Marché des places d’apprentissage, la détente ou le miroir aux alouettes ?

Selon le récent « baromètre des places d’apprentissage », il y a plus de places d’apprentissage et moins de jeunes qui en cherchent. Mmes Leuthard (conseillère fédérale) et Renold (directrice de l’OFFT) peuvent-elles donc plastronner ? Les syndicats avaient-ils tort de s’alarmer ? Et ont-ils tort de continuer à peindre le diable sur la muraille (voir le communiqué de l’USS) ? Malheureusement pas.
Continuer la lecture

Jeunes chômeurs : Pouce M. Daum !

Lors d’un entretien dans l’émission « mise au point« , le nouveau directeur de l’Union Patronale Suisse, Thomas Daum propose des économies scandaleuses sur le dos des jeunes chômeurs: réduire de 400 à 250 le nombre de leurs indemnités journalières. Voici ma réaction.

La première intervention de Thomas Daum en tant que nouveau patron des patrons a très certainement plu à la force montante de milieux économiques helvétiques, l’UDC, qui doit se réjouir de voir une de ses récentes propositions remise sur le devant de la scène. Il s’agit d’économiser dans l’assurance-chômage en diminuant les indemnités journalières des moins de 25 ans de 400 à 250. Selon le nouveau directeur de l’Union Patronale, il ne s’agit que de « quelques économies », qui plus est « raisonnables, vu que les jeunes chômeurs retrouvent de toute façon un emploi beaucoup plus rapidement que leurs aînés ». Mais cet argument camoufle mal une volonté systématique de rogner sur les droits des catégories les plus fragilisées de la population. Les invalides sont les premiers sur la liste, et les jeunes, à en croire M. Daum, n’attendront pas bien longtemps avant d’essuyer une nouvelle salve.

Continuer la lecture

Objectif : élections 2007 !

2007 sera une année électorale. Lors des premières d’entre elles, les élections cantonales vaudoises, je viserai un siège au Grand Conseil, sur la liste socialiste de l’arrondissement de Lavaux – Oron. Après 7 ans de conseil communal à Riex et 4 ans et demi comme vient-ensuite sur la liste socialiste, je suis prêt. Je pars cependant comme outsider : Dans notre arrondissement, le PS ne peut guère espérer plus 3 élu-e-s et trois député-e-s sortant-e-s seront sur la liste. La « prime au sortant » est toujours forte, le tirage au sort m’a alloué la dernière place sur la liste, mais je pars dans tous les cas pour gagner.

Candidat, pourquoi ? Pour être à tout prix candidat à quelque chose ? Certainement pas. En 2007, le canton révisera par exemple sa loi sur la formation professionnelle. Ce sujet est un de mes points forts et je m’engage à faire en sorte que les intérêt des jeunes en formation et des jeunes salarié-e-s soient intégrés dans la nouvelle loi. Spécialiste de l’emploi des jeunes, de l’apprentissage et de la politique de la formation, (c’est un des aspects de mon travail syndical) j’ai de sérieux atouts à faire valoir. Je reviendrai plus en détail sur ce sujet.

Sur ce blog, vous retrouverez régulièrement mes commentaires d’actualité, mes articles parus dans divers journaux, dont les hebdomadaire « Domaine Public » et « Le Régional », certains articles et émissions à mon sujet et, bien entendu, vos commentaires.

Mais aussi, lorsque la campagne aura vraiment démarré, un carnet de campagne.

Et les élections suivantes ? D’ici l’automne 2007, j’ai encore bien le temps d’y penser…

Jean Christophe Schwaab

Les allocations familiales : un contre-projet aux rabais fiscaux.

 

Le 26 novembre, le peuple se prononce sur l’harmonisation des standards minimaux des allocations familiales. Je dis OUI à cet importante mesure en faveur des familles. Voici pourquoi:

Les problèmes financiers des familles sont réels et incontestés. Avoir des enfants coûte malheureusement de plus en plus cher et la période durant laquelle il faut les entretenir s’allonge de plus en plus : l’entrée en formation est toujours plus tardive, les formations, car il en faut souvent plus d’une, durent de plus en plus longtemps, sont de plus en plus coûteuses et elles permettent de moins en moins aux élèves d’avoir un revenu accessoire pour les financer. Les charges des parents augmentent donc, alors que leur pouvoir d’achat s’érode. Corollaire : plus qu’une charge, un enfant est désormais un risque de pauvreté. Bien des « travailleurs pauvres » le deviennent en effet à la suite d’une naissance dans la famille et un enfant sur dix est pauvre. Cela explique en partie la baisse de la natalité, dont la société toute entière subit les conséquences ; notamment les assurances sociales, sous pression, car le ratio actifs- retraités est devenu un moyen de chantage, et l’économie, qui entrevoit la menace d’un manque de main d’œuvre. Dans ce contexte, une action en faveur des familles est non seulement nécessaire, mais aussi source de nombreux bénéfices.

Continuer la lecture

Le parlement n’a pas le droit d’être pingre avec la formation !

 

Cet automne a lieu le débat sur les crédits pour la formation. De combien doit-on augmenter les moyens de nos écoles et hautes écoles? +4,5%, + 6%, + 8% ou même +10%? C’est une histoire de gros sous d’une importance capitale!

La dernière fois que la Parlement a eu à voter des crédits pour la formation, ce fut un fiasco. Lors des débats, tous les partis, à l’exception notable de l’UDC, ont claironné leur attachement aux investissements dans la matière grise et votés des crédits conformes aux besoins et aux ambitions de notre pays. Malheureusement, la majorité bourgeoise a repris d’une main ce qu’elle avait donné de l’autre et ces crédits ont fondu comme neige au soleil lors de chaque exercice budgétaire. Pour nos institutions de formation, c’est la stagnation, d’autant plus dommageable que de nombreux pays européens, par exemple l’Irlande, qui peut s’enorgueillir d’accueillir une multinationale pharmaceutique à la place d’Yverdon-les-Bains, ont quant à eux compris l’importance de l’éducation et ont dépensé sans compter, assurés de toucher de confortables dividendes. En effet, un franc investit dans la formation en rapporte trois.

Continuer la lecture