Votations du 17 juin: Oui au fond jurassien pour la formation professionnelle!

Le peuple jurassien, même si j’espérai qu’il serait progressiste jusqu’au bout en accordant le droit d’éligibilité aux étrangers, a fait aujourd’hui un grand pas en faveur de l’emploi des jeunes en acceptant à une très large majorité (68,6% de oui) le fond cantonal pour la formation professionnelle. Il a balayé le référendum lancé par quelques associations patronales, qui ont démontré à quel point elles se désintéressent de l’avenir professionnel des jeunes.

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Acquis et défis de la formation dans l’horlogerie

A l’occasion des 70 ans de la convention collective (CCT) de l’horlogerie, le syndicat Unia et l’événement syndical publient sous la direction de Jean-Claude Rennwald un livre retraçant l’histoire de cette CCT, ses principaux acquis et les défis qui jalonnent la branche («La convention collective de travail de l’horlogerie – D’où elle vient, ce qu’elle dit, ce qu’en pensent les travailleuses et les travailleurs»). J’ai rédigé le chapitre concernant la formation, surtout continue. Ce petit livre richement illustré peut-être commandé au prix de 15.—Fr. auprès de l’événement syndical ou, dans certaines librairies (surtout de l’arc jurassien) au prix de 21.—Fr. (pour commander: redaction @ evenement point ch)
 

Quelques réflexions sur la formation dans l’horlogerie:

«A long terme, il n’y a qu’un chose qui soit plus chère que la formation: pas de formation» disait J. F : Kennedy. La situation actuelle de l’horlogerie démontre à quel point il avait raison. Les entreprises de la branche ont totalement négligé la formation de la relève lors des années de crise (au point qu’il ne restait plus que les écoles professionnelles des collectivités publiques, qui, elles, avaient une vision à long terme). Conséquence: aujourd’hui, la pénurie de main d’œuvre est dramatique et les entreprises s’arrachent les ouvriers qualifiés.
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L’égalité des chances doit devenir un thème de campagne!

L’assemblée des délégué-e-s du PSS (samedi dernier) a adopté un plan pour l’égalité des chances dans la formation. Les médias n’accordant aux propositions concrètes des socialistes en général pas la même attention que les âneries xénophobes de l’UDC (la mode est plutôt à traiter le PS de «conservateur n’ayant rien à proposer»), les détails n’en sont que peu connus et l’égalité des chances est encore loin d’être un thème majeur de la campagne pour les élections fédérales. Dommage, car la lecture en est intéressante. Et elle démontre que les socialistes sont les seuls à promouvoir et défendre l’égalité des chances. La question est fondamentale: sans égalité des chances face à la formation, à quoi cela sert-il d’avoir des hautes écoles parmi les meilleures du monde, une économie de pointe qui requiert une main d’œuvre hautement qualifiée et de s’en enorgueillir, si une partie de la population en est exclue (et ne bénéficie donc en rien des colossaux investissements publics qui vont avec)?

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Jeunes salariés: une ordonnance peu protectrice

Le conseil fédéral a lancé la consultation pour une nouvelle ordonnance à la loi sur le travail (LTr), spécialement consacrée à la protection des jeunes salariés. Cette ordonnance doit être mise en vigueur en même temps que l’abaissement à 18 ans de l’âge de protection, abaissement que j’ai combattu depuis 2004, d’abord en tant que membre du comité directeur du Conseil Suisse des Activités de Jeunesse (CSAJ), puis en tant que président de la commission de jeunesse de l’USS. Lors des débats au Parlement, Joseph Deiss, alors conseiller fédéral en charge du dossier, a fait la promesse suivante, tirée du bulletin officiel des chambres fédérales: «Un argument de poids en faveur de l’abaissement de l’âge de protection est qu’un âge limite fixé à 18 ans (…) on offre la possibilité de mettre en place une protection mieux ciblée et plus rigoureusement appliquée aux jeunes âgés de moins de 18 ans.». Syndicat et association de jeunesse attendaient donc avec impatience une nouvelle ordonnance qui protège réellement mieux les travailleurs âgés de moins de 18 ans, notamment les apprentis. Le projet mis en consultation en est malheureusement bien éloigné. Au mieux, il conserve le statu quo, au pire, il dégrade la situation.

