Le 9 novembre 1932: plus jamais ça!

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Il y a aujourd’hui 75 ans, l’armée tirait sur une manifestation ouvrière antifasciste, tuant 13 personnes et en blaissant des dizaines d’autres. Cette manifestation était oragnisée par les syndicats et les socialistes pour protester contre la montée des mouvements fascistes, très présents à Genève sous la houlette de Georges Oltramare. La troupe, une compagnie composée de jeunes recrues inexpérimentées, était commandée par le vaudois Raymond Burnat, qui fondateur des groupements patronaux.

Les syndicats et les partis de gauche genevois organisent comme chaque année une manifestation (vers la pierre commémorative sur la plaine de Plainpalais) en hommage aux victimes et pour rappeler que le danger fasciste reste d’actualité. Manifestation à laquelle je ne peux malheureusement pas me rendre, pour cause de campagne électorale pour le 2ème tour de l’élection au conseil des Etats.

Soutenons les syndicalistes coréens de Tetra Pak en grève de la faim!

Aujourd’hui débute la 4ème semaine de grève de la faim des syndicalistes sud-coréens de Tetra Pak, qui se battent pour retrouver leur emplois et leur dignité. Un suivi médical a été mis en place et les deux grévistes ont déjà perdu 18 et 16 kg depuis le lancement de leur grève de la faim.
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Pour l’heure, la direction n’a pas bougé d’un iota, mais les interventions politiques s’organisent activement et les médias ont largement relayé cette lutte syndicale.

Cela, cependant, semble insuffisant pour faire entendre raison à la multinationale sise à Pully. Voici donc deux moyens d’action citoyenne afin de démonter à Tetra Pak que les grévistes ont également le soutien de la population vaudoise:
– une pétition (pdf) à signer et faire signer,
– un appel (pdf) à la raison destiné à la direction que nous prévoyons de faire publier dans la presse avec les noms des signataires à qui l’on demande une participation financière qui servira uniquement à financer l’annonce

Merci de les renvoyer au plus vite à Comité de soutien aux grévistes de la faim- c/o Yan Giroud – Redoute 52 – 1260 Nyon (courriel: yan.giroud (arobase) bluewin.ch )
Notez, qu’afin de prévenir toute récupération politique en cette période électorale –certains ont déjà commencé, il n’est pas possible de modifier ces textes, notamment d’y inclure un logo de parti politique.

Pour faire un don: Association réseau syndical de solidarité internationale, 1260 Nyon, BCV (clearing 767), Compte T 5169.29.76. Le site de soutien.
Et surtout, les syndicalistes coréens de la KFCT ont besoin de votre soutien. Passez donc les visiter dans leur tipi de la place de Milan à Lausanne! Ils sont très accueillants et sympathiques.

Petit rappel des faits: Tetra Pak a fermé son usine en Corée du Sud, malgré ses bons résultats, probablement parce que le taux de syndicalisation y était trop élevé à son goût. Vu leur âge et leur métier, les personnes licenciées auront beaucoup de peine à retrouver une emploi.
Suite à cette affaire, la direction a refusé de négocier. Les syndicalistes de KFCT qui ont protesté ont été scandaleusement maltraité: Un des membres de la délégation présente à Lausanne a notamment eu un ongle arraché. Le syndicat a donc décidé de venir protester directement au siège de la multinationale suédoise. En Corée, deux collègues mènent une grève de a faim de solidarité.

Débat télévisé sur les salaires et l’égalité salariale

J’étais hier soir l’invité d’infrarouge sur TSR 1. J’y suis intervenu sur le thèmes des salaires des salarié-e-s du service public et sur l’égalité salariale entre femmes et hommes.

