite avec une stratégie claire.

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Elections à la japonaise (carnet de campagne apocryphe)

Lors d’un séjour de 10 jours au Japon (certains auront remarqué que j’ai répondu à certains commentaires sans accentuation, parce que les claviers d’ordinateurs de là-bas ne le permettent guère 😉 ), je suis tombé en pleine campagne pour les élections régionales et des gouverneurs de provinces. Et, dans le petit village de Shirakawa-go (perdu dans les montagnes et classé à l’UNESCO pour ses maisonnettes à toit de chaume, mais dont le saké ne vaut pas un bon Riex), je fus témoin d’une anecdote de campagne assez cocasse…

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Trahison du «matin bleu»; Rendez-nous Mafalda!

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Le «matin bleu» vient de remplacer Mafalda. Mon strip de 3 cases préféré, si ce n’est fétiche. Bon, il est assez normal que le gratuit d’edipresse ne prenne pas mon avis de lecteur lambda en compte. En outre, vu que j’ai l’intégrale des BD de Mafalda, je n’ai pas besoin du «matin bleu» pour me délecter des piques acerbes, mordantes, hilarantes, sans compromis et toujours d’une actualité frappante (malgré les références fréquentes à l’Argentine des années 60 et 70) de l’héroïne de Quino. Sa disparition des colonnes ne serait somme toute guère gênante, si ce n’était pas «Amanda Délire» qui avait remplacé Mafalda. Amanda «a 25 ans et consacre son salaire à faire du shopping et à sortir» (Le matin bleu, 30.03.07, page 23). Un programme d’une vacuité affligeante. Sans compter le machisme sous-jacent qui cantonne une jeune femme certes bien formée et avec un bon emploi dans le rôle d’une bécasse avide de faire les magasins. Sans vouloir me prononcer sur la qualité artistique de cette nouvelle BD (c’est encore un peu tôt, laissons-lui le temps de faire ses preuves, et je dois bien reconnaître que le dessin est intéressant), je m’insurge contre le remplacement d’une BD de critique politique et sociale par une égérie de la société de consommation, dont on peut penser qu’elle sera plutôt la fille spirituelle de Carrie Bradshow et de Renata Libal que de Rosa Luxembourg et Simone De Beauvoir. Bref, tant mieux si «le matin bleu» donne sa chance à une jeune artiste suisse, mais, de grâce, pas aux dépens de Mafalda!

… (ajouté le 14 avril) Après quelques jours de lecture affligée d’«Amanda Délire», mes impressions sont malheureusement confirmées. C’est une catastrophe! Rendez-nous Mafalda!

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