Débat sur la retraite flexible

J’étais ce soir l’invité du journal de 19h00 sur TSR1 pour débattre avec Claude Ruey de l’initiative de l’USS pour le libre choix de l’âge de la retraite dès 62 ans.

regimg20080929-185500-320x180-007.jpg

J’aurai l’occasion de revenir sur ce sujet dans ce blog.

En attendant, vous pouvez visiter le site de campagne et adhérer à la cause sur facebook.  Le 30 novembre, oui à l’âge de l’AVS flexible.

Vote électronique: attention, danger

Le vote électronique est à la mode, le canton de Genève se prépare à voter sur son introduction. Mais il faut espérer qu’il ne se répande pas. En effet, aucun informaticien ne pourra jamais en garantir la sécurité totale. Un vote doit être absent de toute manipulation, mais aussi de tout soupçon de manipulation, sans quoi les citoyens, déjà peu nombreux à se rendre aux urnes, ne manqueront pas d’accentuer leur méfiance envers une classe politique dont la légitimité pourrait être attaquée par cette brêche. Lors d’un vote papier, n’importe qui peut (re)compter les bulletins. Lors d’un vote électronique, ses organisateurs se réfugient derrière des algorythmes invérifiables pour le commun des mortels. Un serveur qui plante, un pirate informatique plus malin que les autres et c’est tout un scrutin qui disparaît ou, pire, est faussé.
En outre, on peut mettre sérieusement en doute l’affirmation comme quoi un vote rendu « plus facile » par l’emploi du vote électronique attire aux urnes des catégories qui ne s’y rendent que peu, par exemple les jeunes. Voter n’est pas un acte anodin et la « sacralisation » que représente le bulletin en papier, l’enveloppe et le rituel du remplissage permet à l’électeur de s’en rendre compte et de prendre au sérieux cet acte important.

Si le projet genevois devait passer la rampe et s’exporter dans notre canton, je m’y opposerais au grand conseil.

Comment l’UDC a manœuvré pour supprimer le libre choix du médecin. Mais après les élections, s’il vous plaît.

Le 1er juin, nous voterons sur un nouvel article constitutionnel sur la santé. Cet article est un contre-projet à l’initiative lancée en 2003 par le parti de M. Blocher. Cette initiative visait à introduire plus de concurrence dans le domaine de la santé, se basant sur la fiction qui veut que plus de concurrence = baisse des coûts. La concurrence entre les caisses maladies n’ayant pas réussi à endiguer la hausse des coûts et l’ayant même probablement encouragé, il est facile de se rendre compte à quel point cet adage repose sur du sable.
Cela n’a pas empêché les chambres fédérales, dont on connaît la propension à faire les quatre volonté des assureurs-maladie, d’élaborer un contre-projet à l’initiative de l’UDC. Celle-ci s’en est contentée et a retiré son initiative. Non sans avoir manœuvré auparavant pour que cela se passe après les élections fédérales. Car il eût été fâcheux d’avoir à affronter les slogans «voter UDC nuit à la santé» ou «voter UDC: libre choix supprimé».

Continuer la lecture