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(pour visionner l’émission, cliquer sur l’image)

Le débat ayant malheureusement changé de sujet suite à ma seconde intervention sur l’égalité entre femmes et hommes, je n’ai pas eu la possibilité de répliquer à ce qu’a dit Mme von der Weidt. Elle a prétendu à tort qu’il n’y a pas ou très peu de discrimination salariale. C’est erroné. Certes, une part de la différence entre les salaires des femmes et ceux des hommes est dû au moins bon niveau de formation des femmes et au fait qu’elle n’aient pas accès autant que les hommes aux fonctions dirigeantes. Ce qui est déjà une discrimination inacceptable en soi. En revanche, au moins la moitié de la différence salariale entre salariées et salariés (près de 20%, soit 1172 Fr. par mois au niveau du salaire médian!) est de la discrimination pure et simple. Il faut donc, comme le revendiquent les syndicats, soumettre toutes les grandes entreprises, y compris les administrations publiques, au test « LOGIB » pour traquer la discrimination salariale, puis la supprimer. L’USS revendique donc à juste titre une hausse de salaire supplémentaire de 1% pour les femmes, afin d’éradiquer cette discrimination choquante et… illégale.

Le dossier d’Unia sur l’égalité salariale.

Pétition européenne pour le service public

D’habitude, je n’aime pas trop les pétitions. Je trouve qu’on a en général assez à faire avec les initiatives et autres référendums (d’autant plus que ça fuse, ces derniers temps, en matière de récoltes de signature, entre la révision de l’AI, la réforme de l’imposition des entreprises II, la privatisation du service des automobile vaudois, les initiatives du PS pour la justice fiscale, pour la protection du climat et j’en passe…) et que récolter des signatures pour une pétition dont on ne sait même pas si elle sera lue me semble être souvent un gaspillage de ressource. Je signe certes régulièrement des pétitions, mais je ne récolte que très rarement de manière active et ne suis presque jamais partisan du lancement d’une pétition.
Mais voici cependant une pétition qui mérite qu’on s’y arrête et surtout qui mérite qu’on récolte beaucoup de signatures: la pétition européenne pour les services publics. Cette pétition a été lancée par la confédération des syndicats européens (CES – ETUC), qui vise un million de signatures dans tous les pays de l’UE (pour le moment, il y en a environ 417’000). Cette pétition mérite à mon avis d’être soutenue pour les raisons suivantes:
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Le dimanche; priez, bossez!

Tout le monde ne demande que de travailler le dimanche. Je dirais même plus: tout le monde a-do-re-rait ça. Pas seulement les étudiants sans bourse ou les travailleurs précaires alléchés par de mirobolants suppléments salariaux. D’ailleurs, mon patron est venu l’autre jour me demander de bosser le dimanche. Comme il avait son grand sourire y’en-a-des-tas-qui-seraient-ravis-d’avoir-ton-job, je me suis dit que, moi aussi, je ne rêve que de bosser le dimanche. Tant mieux, car le dimanche, on s’emmerde sec. A l’église, par exemple, y’a personne. C’est nul. Voir la famille ou les amis? m’en parlez pas. Quant aux loisirs, c’est pour les feignasses. Alors, tant qu’à faire, autant aller au turbin.

Donc, après la libéralisation du travail dominical dans les commerces et services des grandes gares, les zones touristiques ou pour les jeunes de plus de 18 ans, saluons la possibilité d’autoriser quatre dimanche de travail de plus par an. Comme ça, on habituera gentilment toute la population à bosser le dimanche. Elle s’en réjouit déjà.

Chronique de politique chronique parue dans le journal satyrique le tromblon.

Il faut créer 5000 places d’apprentissage!

Chaque année, 2500 jeunes se retrouvent sans solution à la sortie de l’école obligatoire (c’est ce que détaille une étude de l’OFFT dont il a oublié de se vanter). Et entre 15000 et 20000 (plus de 20% d’une classe d’âge) doivent se contenter d’une solution transitoire et tentent leur chance pour obtenir une place d’apprentissage l’année suivante, voire celle d’après. Je n’ai pas besoin de revenir en détails sur les conséquences à long terme de ces difficultés: Sans formation post-obligatoire, ils risquent de ne jamais occuper d’emploi autre que précaire, de n’avoir jamais accès à la formation continue voire même de dépendre durablement de l’assistance publique.
La commission de jeunesse de l’USS présentait donc vendredi ses solutions face à la pénurie de places de formation. Et, une fois n’est pas coutume, l’OFFT et son baromètre des places d’apprentissage, confirme nos vues: il manque au moins 5000 places d’apprentissage!
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Votations du 17 juin: Oui au fond jurassien pour la formation professionnelle!

