Mais que pourra-t-on construire en Lavaux si l’initiative de trop est acceptée?

L’initiative «sauver Lavaux 3» aurait pour effet de mettre Lavaux sous cloche, de figer une région que l’UNESCO protège pourtant comme «paysage vivant». En particulier, le risque est grand que des projets d’utilité publique ne soient plus réalisables. Confrontés à cette réalité, les partisans de l’initiative de trop tentent de prétendre qu’avec leur texte, on pourrait encore construire en Lavaux. Ils n’ont pas complètement tort. En cas d’acceptation de l’initiative, il restera bel et bien quelques zones constructibles. Mais lesquelles? Et cela mettra-t-il un terme à la «pression immobilière» qu’ils dénoncent? Pour le savoir, faites ce petit quizz!

Vous êtes:

  • Une régie immobilière, qui veut construire une villa de luxe au bord du lac ou dans les hauts de Grandvaux, allez en 1 .
  • Une vigneronne, qui veut construire un nouvel espace de dégustation pour mieux accueillir ses clients dans sa maison villageoise, allez en 2 .
  • Les autorités d’une commune de Lavaux, qui doivent construire un nouveau bâtiment scolaire, allez en 3 .
  • Le commandant des pompiers de Bourg-en-Lavaux, qui ont besoin d’une nouvelle caserne, allez en 4 .

 

1. Quel coup de chance! Si l’initiative passe, il sera toujours possible de construire des villas en zone à bâtir (les initiants l’admettent)! Mais il y a d’autres affaires à faire en Lavaux; allez donc vous remplir les poches en 5 .

 

2. Dans les villages, l’initiative interdit de construire autrement qu’en souterrain, ce qui est beaucoup plus cher. En avez-vous les moyens? Si oui, allez en 6 . Si non, allez en 7 .

 

3. Ce nouveau bâtiment scolaire, où voulez-vous le mettre ? En zone d’utilité publique: allez en 8 . En zone d’agglomération I: allez en 9 . En zone d’agglomération II: allez en 10 . Dans un village: allez en 11 .

 

4. Pas de chance, l’initiative rend inconstructible pendant 5 ans le terrain idéal pour installer la nouvelle caserne. Vous n’avez plus qu’à patienter, en espérant qu’aucun sinistre n’advienne d’ici là ! Allez en 13 .

 

5. La vigneronne, acculée, abandonne son exploitation et vend sa maison à la régie immobilière, qui la transforme en PPE de haut standing. Si vous êtes la régie, allez en 12 , si vous êtes la vigneronne, allez en 13 .

 

6. Malheureusement, les clients n’apprécient guère de déguster dans votre bunker souterrain. Ils désertent. Retour en 5 .

 

7. Faute de nouvel espace de vente, votre exploitation périclite. Retour en 5 .

 

8. Engagez un avocat qui vous expliquera à quelles conditions on peut construire en respectant l’art. 17 de l’initiative qui oblige à respecter «les règles valables hors-zone à bâtir». Expliquez aux familles que ça va prendre un certain temps, surtout en cas de recours d’«helvetia nostra» et allez en 13 .

 

9. L’initiative vous oblige à attendre 5 ans avant de construire. Expliquez aux enfants que, s’ils veulent commencer leur scolarité à temps, ils feraient mieux d’aller à Lausanne. Puis, allez en 13.

 

10. Un voisin fait recours parce qu’il trouve qu’une école n’est pas «compatible avec le voisinage», comme l’exige l’art. 20 al. 2 lit. b de l’initiative. Pendant que le recours traîne jusqu’au tribunal fédéral, expliquez aux familles que la prochaine rentrée scolaire sera repoussée d’un an au moins. Puis, allez en 13.

 

11. L’initiative interdit toute construction nouvelle dans les villages, sauf en souterrain. Expliquez aux enfants que le cours de math aura lieu dans l’abri PC, puis allez en 13.

 

12. BRAVO, VOUS AVEZ GAGNE! En plus, avec la raréfaction du terrain, les prix vont monter, et vos bénéficies aussi! N’oubliez pas d’écrire à M. Weber pour le remercier d’avoir fait fructifier vos affaires avec son initiative… ( Retour au début du quizz )

 

13. GAME OVER. Mais il n’est pas trop tard: Vous pouvez encore éviter ça en votant NON à l’initiative de trop et OUI au contre-projet! ( Retour au début du quizz )

PS: Pour savoir ce qui est actuellement en zone «bourg/village/hameau», «d’intérêt public», «d’agglomération I» ou «II» ou en zone viticole (qui est inconstructible et le restera quoi qu’il arrive), se reporter à la carte annexée à la LLavaux.

28 réflexions sur « Mais que pourra-t-on construire en Lavaux si l’initiative de trop est acceptée? »

  1. Excellent! Votre agréable quizz permet de compléter avec le sourire des arguments sérieux.

    J’apprécie également votre investissement personnel pour cette cause difficile à défendre et à expliciter techniquement (pas besoin de merci, j’ai voté pour vous!).

    Plein succès à vous dans vos futurs combats et activités!

  2. Mon rôle est celui du propriétaire d’une grange villageoise sans intérêt architectural particulier souhaitant la transformer en petit logement simple pour une ou deux personnes (mère avec enfant souhaitant un bout de jardin, ou jeune couple) devant de nombreuses embûches administratives dues au règlements actuels.

    Devrais-je me concentrer sur la création d’un local de dégustation, et renoncer de ce fait à la création d’un espace de vie alors que lq demande de logements est forte ?

  3. Mon rôle est celui du propriétaire d’une grange villageoise sans intérêt architectural particulier souhaitant la transformer en petit logement simple pour une ou deux personnes (mère avec enfant souhaitant un bout de jardin, ou jeune couple) devant de nombreuses embûches administratives dues au règlements actuels.

    Devrais-je me concentrer sur la création d’un local de dégustation, et renoncer de ce fait à la création d’un espace de vie alors que la demande de logements est forte ?

  4. Cher Jean-Christophe,
    Merci pour le quizz, je pense qu’il n’y a pas beaucoup de vignerons qui pourront s’offrir une cave souterraine et faudra-t-il encore pouvoir loger notre descendance, puisque nous ne pourront pas agrandir. Ce n’est pas seulement le paysage qui est en jeu, mais le métier de vigneron qui disparaîtra si l’initiative est votée le 18 mai. Les acteurs ne seront plus là et le décor non plus.

