Retrait de mon postulat sur la pénurie de médecins

Au printemps passé, j’avais déposé un postulat demandant au conseil d’Etat d’étudier des mesures pour lutter contre la pénurie de médecins, notamment en augmentant le nombre de places de formation à l’université, ainsi que les places de stage pré- et postgradués dans les hôpitaux vaudois. Suite aux débat en commission, j’ai retiré ce postulat. En effet, le Conseil d’Etat a déjà pris des mesures pour palier à la pénurie de personnel soignant, en particulier de médecins de premier recours. Ces mesures ont été détaillées dans le rapport de politique sanitaire 2008 – 2012, publié en juillet (soit bien après le dépôt de mon postulat en avril). Mesures qui ont été complétées par la décision (prise entre temps, elle aussi) d’augmenter de 25% le nombre de places à la faculté de médecine. Il reste encore une série de point à régler, notamment en ce qui concerne le pilotage de la création de cabinet (p. ex. dans les régions périphériques, qui manquent de généralistes), mais le gouvernement a très clairement annoncé qu’il s’y atèle.

Mon postulat n’avait donc plus de raison d’être, sauf éventuellement pour informer en détail le Parlement -au prix de nombreuses séances- et produire pas mal de papier (rapport du conseil d’Etat, rapport(s) de la commission parlementaire). Je continuerai néanmoins à suivre le dossier, en premier lors des débats sur le rapport de politique sanitaire.

Le canton de Vaud doit s’opposer à toute nouvelle centrale nucléaire

Le groupe ATEL a déposé une demande de concession pour construire une nouvelle centrale nucléaire, à Gösgen (SO), à moins de 80 km des frontières du canton de Vaud. Le lobby pro-nucléaire montre sa puissance, qui fait fi de la problématique des déchets, des dangers du nucléaire (dernier incident en date, Krsko, Slovénie, le 4 de ce mois) et de la pénurie d’uranium qui s’annonce. Mais elle pose la question du respect des décisions démocratiques par les autorités vaudoises, ainsi que sur la façon dont elles gèrent leurs participations. En effet, la nouvelle consitution cantonale prévoit, à son art. 56 al. 4, que les autorités «collaborent aux efforts tendant à se passer de l’énergie nucléaire». Et, à l’al. 3 du même article, elles «favorisent l’utilisation et le développement des énergies renouvelables». Ce que le nucléaire n’est pas. Or, via ses participations dans la Romande Energie et EOS, le canton détient de fait une part du capital d’ATEL, avec qui EOS est d’ailleurs appelée à fusionner. Nul doute qu’une telle fusion irait à l’encontre des objectifs constitutionnels votés par le peuple vaudois. C’est ce qui conduit le PSV à demander à ce que le processus de fusion entre ATEL et EOS soit suspendu. Les participations de l’Etat dans les entreprises électriques doivent servir activement la politique cantonale.
Faits intéressants, la ville de Genève a annoncé vouloir faire opposition à ce projet de centrale nucléaire et celle de Zürich a décidé de ne pas acquérir de nouvelles participations à la centrale de Gösgen.
J’ai donc développé aujourd’hui cette interpellation (08_INT_111.pdf) devant le Grand Conseil:

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Interpellation sur le travail temporaire à l’Etat de Vaud

Voici le texte d’une interpellation que j’ai développé aujourd’hui au grand conseil:

L’Etat de Vaud aurait signé un accord de partenariat et d’exclusivité avec la société Manpower SA pour l’engagement de personnel temporaire.
Etant donné que, lors d’une location de services, le contrat de travail est en général conclu entre le travailleur et le bailleur, il n’est pas sûr qu’un tel accord respecte la loi sur le personnel de l’Etat. Un accord de partenariat exclusif pourrait en outre découler de la volonté d’augmenter la part du travail temporaire à l’Etat, et ce sur le long terme.

J’ai donc l’avantage de poser au Conseil d’Etat les questions suivantes :

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Entrepreneur plutôt que chômeur: vive le micro-crédit!

