Il est important que l’activité des parlementaires soit totalement transparente. Les citoyens ont notamment le droit de savoir ce qu’ils touchent pour l’exercice de leur mandat. Comme promis lors de mon élection, voici donc le récapitulatif des indemnités parlementaires que j’ai reçues en 2012. Continuer la lecture
Il ne s’agit pas que de quelques «shops»…
Le parlement fédéral vient de décider la libéralisation des horaires de travail dans les échoppes (ou «shops») de stations-service. Le PS, les syndicats et les églises ont lancé le référendum pour défendre les salariés de cette branche, qui travaillent très souvent dans des conditions précaires (bas salaires – 16 fr./h! pas de conventions collectives, agressions fréquentes, travail sur appel), mais aussi l’ensemble des salariés. Car les «shops» ne sont qu’une étape vers une libéralisation complète de tous les horaires de travail: ses partisans ont déposé de nombreuses autres propositions aux chambres fédérales pour supprimer le repos dominical et étendre les horaires de travail d’abords dans le commerce de détail (et dans les branches à son service: nettoyage, livraisons, sécurité, etc.), puis dans les autres branches. Parce qu’ils savent qu’une libéralisation totale n’aurait aucune chance dans les urnes, ils procèdent par petites étapes: grandes gares, puis «shops», puis régions périphériques, puis zones touristiques, puis harmonisation à la hausse de tous les horaires d’ouvertures dans tous les cantons. Détail important : certaines de ces propositions ne seraient même pas soumises au référendum et le peuple ne pourrait donc pas donner son avis. C’est par exemple le cas de motion Abate.
Le peuple, parlons-en! Dans 90% des cas, les propositions d’étendre les horaires d’ouvertures des commerces sont rejetées en vote populaire. C’est cette raison qui a notamment poussé le grand conseil vaudois à rejeter deux fois de suite une extension du travail dominical (2010 et 2012).
Parmi les opposants à la flexibilisation des horaires, on ne trouve pas que les défenseurs des salariés; il y a aussi les petits commerçants. En effet, ils ont aussi beaucoup à perdre de la concurrence des «shops», car il est évident que prolonger les horaires d’ouverture n’augmente pas le pouvoir d’achat et qu’un franc est dépensé dans un «shop» ne peut plus l’être dans un petit magasin de village ou de quartier.
* * *
Texte paru dans le «Régional»
Télécharger la feuille de signature
Bon sens: 2, curatelles (tutelles) imposées: 0… mais le match continue toujours!
Un nouveau pas a été fait vers l’abolition des curatelles imposées: la commission des affaires juridiques du conseil des Etats (CAJ-E) a donné son feu vert à mon initiative parlementaire par 7 voix contre 2 et une abstention lors de sa séance des 21-22 janvier 2013. Même si le chemin est encore long pour que les vaudoises et les vaudois cessent d’être assignés arbitrairement et contre leur gré à ces tâches difficiles, une étape décisive a été franchie. Continuer la lecture
Rémunérations abusives: Les avantages de l’initiative «Minder» face au contre-projet
Les adversaires de l’initiative de M. «Minder» n’ont de cesse de prétendre que le contre-projet indirect serait meilleur et plus rapide à mettre en oeuvre que l’initiative. Et les partisans de l’initiative, dont je fais partie, rétorquent que le contre-projet contient de nombreuses lacunes et possibilités de contourner ses dispositions. Alors, avant de voter, comparons! Continuer la lecture
«Facture sociale»: communes vaudoises spoliées?
Depuis les débats budgétaires et fiscaux dans les conseils communaux, c’est devenu le refrain de la nouvelle année: Les «pauvres» communes vaudoises seraient «tondues» et «spoliées» par un canton aussi avide que vorace. Et les associations de communes, majoritairement dirigées par la droite, d’entonner leur traditionnel couplet contre la «facture sociale», qui a le double défaut d’être établie par un gouvernement à majorité de gauche et de financer des dépenses qui, en règle générale ne plaisent guère aux partis bourgeois. Il faut dire que pour de nombreuses communes, la facture est salée et les budgets 2013 déficitaires. Pourtant, les communes oublient un peu vite que 1, ce système de répartition des charges, elles l’ont voulu et 2, elles se sont bien gardées de combattre les vraies causes de l’augmentation de la «facture sociale». Continuer la lecture
Motion «Abate»: Nouvelle tranche de salami pour qu’on bosse 24h/24
Ça n’en finit décidément pas. Même après plusieurs défaites cinglantes dans les urnes, les partisans des ouvertures des commerces 24h/24 tentent de couper une nouvelle tranche de salami: Cette fois, c’est la motion Abate (conseiller aux Etats PLR/TI). Son objectif: «modifier» la notion de «zone touristique», qui autorise les ouverture dominicales, pour l’«adapter au tourisme moderne». Derrière ce «modifier» se cache en fait l’idée de faire du pays tout entier une vaste «zone touristique». Donc d’y autoriser partout les ouvertures dominicales. Certainement préludes aux ouvertures 24h/24.