  5. Monsieur Schwaab, vous pourriez avoir l’honnêteté intellectuelle de mentionner clairement sur votre site que, comme certains petits bourgeois de droite que vous affrontez quotidiennement dans l’arène politique, vous résidez dans une confortable bâtisse sise dans le Lavaux et avez donc un intérêt personnel à éviter que l’initiative ne soit acceptée. Ce n’est donc manifestement pas uniquement dans l’intérêt public que vous vous engagez dans cette campagne. Et vive la gauche caviar !

    • Monsieur Demaurex, vos propos mettant en doute ma probité sont inacceptables. Le fait que je réside à Riex est de notoriété publique. Cela est d’ailleurs indiqué sur mon site, mais, même si vous vous dites grand défenseur de l’«honnêteté intellectuelle», vous faites semblant de ne pas l’avoir vu. Quant au fait que la maison où je réside appartient à ma famille, cette information se trouve en libre accès sur le cadastre.
      Cela dit, un oui ou un non à l’initiative ne changerait absolument rien à ma situation personnelle et n’aurait pas le moindre impact sur la parcelle où je réside, ne particulier au niveau de sa valeur.
      Si je me bats contre l’initiative de trop, c’est parce que j’aime ma région, je veux que ses habitants puissent y vivre et y trouver les infrastructures publiques dont ils ont besoin. Je veux que les vignerons puissent continuer à faire vivre une région qui a besoin d’eux, car sans vignerons, Lavaux ne serait pas Lavaux. Je veux que Lavaux ne soit pas un musée habité uniquement par une poignée de cadres de multinationale et autre super-riches. Je vois déjà venir votre argument détestable sur la gauche-caviar, mais je vais vous surprendre: j’assume le fait d’être de gauche et d’avoir un revenu supérieur à la moyenne. Je considère mon engagement en faveur d’une meilleure redistribution des revenus comme cohérent, étant donné que je ferai partie, à mon modeste niveau, des personnes qui devraient contribuer plus au bien commun. Puisque nous parlons de revenu, vous pourrez d’ailleurs constater vous-même sur cette page que ma situation est totalement transparente (et la vôtre?): http://www.schwaab.ch/transparence/. Voilà qui devrait clore votre caquet d’«intellectuel honnête».

      • Salut JC, en parlant de transparence, je dois faire ma déclaration d’impôt et j’aimerai savoir comment tu arrives à défrayer près de 60’000.- de déduction sur ta déclaration? Cela fait compte tenu de ton revenu de 128 Kchf une déduction de près de 50%!!!!!! ENORME! je gagne nettement moins que toi malgré que nous sommes de la même promo au gymnase en section X et j’aurai donc besoin de tes conseils fiscaux! (ceci est dit de manière très transparente et sans ironie!) Car si j’arrive à faire pareil que toi, je ne paierai presque plus d’impôt! Mais mes déductions ne se monte que de 20-25%….

        Ceci dit, ton quizz oublie de mentionner l’avantage pour les 85-90% des gens qui n’habitent pas dans le Lavaux de pouvoir profiter de cette vue et de se promener en week-end et d’amener des touristes et tes propos sont un peu dur envers M. Demaurex!

        Toujours à sauter trop rapidement comme lorsque tu représentais notre classe, typiquement toi 🙂 LOL. Mais souviens toi de ce qui s’est passé à ton père lors de tes années avec nous et ce que tu m’as dit après les élections!

        • Cher(ère) Promo Cessrive,
          Je pense que je pourrais d’autant mieux me souvenir de ce que j’ai pu dire il y a plus de 15 ans si je savais à qui j’ai affaire 😉
          Si une grande partie de mon revenu n’est pas imposable, c’est qu’il ne s’agit pas d’indemnités, mais de remboursements de frais (voyages, nuitées, repas, frais de mandat), prévus par la législation sur le Parlement, laquelle prévoit aussi qu’une partie des indemnités parlementaires n’est pas imposable à certaines conditions. Par exemple, les parlementaires qui engagent un assistant parlementaire peuvent déduire plus (ce n’est pas mon cas). Il ne s’agit donc pas d’une déduction magique. Il faut dire que les remboursements pour frais correspondent effectivement aux dépenses supplémentaires que je dois assumer pendant les sessions et les séances de commission. Voilà pour le volet « fiscal »!
          Concernant « Sauver Lavaux 3 », je suis un peu inquiet de ton raisonnement, qui, au fond, vise à privilégier les promeneurs et les touristes au détriment des habitant-e-s d’une région. Si je te comprends bien, ces derniers devraient se priver d’infrastructures publiques (crèches, EMS, écoles, caserne de pompiers) et d’emplois pour que les premiers, qui ne visitent la région qu’au mieux une fois tous les 7 en 14, puissent se rincer l’oeil. En outre, ce raisonnement sous-entend que les habitant-e-s de Lavaux ne souhaitent pas, eux aussi, vivre dans une région préservée.
          Mais, fort heureusement, il n’y a pas besoin de faire pareille pesée d’intérêt, car les vignes et les crêtes de Lavaux sont inconstructibles (le contre-projet le garantit) et les villages protégés par les règles architecturales très strictes de la Loi cantonale sur la protection de Lavaux (LLavaux). On ne peut pas y construire n’importe quoi n’importe où, et, si nécessaires, les tribunaux font fort bien respecter ces règles. Les promeneurs n’ont donc rien à craindre: le paysage tel qu’il est en photo sur l’affiche des partisans de l’initiative de trop ne changera pas, étant donné que ce qu’on y voit est soit totalement inconstructible, soit strictement protégé. Bref, même en cas de non à l’initiative, il y aura toujours de belles balades à faire en Lavaux. Il y aura toujours de vignes avec des villages traditionnels.
          En revanche, en cas de oui, le paysage pourrait paradoxalement se dégrader. En effet, si les vigneron-ne-s périclitent, plus personne n’entretiendra les vignes et les murs. Or, des vignes en friche et des murs en mauvais état, ce n’est pas vraiment attrayant pour les promeneurs ou les touristes 😉 Ces derniers ont donc, comme les habitants de la région, intérêt à rejeter une initiative excessive qui n’atteint pas ses objectifs au détriment des habitant-e-s de la région.
          Enfin, à propos de M. Demaurex, vu les attaques inacceptables et mal fondées qu’il profère à mon encontre, je considère ma réponse comme tout à fait mesurée.

