Les spécialistes de l’insertion professionnelle soutiennent le salaire minimum!

Le réseau Œuvre Suisse d’Entraide Ouvrière (OSEO) fait partie des spécialistes de l’insertion professionnelle et de l’économie sociale et solidaire. Dans 10 régions, nous organisons depuis plus de 75 ans des mesures d’insertion en lien avec l’assurance-chômage, l’aide sociale, l’intégration des migrant-e-s ou l’assurance invalidité. Ces programmes s’adressent notamment aux jeunes avec ou sans formation professionnelle initiale, aux personnes peu ou pas qualifiées, aux chômeurs âgés, aux personnes restées longtemps en dehors du marché du travail et mêmes aux cadres chômeurs de longue durée. Parmi ses programmes, il y a de nombreuses entreprises sociales d’insertion, qui fournissent de vraies prestations sur le libre marché. En matière d’insertion professionnelle, nous savons donc de quoi nous parlons. Et c’est parce que nous connaissons bien l’insertion professionnelle que nous appelons à soutenir l’initiative pour un salaire minimum. Continuer la lecture

D’où viennent les vraies menaces sur le partenariat social ?

Partis bourgeois et milieux économiques n’ont pas de mots assez durs pour accuser socialistes et syndicats de vouloir «nuire au partenariat social», soulignant que ce dernier est autant une des clefs du succès suisse qu’un moyen efficace de réguler le marché du travail. Sur le banc des accusés: les initiatives pour un salaire minimum légal et «1 à 12».

Prétendre que ces objets, même s’ils déchaînent les passions, sont de nature à ruiner le partenariat social n’est pas sérieux. Continuer la lecture

Violente offensive de la droite contre le partenariat social

Lors de la campagne sur l’initiative «6 semaines de vacances pour tous», la droite patronale a porté aux nues le partenariat social, accusant les initiants de vouloir «le supprimer». Or, la campagne n’était pas finie que ses représentants aux Chambres fédérales ont lancé une offensive frontale contre le partenariat social dans les deux conseils. Continuer la lecture

Aucun préjugé contre le salaire minimum ne tient la route (piqûre de rappel)

Le dépôt de l’initiative de l’USS et du PSS pour un salaire minimum légal (subsidiaire au renforcement des conventions collectives de travail) et l’annonce par le canton du Valais de la création d’un salaire minimum légal dans le bâtiment pour lutter contre la sous-enchère salariale ont donné lieu à un tir de barrage patronal en règle qui s’apparente plutôt à un festival d’inepties, tant ces positions se fondent plus sur le cliché et l’idée préconçue que sur des arguments étayés. Un petit rappel des principaux préjugés dont est vitcime le salaire minimum légal (texte précédemment publié ici et ici) n’est donc pas inutile. Continuer la lecture

1ère intervention au Conseil national: pour de meilleures conditions de travail dans le nettoyage

J’ai déposé ce matin ma première interpellation au Conseil national. Ce texte a été rédigé conjointement entre partenaires sociaux et porte sur la prise en compte des conditions de travail et de la qualité dans les marchés publics, lorsque l’Etat externalise le nettoyage. Cette branche est soumise à une forte concurrence et de nombreuses entreprises qui offrent des conditions de travail meilleures que celles prévues dans la CCT sont désavantagées, car leurs concurrentes qui ne font que respecter les minima de la CCT et n’accordent aucune condition meilleure, peuvent casser les prix. Il en résulte une pression sur les salaires, malgré l’existence d’une CCT de force obligatoire.

Les partenaires sociaux du nettoyage se sont donc mis d’accord sur une interpellation que j’ai eu l’honneur de déposer. Elle est soutenue par des députés de tous bords favorables au partenariat social. Elle demande au Conseil fédéral ce qu’il compte entreprendre pour empêcher une spirale à la baisse des salaires dans le nettoyage et pour que les règles des marchés publics prennent mieux en compte les conditions de travail et la qualité des offres, au lieu de se limiter essentiellement au critère du plus bas prix.

Note: le texte de l’interpellation a été rédigé, et donc déposé, en allemand. La traduction française suivra sous peu.