Certes, ce bon Monsieur Abate demande que l’on «ne porte pas atteinte à la protection des travailleurs». Comme c’est munificent. S’il connaissait quoi que ce soit à la branche dont il prétend se soucier, il demanderait probablement une amélioration de ladite protection. Mais peut-être ce Grand Seigneur ignore-t-il que les salariés qui travaillent régulièrement le dimanche n’ont légalement pas droit à un supplément de salaire, ou que le commerce de détail est une branche dont les conditions de travail sont très précaires, dont les salaires sont bas et où il n’existe que très peu de conventions collectives de travail. Ou peut-être ne l’ignore-t-il pas, mais s’en fiche royalement. Car son objectif n’est pas de venir en aide au tourisme, ne soyons-pas naïfs. Son objectif, comme celui des autres auteurs de propositions visant à libéraliser petit à petit tous les horaires de travail en commençant par les horaires d’ouverture des commerces, est d’instaurer une société du 24H/24 qui plaira à une minorité de consommateurs impatients. Et se fera au détriment des travailleurs concernés (toujours plus nombreux) et de leurs familles. Le peuple devra mettre le holà. Il aura une première occasion lors de la votation – probable – sur la libéralisation des horaires d’ouverture des échoppes de stations-service.
Juridiction constitutionnelle: une minorité du groupe PS votera non
Lundi, le conseil national se prononcera en deuxième lecture sur le projet de supprimer l’art. 190 de la Constitution fédérale, afin d’introduire un contrôle de la constitutionnalité des lois. Même si le PS a été jusqu’à très récemment opposé à la juridiction constitutionnelle en Suisse, la grande majorité du groupe socialiste aux chambres soutiendra le projet. Je ferai partie de la minorité qui s’y opposera.
L’idée de départ est pourtant bonne: il s’agit de veiller à ce que toute loi soit conforme à la constitution. Actuellement, les tribunaux ne sont liés que par le droit international et par les lois fédérales (art. 190 Cst.). Le parlement et le peuple peuvent donc adopter des lois contraires à la Constitution. Mais cela signifie que c’est à eux que revient de contrôler la constitutionnalité, pas à un tribunal. Or, la suppression de l’art. 190 Cst. et l’introduction du contrôle constitutionnel poserait de nombreux problèmes politiques, mais aussi juridiques.
Des mesures efficaces contre les salaires abusifs
Alors que les mauvaises prévisions conjoncturelles s’accumulent, la pratique des salaires indécents ne semble pas trouver de fin. Une poignée de grands managers continue de se servir des salaires si élevés qu’un citoyen normal n’aurait pas assez de toute une vie pour les dépenser. Comme si ces montants qui dépassent l’entendement ne suffisaient pas, ces mêmes grands managers peuvent encore compter, pour leur départ, sur des «parachutes dorés», qu’ils quittent un fleuron en plein essor ou une épave au bord du gouffre. Continuer la lecture
Offensive du PLR contre la formation
«Notre matière première la plus précieuse est le savoir de nos salariés. Il est important d’investir dans la formation de nos enfants pour leur assurer de bons emplois dans le futur. Le système de formation doit s’améliorer continuellement. Les universités de pointe ainsi que le système dual de formation professionnelle ne s’excluent pas – ils sont nécessaires et complémentaires à notre économie». Voici comment commence le chapitre 2.4. du programme du PLR consacré à l’emploi, qui s’intitule «Investir dans la formation pour assurer des emplois». Waouh. C’est beau. Mais quand on compare avec les récentes propositions concrètes du PLR en matière de formation, ces belles paroles sont plus proches du prêchi-prêcha. Continuer la lecture
Comment Bourg-en-Lavaux s’est fait imposer une taxe-poubelle mal ficelée
Quatre des cinq communes n’en avaient pas voulu, l’avaient dit clairement dans les urnes, la majorité verts-droite du grand conseil l’a imposée: la taxe-poubelle. Fort heureusement, le projet voté par le parlement cantonal prévoyait de laisser une certaine autonomie aux communes. Il leur laisse par exemple le soin de prévoir des mesures d’accompagnement pour compenser les effets nécessairement anti-sociaux d’une taxe et n’oblige en rien à ce que la taxe soit forfaitaire, quoi qu’en pense la municipalité de Bourg-en-Lavaux (voir plus bas). Il est donc tout à fait possible d’introduire une taxe en fonction du volume des déchets comme l’exige la législation fédérale en réduisant au maximum ses effets néfastes pour les familles et les retraités, en particulier de la classe moyenne. Certaines communes l’ont fait et se sont montrées particulièrement innovantes. Continuer la lecture