  6. Et bien je voterais non, car je fais confiance au bon goût des vignerons qui savent garder leurs villages, ne font pas n’importe quoi car ils ont le respect de leur magnifique patrimoine, la preuve qu’ils nous donnent tous par le métier qu’ils font et continuent de nous donner un plaisir fantastique à nous blader dans leur vignoble, leurs villages magnifiques, déguster des vins différents et magnifiques, refétant bien ce paysage superbe, graphique lorsque on le survole ou s’y promène, et merci de leur accueil! Donc je voterais non pour ce que ces vignerons savent nous parler et nous font partager le plaisir de prendre un verre rempli d’amitié, le fruit d’un énorme travail et respect de ce vignoble comme peu savent nous faire vivre leur passion ici sur cette terre! La Fête des Vignerons le prouve depuis très très longtemps!
    De plus j’ai travaillé pendant une vingtaine d’année à travers l’étiquette de vin, merci à tous, c’était que du bonheur

  7. Une journée sans rire est une journée perdue! Je souhaite que les Vaudoises et Vaudois s’expriment le 18 mai en toute conscience que les gens de Lavaux n’ont pas besoin de l’avis d’une fondation privée, se voulant au dessus des autorités communales, pour gérer leur manière de vivre et de travailler.

    A quelle autre région vont-ils s’attaquer après?

  8. Monsieur Schwaab,

    D’habitude, je suis d’accord avec votre politique, mais là, j’ai voté OUI sans la moindre hésitation.

    La sauvegarde des vignobles de Lavaux est plus importante que le désir d’expansion, même minime, de quelques personnes.

    Ce n’est pas au vignoble de s’adapter aux habitants, c’est aux habitants de s’adapter aux vignobles. Vous n’avez pas bien compris ce que signifie patrimoine de l’humanité. Cela signifie que toute personne dans le monde doit pouvoir admirer ce lieu.

    Des habitants veulent des commerces, des écoles, des hôpitaux en plus, alors qu’ils déménagent. La nature ayant horreur du vide, vous verrez qu’il faudra moins d’un jour, pour que l’habitation laissé vide, soit à nouveau louée ou achetée, par des personnes qui auront le souci de préserver ce lieu tel quel.

    Pour vivre dans ce lieu, il faut faire preuve de respect, comme un vrai montagnard face à la montagne. Une complète osmose entre l’homme ou la femme et la nature, représenté ici par le vignoble. Une capacité de s’émerveiller chaque jour pour ce lieu.

    Mesdames, messieurs les habitants de Lavaux, qui veulent le petit confort citadin, faîtes votre baluchon, et allez vivre ailleurs. Des hommes et des femmes, en s’y installant, sauront mieux respecter ce lieu que vous et feront partager une atmosphère agréable aux visiteurs qui viennent de loin pour le visiter.

    • Lucignolo, je suis un peu sidéré que vous puissiez exiger des habitants d’une région qu’ils « déménagent »! Comme s’il était facile de trouver un logement dans le canton! Tout aussi sidérante est votre remarque sur le « confort citatadin », alors que vous parlez de services aussi essentiels que des écoles, des EMS, des crèches. Quoi qu’il en soit, les règles en vigueur ne permettent pas de construire n’importe quoi et les projets que vous dénigrez, respectivement dont vous voulez priver les habitants de Lavaux, doivent être conçus de telle manière qu’ils n’altèrent pas le site. D’ailleurs, les initiants prétendent que ces projets resteraient possible (même si cette affirmation est grandement contestable). Enfin, si vous votez oui pour protéger vignobles et villages, sachez que c’est inutile: la zone viticole est inconstructible, de même que la zone agricole des crêtes. Quant aux villages, ils sont protégés par des règles architecturales très strictes. L’affiche des initiants est d’ailleurs un parfait exemple de l’inutilité de cette initiative néfaste: la quasi-totalité de ce qu’on y voit est inconstructible!

  9. Une démonstration simple et terriblement efficace. Merci pour ton engagement souriant et enthousiaste. Espérons que ce scénario n’arrive jamais!

  10. A Lausanne, les adversaires de la tour taoua ont eu la bonne idée d’exiger de mettre des ballons pour que la population puisse voir la hauteur de la tour. J’ai bien entendu voté contre cette verrue inutile au milieu de Lausanne. Et je suis parfaitement au courant que ce n’est pas dans les vignobles mêmes qui sont constructibles, mais même dans une ville comme Cully, n’a pas à faire des constructions trop visibles supplémentaires, à part pour faire du remplacement. Je dirai même qu’il faudra, avec le temps, progressivement, détruire tout ce qui est laid entre Lutry et Vevey, même si cela doit prendre plusieurs siècles.

    Ce que je constate, c’est que si Franz Weber, (qui est l’une des meilleures choses qui soit arrivé dans le canton de Vaud, je me demande d’ailleurs pourquoi il n’y a pas une statue de lui, à l’entrée du vignoble protégé), doit s’y prendre à trois fois pour protéger ce lieu, c’est qu’il y a un problème. Ce n’est pas un débutant, cela fait 50 ans qu’il est dans la protection de l’environnement, c’est un pro dans ce domaine, il sait de quoi il parle, et on ne lance pas une initiative avec les frais que cela comporte, pour des futilités.

    Le WWF, l’une des plus importantes organisations environnementales au monde, soutient l’initiative.

    Pro Natura, qui a plus d’un siècle d’expérience, à qui l’on doit la réserve naturelle des Grisons et de pleins d’autres réserve en Suisse, soutient cette initiative.