Lorsqu’on entend «microcrédit», on pense souvent «tiers-monde». Cette méthode de soutien à la création de petites entreprises y est en effet très répandue. Mais on sait moins que le microcrédit est aussi en plein essor dans les pays développés, et que son rôle y est appelé à se renforcer.
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Le grand conseil accepte l’interdiction des mosquitos

Ce matin, le grand conseil a accepté de renvoyer ma motion demandant l’interdiction des mosquitos au Conseil d’Etat. La majorité était très nette : seuls quelques UDC (décidément adeptes de la discrimination) et libéraux s’y sont opposé.
Le Conseil d’Etat devra donc élaborer un projet de loi. Il pourra se baser sur la législation genevoise, qui stipule:
«La pose d’appareils mosquitos et de tous types d’appareils à ondes répulsives à l’égard des êtres humains est interdite. L’enlèvement immédiat de tout appareil de type sur le territoire cantonal est ordonné.»

Voici le texte de mon intervention au grand conseil:

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La commission recommande d’accepter ma motion contre les « mosquitos »

L’interdiction des emetteurs d’ondes anti-jeunes « mosquitos » (appelés aussi « Beethoven » en France) est en bonne voie dans le canton de Vaud. La commission parlementaire recommande d’accepter ma motion par une nette majorité (5 ouis contre 1 non et 1 abstention). Il faudra encore que le plénum du parlement confirme cette décision.

C’est d’ailleurs aujourd’hui qu’est tombée l’interdiction du mosquito en France par le tribunal de grande instance de St-Brieuc.

Le rapport de la commission (pdf)

Sur le même sujet…

Postulat contre la pénurie de médecins.

(Postulat déposé aujourd’hui au grand conseil)
En octobre 2007, le Conseil suisse de la science et de la technologie (CSST) a publié un rapport indiquant que la Suisse ne forme pas assez de médecins et évite pour l’instant une grave pénurie, grâce à un afflux croissant de médecins formés à l’étranger. Le CSST conclu que le nombre d’étudiants en médecine devrait être augmenté d’au moins 20%. La pénurie se fait d’ores et déjà sentir dans certaines régions situées hors des centres urbains et concerne surtout les médecins «de famille».
Pourtant, les études de médecine connaissent un attrait croissant. Mais les facultés de médecine manquent drastiquement de places depuis plusieurs années. Certaines ont même instauré un numerus clausus pour limiter le nombre d’étudiants. Cette mesure d’économie à courte vue est en grande partie la cause de la pénurie actuelle. On ne peut donc que saluer la politique du canton de Vaud de ne pas introduire de numerus clausus à l’université de Lausanne, ainsi que son opiniâtreté à résister à la «mode» de la restriction d’accès aux études et de la dévalorisation de la maturité.

En conséquence, nous avons l’avantage de prier le Conseil d’Etat de présenter un rapport sur la pénurie de personnel soignant dans le canton, notamment de médecins et d’étudier des solutions pour y remédier, notamment en donnant à la faculté de biologie et de médecine les moyens d’accueillir plus d’étudiantes et étudiants en médecine et en augmentant le nombre de places de stages et de formation post-graduées dans les hôpitaux vaudois.

Limiter la vente d’alcool?/ Les sachets d’alcool fort «devil bag» refont parler d’eux

La police cantonale zurichoise mène une enquête au sujet des sachet d’alcool fort «devil bag», dont j’avais demandé l’interdiction dans un postulat transmis directement au Conseil d’Etat en décembre dernier. Cette information est tirée du gratuit alémanique du soir «heute» (l’article est en allemand). Ces sachets, dont le graphisme est au demeurant sexiste, encouragent la consommation d’alcool fort en tout temps et en tout lieu, s’adressent spécifiquement aux jeunes et vont donc à l’encontre de tous les messages de prévention. Interdits à l’importation par le canton de Zoug, ces sachets sont donc toujours disponibles sur internet, avant d’être certainement bientôt à nouveau disponibles dans le commerce, dès que le fabricant aura adapté l’emballage à la législation sur les denrées alimentaires.
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Le débat sur les problèmes de surconsommation d’alcool rebondit suite à un sondage mené par le «matin dimanche» d’aujourd’hui.