Présidence du PSS : pourquoi je soutiens Mathias Reynard et Priska Seiler Graf

Je connais Mathias Reynard depuis longtemps. Bien avant notre entrée commune au Conseil national. Nous étions déjà engagés ensemble à la jeunesse socialiste. Et déjà, nous étions sur la même longueur d’ondes : nous voulions un PS qui ne trahisse pas ses idéaux (c’étaient les années de la « troisième voie » prônée par MM. Blair et Schröder) ; un PS qui défende coûte que coûte les travailleurs et les plus démunis, le service public, l’égalité, les droits fondamentaux, l’environnement. Au Conseil national, j’ai beaucoup collaboré avec lui, notamment lorsque j’ai présidé la commission qui a élaboré son projet de loi contre l’homophobie. J’ai constaté que ses idéaux n’avaient pas bougé d’un pouce. J’ai beaucoup apprécié un parlementaire efficace, convaincant, avec un immense réseau (syndicats, ASLOCA, Initiative des Alpes). Et qui ne refusait jamais un verre de Dézaley ou de Riex sur la terrasse du Palais fédéral (souvent accompagné d’un excellent pinot valaisan de sa vigne). Continuer la lecture

Le PLR (fait semblant de) s’intéresse(r) au numérique.

Quand j’ai appris que le PLR allait adopter une prise de position consacrée aux défis du numérique et de la digitalisation de l’économie, je me suis réjoui de pouvoir en débattre. En effet, il était temps que ce parti de gouvernement se penche enfin sur ces questions importantes, même si c’est un an après le PS, qui a adopté un vaste papier de position sur les questions politiques liées à internet en décembre 2015.

Mais, à la lecture de cette prise de position, quelle déception ! Non pas pour des questions de fond. Au contraire, j’aurais adoré quelques propositions bien tranchées sur lesquelles le débat aurait été possible. Et certainement passionné. Continuer la lecture

Elections fédérales : l’heure du bilan 

Me voilà (enfin) réélu au Conseil national. Comme en 2011, j’ai dû attendre le résultat du second tour de l’élection au Conseil des Etats pour valider mon ticket. Géraldine Savary a fait un triomphe réjouissant, mais l’éviction de Luc Recordon laisse une grosse amertume… et surtout beaucoup d’inquiétude pour le sort de tous ceux que la gauche défend et continuera à défendre.

Les lendemains directs d’élections n’étant en général pas propice à une analyse pertinente, j’ai donc attendu un peu même si, je l’avoue, je n’ai pas encore toutes les clefs pour comprendre tout ce qui s’est passé. Continuer la lecture

Votes populaires : les perdants ne sont pas ceux que l’on croit

Peu importe que la gauche ait réuni 40% des votants, soit 10% de plus que son score électoral ! Les résultats de la votation sur les forfaits fiscaux à peine tombés, la presse et la droite entonnaient en chœur : « une nouvelle terrible défaite pour le PS ». Ainsi, « Le Temps », à l’obédience de plus en plus libérale, titrait « Forfaits fiscaux : une nouvelle défaite pour la gauche ». L’USAM claironnait quant à elle « Encore une gifle cinglante ! » (un titre qu’elle gardait probablement en réserve, après avoir renoncé à l’utiliser à propos de la débandade de sa propre initiative pour baisser la TVA dans la restauration). Quant à l’extrême-gauche, qui ne se remet probablement pas d’avoir dû supplier PSS et USS de l’aider à récolter les 60’000 signatures manquantes pour faire aboutir son initiative, elle prépare un pamphlet décrivant le PS comme « une machine à perdre ».

Il est vrai que, de prime abord, la lecture des résultats des dernières initiatives lancées ou soutenues par le PSS a de quoi décourager. Si l’on excepte l’initiative « contre les rémunérations abusives », il n’y a que des défaites, certaines honorables (1:12, caisse publique d’assurance-maladie, forfaits fiscaux), d’autres cuisantes (salaire minimum, six semaines de vacances), en tout cas au niveau comptable. Mais quoi qu’il en soit, ces défaites ne sont pas aussi dramatiques que ne le laisse entendre le seul verdict des urnes. Au contraire, toutes ont contribué à faire avancer les projets du PS et à améliorer concrètement la situation des gens que nous défendons. Par ailleurs, le PS ne perd pas plus souvent que les autres partis en votation populaire, même quand il s’agit d’une initiative, surtout lorsque l’initiative en question porte sur un objet économique ou fiscal.  Continuer la lecture

Passation des pouvoirs au PS Lavaux-Oron

Après 10 ans de présidence du PS Lavaux, puis du PS Lavaux-Oron, j’ai passé la main et l’assemblée générale du PS Lavaux-Oron a désigné Markus Pichler (Oron) comme nouveau président. Il sera secondé par Denis Aguet (Lutry) à la vice-présidence. Ce sont deux militants très expérimentés, le premier étant ancien municipal et actuellement conseiller communal et l’autre conseiller communal (ancien chef de groupe). Avec cette équipe de choc qui représente à la fois le «haut» et le «bas» du district, le PS Lavaux-Oron est parfaitement en mesure d’affronter les futures défis du district, en particulier l’introduction de l’élection à la proportionnelle des conseils communaux des communes de plus de 3000 habitants, et, surtout, les élections cantonales de 2017, lors desquelles le PS Lavaux-Oron ambitionne de récupérer le siège de député perdu malgré une progression de son score (progression qui n’a malheureusement pas réussi à compenser les pertes des verts). Continuer la lecture