    Et vous avez qui en face, les conseillers d’États du canton de Vaud avec une majorité de députés, municipaux, conseillers communaux, qui sont les champions toute catégories pour protéger les forfaits fiscaux pour les privilégiés, et qui protègent les riches propriétaires au bord du lac pour qu’ils ne laissent pas passer les promeneurs au bord du lac. Les habitants des villes de la Tour-de-Peiz et de Gland ont voté pour un cheminement piétonnier au bord du lac, il y a de cela plusieurs années, mais on voit l’empressement du monde politique pour respecter la volonté du peuple. La plupart des politiciens du canton de Vaud, sont juste bon qu’à se coucher devant les riches, dont les promoteurs immobiliers.

    Quoi d’autres, des citadins vivant à Lavaux, et qui trouvent pénible de faire 10 kilomètres en voiture pour aller au supermarché, et encore, je parle là d’extrême. Pour faire Lausanne-Vevey à vélo, il faut environ 1 heure.

    Entre Lutry et Vevey, il y a deux voies de chemins de fer (nord, sud) avec 9 gares entre les deux. (Villette, Bossière, Grandvaux, Cully, Puidoux-Chexbres, Epesses, Rivaz, Saint-Saphorin, Corseaux), sans parler du bus 382 et des bâteaux de la CGN. Pour relier Cully ou Grandvaux à Lausanne ou Vevey, en train, il faut 10 minutes.

    http://www.mobilis-vaud.ch/

    http://www.cff.ch

    http://www.cgn.ch/

    Il y a même un ramassage scolaire à Lavaux

    http://www.garagecentral.ch/fr/prices.php

    L’autoroute entre Lausanne et Vevey, plus la route cantonale, plus la route de la Corniche.

    Il y a des supermarchés à proximité, à Cully, la Coop, Lutry, la coop et Denner, et à Pully (Coop et Migros) et tout ce qu’il faut à Vevey et Lausanne et si cela se trouvent, il y en a qui n’ont même pas le besoin de se déplacer spécialement, car ils travaillent dans l’une de ces villes. Sans parler des petits commerces d’alimentation.

    Des hôpitaux à environ 45 minutes en voiture et en transport publics (CHUV et Vevey), bientôt Hôpital riviera Chablais, et encore, comme si on allait tous les jours à l’hôpital.

    http://www.chuv.ch/

    http://www.hopitalrivierachablais.ch/

    L’hôpital de Lavaux est en outre un hôpital de réadaptation.

    À entendre certains habitants de Lavaux, on dirait qu’ils sont perdus à mille lieux de toute civilisation, sans eau courante, sans électricité, sans téléphone, sans internet, sans radio et sans télévision et que pour se nourrir, ils doivent utiliser des ânes pour se rendre au marché et faire des provisions de bois pour l’hiver.

    Je le répète, cette région, entre Lutry et Vevey, doit être préservée. Un vignoble en pente, face au plus grand Lac d’Europe et des montagnes, cela est tout simplement époustouflant. Les générations suivantes, au siècle prochain, devront réaménager Cully et Grandvaux pour que ces villes se fondent mieux dans le paysage viticole, ainsi que détruire toute les villas individuelles qui polluent ce lieu et réimplanter des vignobles. Il y aura toujours des amoureux des vignobles pour y habiter et y travailler la terre. Ces vignobles sont le fruit du travail harassant des vignerons, qui travaillaient sur des terres pentues, qui y ont vécu pendant des siècles, pas comme certains citadins qui peuplent ce lieu.

    Certains habitants ne peuvent se passer de Lavaux, mais Lavaux peut se passer de ces habitants qui veulent dénaturer Lavaux.

    Lavaux existait avant les habitants actuels, et Lavaux existera encore après les habitants actuels. Lavaux est inscrit au patrimoine de l’humanité, on n’y touche pas, sauf pour l’embellir en y implantant des vignobles ou tout ce qui se fond dans le paysage ayant un rapport avec les vignobles, et des petits commerces. La seule chose qui doit se répandre à Lavaux, ce n’est pas le béton, mais le vignoble.

    Au siècle passé, certains habitants de Lavaux étaient près à détruire 1000 ans d’histoire, mais heureusement que Franz Weber a mis un terme au désir d’expansion de certains habitants de Lavaux et il va bientôt, je l’espère y mettre la touche finale, car certains galopins d’habitant de Lavaux cherchent, petit à petit, sournoisement à continuer.

    http://www.lavaux-unesco.ch/fr/N326/de-l-an-1000-a-1798.html

    http://www.lavaux-unesco.ch/fr/N327/histoire-contemporaine.html

    Ce que je constate surtout, c’est à quel point pour dézoner un lieu, cela va vite avec l’État faible du canton de Vaud, il y a qu’à voir ce qui s’est passé en 2012, avec l’épisode Novartis :

    http://www.24heures.ch/vaud-regions/Apres-la-joie-les-critiques-pleuvent-sur-le-sauvetage/story/10522819

    http://www.youtube.com/watch?v=9lBaQfD_sGM

    Vous gardez néanmoins tout mon respect pour vos différents combats, que j’approuve quasi entièrement, mais là, vous ne m’avez pas convaincu. Un combatif comme vous, craindre cette initiative, y voir un danger, c’est tout simplement risible.

    N’ayez pas peur, Lavaux est une région pleine de vie depuis plus de mille ans, et elle continuera à vivre après l’acceptation de cette initiative, pour peu qu’il y ait des habitants qui aiment et veulent préserver cette région. À ceux qui veulent le standard ville, avec le confort qui va avec, je le répète, déménagez, personne ne vous en empêche. D’autres viendront, comme dans ce reportage de passe moi les jumelles de la radio télévision suisse, du 25 avril 2014. Odro le village ressuscité, grâce à un jurassien venu à Odro, au Tessin, beaucoup mois accessible que Lavaux. Il manque des Jean-Louis à Lavaux.

    http://www.rts.ch/emissions/passe-moi-les-jumelles/5799154-odro-le-village-ressuscite.html

