Le pouvoir de la cartographie privée (Chronique de souveraineté numérique, épisode VII)

Récemment l’Allemagne a connu une panne généralisée de Google Map, qui a indiqué à tort la fermeture de plusieurs autoroutes. L’événement pourrait n’être qu’un énième bug d’un produit numérique grand public et nous rappeler que les grandes entreprises qui les proposent ne sont pas aussi toute-puissantes et fiables qu’elles le prétendent. Ou qu’elles le sont généralement bien moins que les services analogiques qu’elles veulent remplacer. Ou encore qu’elles ne sont certainement pas aussi fiables que le bon vieux service public.

Mais c’est un autre aspect de cette panne dont je vais parler aujourd’hui : les bouchons colossaux et l’inadmissible engorgement des routes secondaires que cette panne de Google Maps a provoqué et, plus généralement, l’impact de la cartographie privée sur les infrastructures publiques.

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Chroniques de souveraineté numérique III : garder le contrôle de la description de notre territoire

L’l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) français, vient de publier une nouvelle app cartographique présentant une foule d’information sur le territoire et les activités qui s’y déroulent. C’est un pas important pour restaurer la souveraineté numérique en matière de cartographie, en rendant au service public le pouvoir de choisir comment il décrit son territoire. Selon les mots de son directeur Sébastien Soriano supra franceinfo, « On ne peut pas laisser des grands acteurs [sous-entendu : les GAFAM] capturer notre manière de nous représenter notre propre territoire ».

Comme je le développe dans mon récent livre « Pour une souveraineté numérique », la cartographie est un élément essentiel de la souveraineté.

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