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L’emploi au rabais ne diminue pas le chômage des jeunes

J’ai publié aujourd’hui une colonne dans le quotidien «le Temps» sur les jobs au rabais et l’emploi des jeunes. Sa question centrale: Un emploi de mauvaise qualité vaut-il mieux que pas d’emploi du tout? Ma position: Les problèmes du marché de l’emploi ne justifient pas que l’on dégrade les conditions de travail et de formation. Et d’ailleurs, cela ne crée même pas de places…

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Des bourses d’étude et d’apprentissage pour l’égalité des chances

L’Union Suisse des Etudiant-e-s (UNES), dont j’ai coprésidé naguère la commission des affaires sociales, tenaient des assises pour les bourses d’études hier à Berne. Elle remet sur le tapis un sujet à mon avis central: l’égalité des chances dans la formation et le fait que les bourses d’études en sont un instrument important. En effet, une formation doit dépendre des voeux et des compétences des élèves, non de leur porte-monnaie. Malheureusement, le soutien aux études en Suisse, dont la situation est déjà peu enviable en comparaison internationale, est en passe de se dégrader sérieusement. En cause: la nouvelle péréquation financière intercantonale et répartition des tâches (connue sous l’acronyme barbare de RPT), la pression constante sur les finances publiques et la déclaration de Bologne. Si la situation ne s’améliore pas rapidement, de nombreuses formations risquent de n’être plus que le privilège des étudiant-e-s aisés.

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Pour la protection des apprenti-e-s

Aujourd’hui, l’USS organisait avec la jeunesse socialiste et le Conseil Suisse des Activités de Jeunesse une conférence de presse pour revendiquer une nouvelle ordonnance à la loi sur le travail (LTr) qui protège vraiment efficacement les apprenti-e-s et les jeunes salarié-e-s. La santé et la sécurité au travail sont en effet capitales dès l’entrée en formation professionnelle.

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(tsr 1, le 12:45, cliquer sur l’image pour voir l’émission)

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(sf1, Tagesschau, en allemand, cliquer sur l’image pour voir l’émission)

Pour écouter l’interview dans le journal de la mi-journée sur RSR la première, cliquer ici.

Les articles sur cette conférence de presse sur tsr.ch et swissinfo.

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+6%? C’est tout?

Le conseil fédéral a, dans un élan de générosité qu’on ne lui connaissait plus, accepté d’augmenter les crédits à la formation de 6% pour les quatre prochaines années. C’est mieux que les 4,5% que le premier jet gouvernemental prévoyait et qui auraient été synonyme de régression. Mais c’est loin d’être suffisant. Avec une augmentation des crédits de 6%, on ne fait que garantir le statu quo. Par exemple, l’augmentation des crédits pour la formation professionnelle ne permet à la Confédération que de tenir ses engagements légaux, mais il n’y aura pas un sou pour les innovations nécessaires en cette période de pénurie de places d’apprentissage. Pour les hautes écoles, la hausse ne permettra que d’absorber les dépenses supplémentaires dues à la croissance du nombre d’étudiant-e-s. Là encore, pas question d’innover. Et avec +6%, impossible d’améliorer les bourses d’étude et donc l’égalité des chances.
Il est évident que notre pays a besoin d’investissements massifs dans son unique matière première et pas de comptes d’épicier. Ainsi, l’automne passé, syndicats (USS) et associations patronales (USAM) réclamaient conjointement un minimum de +8%. Mais si nous voulons vraiment que notre système éducatif et nos hautes écoles se développent et restent compétitifs, il faut viser plus haut : +10%!

Le communiqué de l’USS.
Sur le même sujet

Billet publié simultanément sur monelection.ch.

Une entreprise prend la formation professionnelle au sérieux

Unia a remis hier à Bâle un «prix de l’intégration des jeunes dans le monde du travail» à l’entreprise d’installation électrique bâloise Schachenmann. Organisé par la jeunesse Unia, ce prix vise à reconnaître les efforts importants de certaines entreprises en faveur de la formation professionnelle. Il y a tout de même une entreprise suisse sur cinq qui forme des apprenties et apprentis!

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