    • Je crains que votre position ne repose sur une connaissance inexacte tant de la région de Lavaux que de l’initiative:
      – La position du WWF et de pro natura est symptomatique de la volonté des initiants de protéger Lavaux comme un site naturel (où il ne faut rien toucher et laisser la nature faire). Or, l’UNESCO protège Lavaux en tant que site culturel et pas naturel, donc en tant que site où il y a des activités humaines, notamment la viticulture.
      – L’initiative n’a aucune espèce d’efficacité contre les constructions qui risquent VRAIMENT de défigurer Lavaux: la prolifération de villas de luxe. Les initiants l’admettent: dans les zones villas équipées, IL SERA TOUJOURS POSSIBLE DE CONSTRUIRE DES VILLAS EN CAS DE OUI À L’INITIATIVE. En cas de oui, pour reprendre vos terme, le béton continuera à se répandre en Lavaux. L’initiative n’atteint donc pas le but que semblent avoir les initiants. Mais ses effets collatéraux, notamment sur la viticulture et les projet d’intérêt publics, sont suffisamment néfastes pour justifier son refus.
      – Je ne sais pas comment vous justifiez le parallèle avec Novartis à Prangins, mais sachez qu’à Lavaux, les législations cantonales et fédérales empêchent tout dézonage. D’ailleurs, aucun n’est prévu. En outre, le contre-projet garantirait l’inconstructibilité de la zone viticole et, au cas où un grand conseil mal intentionné voudrait revenir sur ce principe, un référendum cantonal serait possible. Et je serais le premier à le lancer.
      – Votre commentaire sur les infrastructures d’utilité publique et les commerces ne collent pas aux besoin réel de la région. Personne ne souhaite d’hypermarché ou d’hôpital de pointe en Lavaux. Pour cela, Lausanne, Vevey ou Lutry suffisent amplement, je suis d’accord avec vous. Je vous parle plutôt de services qui ne peuvent qu’être de proximité: crèches, écoles. A Cully, la commune doit construire un nouveau bâtiment scolaire. Les enfants sont nés et devront prochainement trouver une classe. En cas de oui à l’initiative, il n’est pas sûr que ce bâtiment puisse se faire. Et même s’il pouvait, ce ne serait qu’après des années de recours jusqu’au TF, venant des initiants ou de riverains. Que feraient les enfants et leurs familles en attendant? Maintenez-vous votre proposition de déménager? Et, dans ce cas, auriez-vous une méthode pour trouver rapidement des logements convenant à des familles?
      – Je vous remercie pour votre rappel des horaires de transports publics, que je connais fort bien, les utilisant très régulièrement. Sachez cependant que si je n’y notais pas une pointe d’ironie, on pourrait les considérer comme très méprisant, tant à mon égard qu’à celui des habitants de Lavaux.
      – Quant à votre remarque sur les autorités cantonales qui « défendent les forfaits fiscaux » et ne seraient donc, selon vous, pas digne de confiance, je doute qu’elle soit conforme à la réalité. Le groupe PS au grand conseil a unanimement rejeté l’initiative de trop et soutenu le contre-projet. Parallèlement, il défend ardemment et depuis longtemps l’abolition des forfaits fiscaux. On peut en dire autant du président du Conseil d’Etat Pierre-Yves Maillard, qui s’engage avec force et conviction contre l’initiative de trop: http://www.leregional.ch/N59608/maillard-face-a-weber-le-combat-des-geants.html
      – Une statue pour M. Weber n’est pas nécessaire, il a sa plaque de remerciement à Rivaz. Personne ne remet en cause son mérite. On doit la LLavaux à sa première initiative et c’est très bien comme ça. J’ai d’ailleurs voté oui à la deuxième initiative.
      – Votre commentaire sur les verrues qu’il faudrait enlever est intéressant: Savez-vous qu’en cas de oui, la plupart d’entre elles ne pourraient pas être remplacées par des aménagement intelligents en cas de oui. Par exemple, la poste à Cully. Un bâtiment jugé « nuisible ». Pour réaménager la zone, il faudrait un PPA. Ce qui ne sera pas possible si l’initiative passe. Cette verrue ne sera donc pas remplacée (personne n’y aurait intérêt s’il n’y a pas de possibilité de réaménager le site) et même si c’était le cas, ce serait pour laisser un terrain vague au coeur d’un village vigneron. Est-ce que ce vous voulez vraiment?
      – Enfin, détrompez-vous. Cette 3ème initiative ne protègera pas mieux Lavaux. L’essentiel est fait (la volonté du peuple est respectée): les zones viticoles et agricoles sont inconstructibles, les villages sont protégés par des règles beaucoup plus strictes qu’ailleurs. Reste comme problème la prolifération de villas. Or, je l’ai déjà dit, l’initiative ne va en rien l’empêcher. A quoi sert donc le oui?

  11. Primo, vous admettez que des villas puissent être construire. Cela démontre l’irresponsabilité des politiciens de Lavaux. Et que sans l’initiative sauvez Lavaux 3, il n’y aurait jamais eu de contre-projet. Le contre-projet permet aux communes de décider ce qu’elle veule faire, mais à de plus petite proportion. On voit ce que cela donne.

    Deuxio, avec le contre-projet, il permet de loger 1800 habitants en plus à Lavaux. Cela fait combien d’immeubles tout cela.

    Tercio, l’initiative permet la construction d’écoles dans des lieux qui ne dénature pas le site, comme à Cully. Le texte est clair : de respecter le site construit et non construit en empêchant toute atteinte qui puisse altérer le caractère et la beauté de la région de Lavaux. On peut construire, mais là où cela n’altère pas le site. En outre, il y a déjà des écoles à Lavaux. Si vous voulez construire des écoles c’est que, je suppose, vous voulez peut être que 1800 habitants viennent en plus à Lavaux. Forcément, plus de villas, plus d’immeubles, plus d’habitants, donc plus de crèches, plus d’écoles, plus d’EMS, c’est CQFD.

    Quarto, j’ai bien indiqué une majorité de politiciens, et pas tous. Le Grand conseil étant de droite, c’est souvent eux qui décident.

    Quinto, c’était de l’ironie, pour mépriser les gens, il faut quand même que je les connaisse directement. Et oui, je rigole gras, quand vous prétendez que vous vivez tous dans une cloche. Pour sortir de la cloche, il y a 9 gares qui vous permettent en 10 minutes d’en sortir, ainsi que les routes en 5 minutes. J’avais oublié la Migros et la Coop à Chexbres, plus les piscines (Chexbres, Corseaux). A Chexbres, à Puidoux, à Lutry, à Jogny, à Corseaux, vous pouvez y construire vos écoles, vos crèches, vos EMS, vos postes, tant que vous voulez. A Pully centre, que je connais bien, avec son joli petit vignoble, (Pully qui se vente de mettre une grappe de raison sur son écusson, mais il n’en reste plus grand chose, de vignes), il y a une gare, avec à 5 minutes à pied, une grande Migros, une grande coop, un EMS et une poste.