Le peuple jurassien, même si j’espérai qu’il serait progressiste jusqu’au bout en accordant le droit d’éligibilité aux étrangers, a fait aujourd’hui un grand pas en faveur de l’emploi des jeunes en acceptant à une très large majorité (68,6% de oui) le fond cantonal pour la formation professionnelle. Il a balayé le référendum lancé par quelques associations patronales, qui ont démontré à quel point elles se désintéressent de l’avenir professionnel des jeunes.

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Initiative pour deux jours fériés supplémentaires: La coop de Lutry et la propagande politique (épisode II)

Lors des élections cantonales, la coop de Lutry avait posté un securitas devant l’entrée du centre commercial. Histoire de décourager toute tentative d’exercer ses droits démocratiques à coup de menaces d’appeler la police (voir mon billet du 17 février dernier). Mais n’allez pas penser que la coop –fondée par le PS et les syndicats faut-il le rappeler– refuse tout débat politique. Loin de là. La coop ne tolère en fait que la propagande politique qui l’arrange. Ainsi, dans le parking de ladite coop trônent des affiches opposées à l’initiative des syndicats et du PS vaudois pour deux jours fériées payés supplémentaires. L’affiche prétend qu’il faut rejeter l’initiative, car elle rendrait impossible de faire ses courses le lundi de Pentecôte ou le 2 janvier. En prêchant de la sorte pour sa paroisse (et pour son bénéfice), la coop se garde bien de signaler que les ouvertures dominicales et lors des jours fériés se font sur le dos du personnel, obligé de sacrifier un jour de congé important, souvent sans compensation salariale et détruit des emplois. En effet, les ouvertures dominicales conduisent toujours et contrairement à ce que l’on pourrait penser à des pertes d’emplois dans le commerce de détail, car elles entraînent la suppression de commerces des villages et des quartiers, au profit des grandes surfaces. Lesquelles emploient moins de personnel à surface de vente égale. Cette évolution a été vérifiée en Suisse comme à l’étranger à chaque fois que les ouvertures dominicales et lors des jours fériés ont été libéralisées. La coop tait aussi le fait que les vaudoises et les vaudois sont les moins bien lotis de toute la Suisse en matière de jours fériés. Le droit du travail autorise les cantons à instaurer jusqu’à 8 jours fériés en plus du premier août, mais le canton de Vaud n’en autorise que 6, contre 8 dans la plupart des autres cantons (sauf Neuchâtel). Pourtant, il n’y a pas de raison pour que les vaudois doivent bosser un jour de plus que les autres!
Il vaut donc mieux oublier les tentatives maladroites de la coop pour saborder ou manipuler le débat public et voter oui à deux jours fériés payés supplémentaires.

Premier mai!

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Mon programme de premier mai était chargé. Manif à Berne le matin, puis repas et discours à Moutier (encore un immense merci pour le très chaleureux accueil) et encore un discours à La Chaux-de-fonds (là aussi, l’accueil était très sympa). Une journée très réussie: Toutes les fêtes étaient sympathiques et familiales. Un petit accroc à signaler quand même: le passage à niveau des Reussilles étant en travaux (fallait le faire, un 1er mai!) et la route barrée, il a fallu couper à travers champ pour rejoindre la route de La Tchaux et ne pas y arriver en retard…

Le Quotidien Jurassien a traité en long et en large de la fête interjurassienne de Moutier. Télécharger l’article (pdf)

L’impartial a quant à lui raconté la fête de La Chaux-de-fonds. Télécharger l’article (pdf)