Hier, l’OFFT a publié son bisannuel «baromètre des places d’apprentissage», qui comporte quelques résultats réjouissants. Ce qui permet à l’office de crier victoire en parlant de «détente» sur le marché des places d’apprentissage. C’est malheureusement loin d’être la réalité, comme le révèle une analyse approfondie des chiffres du baromètre.
Archives de catégorie : politique de la jeunesse
Vote électronique: attention, danger
Le vote électronique est à la mode, le canton de Genève se prépare à voter sur son introduction. Mais il faut espérer qu’il ne se répande pas. En effet, aucun informaticien ne pourra jamais en garantir la sécurité totale. Un vote doit être absent de toute manipulation, mais aussi de tout soupçon de manipulation, sans quoi les citoyens, déjà peu nombreux à se rendre aux urnes, ne manqueront pas d’accentuer leur méfiance envers une classe politique dont la légitimité pourrait être attaquée par cette brêche. Lors d’un vote papier, n’importe qui peut (re)compter les bulletins. Lors d’un vote électronique, ses organisateurs se réfugient derrière des algorythmes invérifiables pour le commun des mortels. Un serveur qui plante, un pirate informatique plus malin que les autres et c’est tout un scrutin qui disparaît ou, pire, est faussé.
En outre, on peut mettre sérieusement en doute l’affirmation comme quoi un vote rendu « plus facile » par l’emploi du vote électronique attire aux urnes des catégories qui ne s’y rendent que peu, par exemple les jeunes. Voter n’est pas un acte anodin et la « sacralisation » que représente le bulletin en papier, l’enveloppe et le rituel du remplissage permet à l’électeur de s’en rendre compte et de prendre au sérieux cet acte important.
Si le projet genevois devait passer la rampe et s’exporter dans notre canton, je m’y opposerais au grand conseil.
Le grand conseil accepte l’interdiction des mosquitos
Ce matin, le grand conseil a accepté de renvoyer ma motion demandant l’interdiction des mosquitos au Conseil d’Etat. La majorité était très nette : seuls quelques UDC (décidément adeptes de la discrimination) et libéraux s’y sont opposé.
Le Conseil d’Etat devra donc élaborer un projet de loi. Il pourra se baser sur la législation genevoise, qui stipule:
«La pose d’appareils mosquitos et de tous types d’appareils à ondes répulsives à l’égard des êtres humains est interdite. L’enlèvement immédiat de tout appareil de type sur le territoire cantonal est ordonné.»
Voici le texte de mon intervention au grand conseil:
La commission recommande d’accepter ma motion contre les « mosquitos »
L’interdiction des emetteurs d’ondes anti-jeunes « mosquitos » (appelés aussi « Beethoven » en France) est en bonne voie dans le canton de Vaud. La commission parlementaire recommande d’accepter ma motion par une nette majorité (5 ouis contre 1 non et 1 abstention). Il faudra encore que le plénum du parlement confirme cette décision.
C’est d’ailleurs aujourd’hui qu’est tombée l’interdiction du mosquito en France par le tribunal de grande instance de St-Brieuc.
L’Europe des « mosquitos »
Deux articles du « monde » relatent la positions de divers pays européens concernant les émetteurs anti-jeunes « mosquito« :
A Utrecht, les ultrasons des mosquito tiennent les adolescent à distance d’un quartier difficile.
Débat sur le dépistage systématique du cannabis dans les écoles vaudoises
Débat contre Jacques-André Haury (député écologie libérale) sur TSR 1, le 1er avril, au sujet de sa motion pour introduire des tests de dépistage du cannabis dans les écoles et gymnases.
Nouvelle victoire contre les émetteurs anti-jeunes « mosquitos »!
Le tribunal administratif du canton des Grisons vient de rejeter la plainte d’un hôtelier de Coire qui avait installé un émetteur d’onde anti-jeunes mosquito. Suite à des plaintes, la police est intervenue et l’a démonté. L’exécutif communal, auprès duquel l’hôtelier anti-jeunes contestait l’intervention policière, lui a donné tort. Il a alors saisi le tribunal administratif cantonal, qui l’a débouté aussi.
Le tribunal s’appuie sur le droit cantonal grison (loi sur la police), qui est une base légale suffisante pour interdire ce genre d’appareil. Le droit fédéral ne suffit pas. Vu que le canton de Vaud ne dispose pas d’une telle base légale, ma motion (dont je donnerai bientôt des nouvelles, promis – la commission s’est réunie en février dernier) reste donc nécessaire pour bannir de notre canton cet instrument discriminatoire et dangereux qu’est le mosquito.