    Sexto, Votre chère Pierre-Yves Maillard a l’air d’avoir tourné sa veste sur les forfaits fiscaux dernièrement, vous ignorez la politique du canton de Vaud :

    http://www.laliberte.ch/news/regions/vaud/la-reforme-qui-embarrasse-la-gauche-239475#.U2O6LOY1_IU

    Septimo, pas un mot sur les rives du lac.

    Octavo, l’initiative protège et subventionne les vignerons, enfin ceux qui le mérite. Votre dépliant que j’ai reçu dans ma boîte aux lettres, avec une photo de Lavaux d’apocalypse et de fin du monde, je croyais que c’était l’UDC qui me l’envoyait. J’ouvre le dépliant, et que vois-je, Monsieur Jean-Christophe Schwaab en plein centre tout souriant.

    Monsieur Schwaab, utiliser les ficelles mensongères et alarmistes de l’UDC quand ils présentent des images de campagne, là, vous me décevez, vous êtes tombé bien bas dans cette campagne. J’ose espérer que ce n’est là qu’une erreur isolée, et que vous saurez à l’avenir, comme par la passé, faire de la politique qui vous corresponde mieux, ou qui vous correspondait mieux…, l’avenir le dira. Cela n’enlève rien à ce que vous avez fait dans le passé ni ce que vous faîtes surement au conseil national.

    Pour moi, les habitants de Lavaux qui sont contre l’initiative Sauvez Lavaux 3, je les compare à ces vins qui ont le goût de bouchon, ou à une mauvaise cuvée.

    Ceux que vous allez décevoir, vous qui êtes contre cette initiative, se sont les ancêtres, dans leur tombe, qui ont façonné ces vignes.

    • Je suis un peu navré que vous fassiez à ce point exprès de ne pas comprendre:
      – Les 1800 nouveaux habitants pourraient aussi s’installer à Lavaux en cas de oui à l’initiative. Simplement, ils s’installeront tous dans des villas en zone villas (que l’initiative n’empêche pas du tout).
      – Les « politiciens » actuels ne peuvent pas grand’chose au fait qu’on puisse construire ces villas. Qu’ils soient de gauche ou de droite, bien ou mal intentionné, inféodés ou non aux milieux immobiliers, si un particulier fait une demande de permis de construire pour une zone à bâtir légalisée, le droit oblige les autorités à le lui accorder. Si la commune le refuse, un tribunal lui donnerait tort. Et si elle venait à accorder un permis illégal parce que ne respectant pas les règles strictes actuelles, un tribunal annulerait cette décision. C’est ce qui vient de se passer à Chexbres.
      – Les enfants qui auront besoin de classe d’école près de chez eux (où il ne soit pas nécessaire de les amener en voiture), sont déjà nés. Même si les 1800 habitants ne viennent pas (et ils ne viendront pas d’un coup), ils sont là et les besoins en nouveaux bâtiments scolaires sont actuels. Et rappelez-vous qu’en cas de oui à l’initiative, les 1800 habitants finiront par venir quand même dans les villas qu’ils sera possible de construire.
      – Enfin, lisez le texte de l’initiative: Pour construire une école, il y a trois possibilités:
      1. Dans un village: en cas de oui, toute nouvelle construction sera interdite, sauf en cas de oui
      2. En zone d’utilité publique: Elles ne sont d’une part pas légion. En outre, leur qualification juridique sera ardue et il y aura certainement des recours jusqu’au TF (en attendant, on mettre les enfants où?). Pensez-donc, l’initiative veut appliquer à ces zones des règles valables pour… les zones qui ne sont pas à bâtir. Je vous laisse imaginer la chienlit juridique…
      3. En zone d’agglomération. En cas de oui, ces zones seront inconstructibles pendant 5 ans (où mettra-t-on les enfants en attendant?). Puis, pour qu’elles soient constructibles, il faudrait qu’elles aient fait l’objet d’un PPA avant l’entrée en vigueur de l’initiative. Ce qui n’est pas possible.
      C’est seulement une fois qu’une zone est constructible selon un des critères évoqués ci-dessus que le critère de l' »intégration au site » (encore une notion sur laquelle les avocats pourront s’écharper) ne trouvent application.

  12. Je dois admettre que je ne connais pas toute les subtilités du droit, je me borne à lire le texte de l’initiative, mais vos explications sont un peu tirés par les cheveux sur certains points.

    Il n’y aura pas de construction d’écoles dans les villages avec ou sans initiatives, car nous ne sommes plus au début du XXèmes siècles. Pour des questions d’économies, on n’ouvre plus d’écoles publics dans les villages, comme dans Heidi, mais on les ferme, c’est aussi le cas des hôpitaux, cela s’appelle les synergies, le futur hôpital de Chablais en ait un exemple. L’hôpital de Cully est devenu un hôpital de réadaptation, d’EMS, et de soins palliatifs. La tendance et de regrouper les enfants dans des écoles dans des villes, comme à Cully, avec un ramassage scolaire, cela coûte moins cher à la collectivité. Je n’ai pas fait ma scolarité dans un village, et je n’en suis pas traumatisé. Tout cela est du domaine du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture. À moins qu’à Lavaux, on veut construire des écoles privées pour les enfants des futurs riches résidents dans leurs villas…

    Si on regarde le texte de l’initiative, (je lis cela, sans être juriste), il permet la construction d’écoles ou de construction d’utilité publics (EMS), dans les territoires d’agglomération I et II aux articles 15, 17 et 20.

    Art. 15 al. E : Des équipements d’intérêt public dont la localisation s’impose dans le territoire viticole peuvent être autorisés à titre exceptionnel, pour autant qu’ils ne portent pas atteinte au site.

    Art 17, alinéa C. Dans la mesure où l’intérêt public le justifie, des bâtiments d’équipements collectifs peuvent être autorisés, dans le territoire marqué d’une lettre C sur la carte. Les constructions ont un caractère et une volumétrique adapté au site.

