Privatisations: le grand retour

Les années 90 ont vu le triomphe du néolibéralisme et la défaite de l’intérêt général. La plupart des gouvernements ont privatisé à tour de bras. Partout, la population a subit baisse des prestations et hausse des tarifs. Les employés des services publics ont vu leurs conditions de travail se dégrader et leur pouvoir d’achat baisser, quand ils n’ont pas purement et simplement dû aller timbrer au chômage. Et, partout, les seuls bénéficiaires ont été les investisseurs privés, dont les affaires ont été d’autant plus juteuses que l’adage «privatisation des bénéfices, socialisation des pertes» a été rigoureusement appliqué: à chaque fois qu’un service privatisé a été en difficulté, l’Etat et les contribuables n’ont pas tardé à voler à son secours.

Cette vague a fait des ravages partout… sauf en Suisse. Continuer la lecture

«Pro service public»: un projet néfaste dans un bel emballage

Il y a quelques mois, quelques magazines de défense des consommateurs ont lancé une initiative populaire intitulée «pro service public». Un titre intéressant, à plus forte raison quand on connaît les tendances libéralisatrices et favorables à une concurrence à outrance qu’on eu ou que peuvent avoir certaines associations de défense des consommateurs. L’idée de base qui sous-tend l’initiative est aussi très bonne, car il s’agit, selon les initiants de garantir un service public de qualité au meilleur prix. Malheureusement, cette initiative contient de nombreux pièges (dans lesquels le POP semble être tombé en appelant à la soutenir) et elle pourrait s’avérer nuisible au service public. Je ne la soutiendrai donc pas. Continuer la lecture