Source: 20min.ch
Le jugement (en allemand), se trouve ici.
La lutte s’organise en Belgique, avec cette pétition pour l’interdiction des mosquitos.
Une vision socialiste de la nouvelle loi vaudoise sur la formation professionnelle
Suite à l’adoption d’une nouvelle législation fédérale, notre canton doit revoir de fond en comble sa loi sur la formation professionnelle. Un avant-projet a été mis en consultation à la fin de l’été dernier par notre conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon. Il est le fruit d’un long processus participatif, auquel ont été associés tous les acteurs de la formation professionnelle, notamment les partenaires sociaux.
La révision de cette loi est un enjeu majeur pour les socialistes, qui se battent depuis toujours pour l’accès de toutes et tous à la formation post-obligatoire. Ces dernières années, le taux d’accès a stagné au niveau Suisse : seuls 89% d’une classe d’âge accèdent au post-obligatoire. Ceux qui n’y parviennent pas sont particulièrement désavantagés sur le marché du travail. En effet, plus des deux-tiers des bénéficiaires de l’aide sociale n’ont pas continué leur formation au-delà de l’école obligatoire. La cause en est notamment la pénurie des places d’apprentissage. Dans notre canton de gros efforts ont été fournis et ils ont permis d’augmenter le nombre de places d’apprentissage de 35% depuis 2002. Cela n’est cependant pas suffisant pour faire face à la croissance démographique. Parallèlement, le nombre d’interruptions de contrat d’apprentissage a augmenté. La nouvelle loi vaudoise sur la formation professionnelle (nLVFPr) doit répondre à ces défis.
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Succès de mon postulat demandant d’agir contre la surconsommation d’alcool fort chez les jeunes
Le Grand Conseil a accepté aujourd’hui par 74 voix contre 60 de transmettre directement au Conseil d’Etat un postulat demandant au d’agir contre la surconsommation d’alcool fort chez les jeunes, que j’avais déposé la semaine passée. Une (grosse) minorité, emmenée par le député radical et président de GastroVaud M. Haenni, proposait de passer par la case «examen préalable en commission», mais j’ai maintenu de ma proposition de transmettre mon postulat directement au gouvernement et le Parlement m’a suivi par 77 voix contre 66. L’urgence de la situation me paraît suffisante pour éviter de prolonger les débats parlementaires en commission.
Sur ce sujet, un article de «24 heures».
Et suite au succès de mon postulat, un interview sur TRVL.
(ajouté le 15 janvier) Le débat rebondit aujourd’hui dans «24 heures» suite à la proposition (à mon avis pas pertinente du tout) d’interdire carrément la vente de vin et de bière aux moins de 18 ans.
Motion pour l’interdiction des émetteurs anti-jeunes «mosquitos»
Scandalisé par la non-interdiction des émetteurs d’ondes anti-jeunes «mosquitos» par le Conseil fédéral (dans sa réponse à l’interpellation de la conseillère nationale socialiste Susanne Leutenegger-Oberholzer), je déposerai demain mardi la motion suivante au grand conseil vaudois:
Motion: Interdiction des émetteurs d’ondes anti-jeunes de type «mosquito» et apparentés:
Selon une information de l’agence télégraphique suisse, le conseil fédéral a refusé d’interdire les émetteurs d’ondes anti-jeunes de type «mosquito» (cf www.swiss-mosquito.ch; site en allemand uniquement) et confié aux cantons le soin de prendre des mesures s’ils le jugent nécessaire. Ces émetteurs, qui diffusent des ondes que les plus de 25 ans ne perçoivent pas, mais qui sont extrêmement désagréables à entendre par les personnes plus jeunes, peuvent en effet s’avérer dangereux pour la santé et causer des lésions auditives. Cette méthode d’éloignement des jeunes de moins de 25 ans constitue en outre une discrimination inacceptable de cette classe d’âge, considérée comme espèce nuisible, ainsi qu’une atteinte à la liberté de réunion, la liberté de mouvement et à l’intégrité corporelle. De telles atteintes aux droits fondamentaux justifient à notre avis une interdiction de ces appareils.
Une interdiction de ce genre d’émetteurs nécessite néanmoins une base légale claire, la liberté économique et le droit à la propriété privée étant touchés.
Pour ces raisons, nous avons l’avantage de demander par la présente au Conseil d’Etat de présenter au Grand conseil son exposé des motifs et projet de loi visant à introduire une base légale permettant l’interdiction des émetteurs d’ondes destinés à éloigner une classe d’âge, en particulier les jeunes de moins de 25 ans, de type «mosquitos» et apparentés.
Sur le même sujet, un reportage de l’émission de la TSR «nouvo».