    A Cully, je vois trois zones de Type C, à Rivaz deux zone de Type C, entre Saint-Saphorin et Corseaux une zone de Type C, à Corseaux une zone de Type C. À Chardonne une zone de type C

    Voir le plan ci-dessous, page 6 (vous pouvez agrandir le plan) :

    http://www.lexfind.ch/dtah/90305/3/doc.pdf%3FdocId=5340&Pvigueur=&Padoption=&Pcurrent_version=2&PetatDoc=vigueur&Pversion=&docType=loi&page_format=A4_3&isRSV=true&isSJL=true&outformat=pdf&isModifiante=false

    Quant aux EMS, il n’est pas indispensable qu’ils soient construits dans ces zones, car la tendance, c’est de laisser les personnes âgées le plus longtemps possible chez elle, et de ne mettre dans des EMS, que des personnes très dépendantes, sur le plan physique ou et mental. Alors je vois mal ces personnes âgées gambader seuls dans le vignoble, et encore, si elles se rendent comptes où elles se trouvent.

    Le fait que des villas puissent être construites, n’est pas la responsabilité de l’initiative Sauvez Lavaux 3, mais du monde politique. C’est au monde politique de stopper cela, il en sera le seul responsable. C’est le monde politique, qui est responsable de l’affectation du sol. Pour Novartis, cela a été très rapide. Quand le monde politique décide de créer une réserve naturelle ou de protéger un patrimoine, il peut le faire, cela a été le cas avec la grande Caricaie. Même le peuple en dernier recours peut interdire un projet décidé par les autorités.

    http://www.grande-caricaie.ch/spip/spip.php?rubrique38

    http://www.vd.ch/themes/environnement/faune-et-nature/legislations/protection-de-la-nature/

    À vous lire, ce sont les promoteurs immobiliers qui décident de tout. Mais je vous signale, qu’une majorité de lausannois ont refusé, il y a quelques années, que l’on construise un musée au bord du lac, et il y a moins d’un mois, la construction de la Tour Taoua.

    http://www.rts.ch/info/regions/vaud/5769709-les-lausannois-refusent-le-projet-de-tour-taoua-a-beaulieu.html

    J’ai l’impression que vous cherchez un peu à noyer le poisson avec vos écoles. Vous cherchez peut être à faire peur aux parents. Franchement, croyez-vous vraiment qu’avec cette initiative, on va retrouver des enfants, au milieu des vignes, pendant les heures scolaires, avec leur cartable, en déclarant, on n’a pas d’écoles où aller. Nous ne sommes plus à l’époque où les autorités suisses dont vaudoise, enlevaient les enfants à leur familles, pour les mettre à travailler dans des fermes chez des inconnus, où là, le travail à la ferme, primait sur l’école. Pauvres enfants placés, même pas indemnisés. Je doute fort que les initiants vont interdire des constructions indispensables à la communauté, telle qu’une école si elles sont de volumétrie correcte, dans des zones prévues pour cela.

    http://www.enfances-volees.ch/

    Une chose est sure, avec cette initiative, les constructions inutiles, seront drastiquement réduites.

    Avec le contre-projet, c’est 20 hectares qui pourront être construit, c’est-à-dire 20 terrains de foot. Ce sont des lapins qui vivent à Lavaux, il vous faut toute cette superficie pour vos futurs enfants et leurs écoles. Voilà ce qui est sûr, entre l’initiative et le contre-projet, 20 hectares épargnés. C’est là, l’argument massue, tout le reste, ce n’est que du blabla.

    Lavaux ne sera jamais tué (pou reprendre voter slogan dans voter dépliant) avec cette initiative, on ne tue pas un patrimoine de cette valeur.

    Regardez ce que propose Pro Natura et son programme Vacances actives. Des volontaires travaillent, sans être payé pour préserver le patrimoine :

    http://www.umwelteinsatz.ch/1/interventions/adultes/programme/?no_cache=1

    Il y a 8 milliards d’habitants sur terre, on trouvera toujours des personnes pour aimer la viticulture et entretenir ce site magnifique.

    Lavaux ne sera jamais compétitif, et oui, la mondialisation est passé par là, car nous sommes en Suisse, avec des salaires suisses, (je me demande d’ailleurs combien sont payés ceux qui récolte le raisin, les petites mains), et des modes de production plus compliqués que dans d’autres régions du monde, voire qu’en Suisse, vu que les vignes sont sur étages, en forte pente et dans un secteur UNESCO. Le fait de simplement entretenir les murs, demande des subventions. En outre, la consommation de vin baisse, et donc les prix, le quart d’heure vaudois, n’est plus ce qu’il était. Je m’en suis rendu compte à l’armée. Au début de mes cours de répét, il était courant qu’un ancien sorte une bouteille de vin, avec le temps, et après armée XXI, qui a vu les anciens partir, rare étaient ceux qui amenaient des bouteilles. Le taux d’alcoolémie a baissé pour conduire une voiture, passant de 0,8 à 0,5 en 2005. Les gens mangent sur le pouce à midi souvent, rare sont ceux qui accompagne leur repas dans un restaurant d’un verre de vin. À moins de faire croire que les vins de Lavaux, guérissent des maladies, où qu’ils deviennent un produit de luxe, pour les riches, comme les montres suisses, je vois mal comment il sera très rentable d’être vignerons à Lavaux. Ce qui fera vendre le vin à Lavaux, qu’il reste relativement rentable, c’est le cadre, même à l’autre bout du monde.

