avenir.suisse nous refait le coup de la « génération Z » et du vote électronique

Voilà un soutien dont le vote électronique se serait bien passé. Alors que la Confédération vient d’y renoncer pour les prochaines élections fédérales, que La Poste/Scytl abandonnent leur système pour des raisons de sécurité, que les Cantons commencent à se rendre compte que cela va terminer en coûteux fiasco et que la publication des rapports d’audit mandatés par la Chancellerie fédérale confirme que ce n’est pas du tout au point, voilà que la boîte à idées néolibérale (ou ultralibérale, je ne sais plus trop) avenir.suisse publie un plaidoyer pour la « démocratie directe numérique » qui prône sa généralisation. Arguant que le vote électronique « renforcerait la démocratie » (rires enregistrés), que ce serait « sûr » (rires enregistrés), plus sûr même que le vote traditionnel sur papier (énormes éclats de rires enregistrés) et que… roulement de tambour… cela permettrait d’éviter que la « génération Z », (enfin, les millenials, quoi) ne se détourne des urnes. Car c’est bien connu, cette fameuse « génération » ne vit que par le numérique et ne veut que du numérique.

Alors celle-là, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait plus entendue. Continuer la lecture

Le mépris d’avenir.suisse pour la démocratie

Avenir.suisse défraie régulièrement la chronique avec ses propositions fracassantes. Le style léché, les nombreuses références scientifiques et les titres ronflants des auteurs leur donnent certes un vernis sérieux. Mais face à leur contenu, le lecteur ne peut qu’avoir la désagréable impression qu’à l’instar d’une jeunesse de parti en mal de «buzz», la boîte-à-idées des milieux économiques est prête à n’importe quelle surenchère pour avoir de l’audience. Continuer la lecture

Les «réformes structurelles» selon avenir suisse: abolir la démocratie

La Corée du Nord a le «Juché», la Libye avait la «Jamahiriya», la Suisse a désormais les «Idées pour la Suisse» ou «44 chances pour l’avenir» d’avenir suisse. Oh, certes, les dernières nommées ressemblent un peu plus à une étude sérieuse, menée par des gens sérieux qu’au «Petit livre vert» de M. Kaddhafi ou à la propagande des services de M. Kim. Les éditeurs et auteurs du dernier opus de la boîte à idée des grandes entreprises suisses se targuent en effet de nombreux et ronflants titres académiques qui inspirent confiance et ils ont truffé leur calembredaines de notes de bas de pages qui font bien dans le paysage, le tout dans un emballage moderne joliment mis en page. Mais il n’en demeure pas moins qu’avec ses «44 idées», avenir suisse n’en part pas moins du constat que ce sont surtout les votes populaires qui font obstacles aux «indispensables réformes» dont notre pays aurait besoin s’il ne veut pas «sombrer» au niveau des autres pays européens. Et le «think-tank» ultralibéral de prôner, en conclusion… la restriction de la démocratie directe.

Continuer la lecture