Le débat sur le salaire minimum, c’est des gens qui gagnent plus de 15’000.—Fr. par mois qui expliquent à ceux qui en gagnent 3’500 (et moins) que 4’000, c’est trop. Ainsi, le conseiller d’Etat PLR vaudois Philippe Leuba, du haut de son salaire mensuel d’environ 20’000.—Fr., a osé déclarer que, «dans la vie, il n’y a pas que le salaire qui compte». Et le directeur général de Migros, qui, doit, lui, se contenter de la modeste somme de 70’000.—Fr. par mois, a conseillé aux membres de son (petit) personnel qui ne seraient pas contents de leur salaire (très souvent inférieur à 4000.—Fr.) «de changer de job». Ces quelques phrases montrent où se situe le débat: le salaire minimum, c’est une question de redistribution des richesses et de juste rémunérations des efforts. Pour ses adversaires, les travailleurs n’ont pas à profiter des richesses qu’ils créent. Et les pauvres n’ont qu’à rester pauvres. Continuer la lecture
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Les spécialistes de l’insertion professionnelle soutiennent le salaire minimum!
Le réseau Œuvre Suisse d’Entraide Ouvrière (OSEO) fait partie des spécialistes de l’insertion professionnelle et de l’économie sociale et solidaire. Dans 10 régions, nous organisons depuis plus de 75 ans des mesures d’insertion en lien avec l’assurance-chômage, l’aide sociale, l’intégration des migrant-e-s ou l’assurance invalidité. Ces programmes s’adressent notamment aux jeunes avec ou sans formation professionnelle initiale, aux personnes peu ou pas qualifiées, aux chômeurs âgés, aux personnes restées longtemps en dehors du marché du travail et mêmes aux cadres chômeurs de longue durée. Parmi ses programmes, il y a de nombreuses entreprises sociales d’insertion, qui fournissent de vraies prestations sur le libre marché. En matière d’insertion professionnelle, nous savons donc de quoi nous parlons. Et c’est parce que nous connaissons bien l’insertion professionnelle que nous appelons à soutenir l’initiative pour un salaire minimum. Continuer la lecture