Violentes attaques contre la protection des travailleurs

On savait que les travailleurs allaient être parmi les premiers à subir les conséquences du triomphe électoral du PLR et de l’UDC et du glissement à droite du PDC induit par ledit triomphe. On n’a pas eu à attendre longtemps. Et ce n’est même pas des rangs de la droite dure qu’est venue l’attaque : le Conseiller aux Etats PDC/LU Konrad Graber a déposé une initiative parlementaire pour vider de sa substance plusieurs normes importantes de protection de la santé des travailleurs. De quoi faire passer pour mollassonne même sa très droitière collègue Karin Keller-Suter (PLR/SG), la quelle se « contente » de saborder l’accord des partenaires sociaux en matière de saisie du temps de travail. Continuer la lecture

Six semaines de vacances: c’est mérité et nécessaire!

Les salariés suisses ont bien bossé. Ils se sont même donnés sans compter. Les chiffres sont là pour le prouver: la productivité du travail a explosé de plus de 20% en 25 ans. Et ça continue: chaque année, ils font tellement d’heures supplémentaires que l’on pourrait créer 100’000 emplois à plein temps. Logiquement, ils devraient profiter des fruits de leurs efforts. Mais il n’en est malheureusement rien, car les salaires réels ont crû cinq fois moins vite que la productivité. Du côté du temps de travail, les salariés n’ont pas eu non plus droit à une compensation pour leur assiduité. Sur les 15 dernières années, la durée hebdomadaire du travail de travail n’a baissé que de 18 minutes. Et, depuis 2007, elle augmente à nouveau. L’heure est venue de faire de nouveaux progrès! Continuer la lecture

Il faut des mesures pour diminuer le stress au travail

Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) vient de publier une enquête sur l’évolution du stress au travail et sur ces causes (Le stress chez les personnes actives occupées en Suisse – Liens entre conditions de travail, caractéristiques personnelles, bien-être et santé, Berne 2010). Ses conclusions sont inquiétantes: on constate notamment la très nette augmentation de la part des salarié(e) s qui subissent du stress sur leur lieu de travail (de 27 % à 34 % entre 2000 et 2010) et du nombre important de salarié(e)s qui doivent prendre des substances soit dopantes, soit calmantes pour «tenir le coup» face aux cadences de travail difficiles et/ou «décompresser» le soir après le travail. Ainsi, 32% des salarié(e)s ont dû prendre des médicaments en lien avec leur travail. La moitié n’en prend qu’exceptionnellement. Un quart a une consommation occasionnelle et le dernier quart consomme régulièrement. Si la grande majorité des salarié(e)s concernés estiment pouvoir «parfaitement» maîtriser le stress au travail, cette part est en net recul depuis la dernière étude.
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