    Il y a tout de même un problème de communication entre les initiants et les vignerons. Faut dire que ce pauvre Franz Weber accueilli avec une fourche par un vigneron, lors de la première initiative, a probablement refroidi les initiants d’aller rendre visite aux vignerons. Je doute que les promoteurs immobiliers avec leur valise pleine d’argent ont reçu pareil accueil de la part des vignerons ou du monde politique, ces 40 dernières années.

    http://www.rts.ch/archives/tv/information/3461655-la-confrontation.html

    Quant à la crainte des vignerons et de leur lieu de vie, cela fait des centaines d’années qu’il y a des vignerons à Lavaux, qui travaillaient dans des conditions plus difficiles. Pas d’hélicoptère pour répandre les fongicides par exemple. Je ne pense pas que l’essentiel de la vente de vins, provient des visites des touristes dans les vignobles, pas besoin d’énorme infrastructure, au contraire, de petite infrastructure chaleureuse comme l’autorise l’initiative à l’article 18, allinéa G. Je n’ai jamais vu de hordes de touristes faisant la queue devant les maisons des vignerons. Seuls des vignerons passionnés devront s’occuper de Lavaux, quitte à aller les chercher à l’autre bout du monde. C’est le vin qui est bu, pas le vigneron, d’ailleurs, le raisin est déjà souvent récolté par des mains étrangères.

    Et je doute fort que les 1800 habitants qui vont débarquer à Lavaux, (comme vous le prétendez, mais avec 20 hectares de moins constructible, je me demande où vous allez les mettre)., seront des vignerons, mais des citadins, avec des préoccupations de citadins. Les vignerons, qui sont une minorité sur les 14’000 habitants de Lavaux, vont encore être plus noyé dans la masse des citadins pendulaires. On peut comparer cela, avec le vin qui a été trop coupé. Les vignerons de souches, trop coupé avec des citadins, qui sont à des années lumières du monde viticole.

    Lucignolo, un enfant de Pully, qui voyait grand, sur le chemin de l’école, (sentier du Prévet) le vignoble sous le Prieuré, quand il était petit, mais qui le voit tout petit depuis qu’il est devenu grand, quand il lui arrive d’y faire un tour, quand il va voir un autre type de jardin. La perception des volumes change avec le temps. Pully a vendu son âme, il ne reste plus que du folklore, juste de quoi tenir sur une carte postale. Pully devrait changer d’armoirie et y mettre une villa de luxe avec vue panoramique. Malheureusement pour Pully, contrairement aux vignobles de Lavaux, il est déjà trop tard.

    Bref , l’avenir le dira. Mais, il ne faut pas oublier que les vignerons déclaraient déjà que cela serait la catastrophe avec la première initiative. Ils se sont trompé, et en plus, ils ont eu droit à l’UNESCO.

    J’aurai quand même préféré, qu’il y ait une meilleure collaboration entre les initiants et les vignerons. Que les initiants soient plus claire sur les écoles, les EMS, la poste, la possibilité d’avoir une migros à Cully, et que les vignerons puissent être serain. Je vote oui, pour préserver 20 hectares, mais j’espère que les initiants ne vous mettront pas trop de bâton dans les roues. Je me console en me disant que vous êtes quand même à proximité de grandes infrastructures. Vous n’êtes pas perdu au milieu de nulle part, je le répète, je connais la région.

  13. Dernière chose,

    Si vous craignez que les initiants vont poser des problèmes pour la construction d’infrastructure d’utilité publique, vous n’aurez qu’à amener au Tribunal, le dépliant de Sauvez-Lavaux « Pour que la volonté du peuple soit enfin respectée »

    Il est écrit noir sur blanc :

    Elle autorise expressément la réalisation de projets d’utilité publique (hôpitaux, écoles, EMS)

    Je vois donc mal comment Helvetia Nostra, avec cette preuve sous les yeux, va pouvoir gagner devant un tribunal et retarder ces projets, ou jouer sur les mots par rapport à l’interprétation du texte sur l’initiative.

    • Mon cher Lucignolo, s’il n’y avait que les initiants! La grande majorité des recours en matière de construction sont le fait de privés, qu’on ne peut que difficilement raisonner à l’aide de tracts électoraux. Cela dit, la méthode helvetia nostra est fort bien connue depuis la votation sur les résidences secondaires: avant la votation, helvetia nostra a dit à maintes reprises que l’initiative serait appliquée avec modération. Une fois le vote passé, ils font recours sur tout (même contre des résidences manifestement principales) et utilisant à chaque fois l’interprétation la plus restrictive possible de la loi. Et le TF leur a pour l’instant donné raison.
      En outre, l’initiative « Sauver Lavaux 3 » étant législative et rédigée de toute pièce, il n’y a que peu de marge d’interprétation pour les tribunaux: si le texte dit « toute construction est exclue, sauf en souterrain », le tribunal n’a pas d’autre choix de n’autoriser que les souterrains, quoi qu’aient pu dire les initiants pendant la campagne.
      Un exemple pour conclure: un jeune vigneron de Treytorrens (Dézaley) souhaite remplacer un terrain vague recouvert d’une bâche (qui enlaidit incontestablement Lavaux) par une nouvelle cave (pas entièrement en souterrain). Les services de l’Etat lui ont dit qu’ils lui accorderaient le permis de construire… sauf si l’initiative passe, car il ne fait aucun doute que cette extension de sa cave, nécessaire à son exploitation viticole, n’est pas compatible avec le texte de l’initiative. Voilà un exemple concret des effets collatéraux de l’initiative. Est-ce que vous voulez?

      PS: Le groupe PS aux chambres fédérales va soutenir à l’unanimité l’initiative pour supprimer les forfaits fiscaux!

  14. Concernant la Lex Weber, tout le monde n’est pas blanc dans cette histoire. Par exemple, il y a eu une avalanche de permis de construire, juste après l’initiative, pour espérer pouvoir construire. Il y a eu une polémique concernant la date de de la mise en application de l’initiative. L’avocat Pierre Chiffelle, ancien conseiller d’état socialiste, avait déclaré qu’Helvetia Noastra avait eu énormément de dossier à traiter et il a reconnu qu’il y avait eu des erreurs.

    Ils ont gagné devant le tribunal fédéral pour la date d’application.

    http://www.rts.ch/info/suisse/4922344-les-recours-contre-les-residences-secondaires-autorises-par-le-tribunal-federal.html

    Il y a eu aussi le fait que le monde politique a vidé de sa substance le texte de l’initiative et Helvetia Nostra, dénonce les dispositions de la loi d’application mise en consultation.

    http://www.lematin.ch/suisse/Helvetia-Nostra-remontee-contre-le-projet-de-loi/story/16045331

    Au mois de décembre 2013, Helevetia Nostra a dénoncé auprès de la conseillère fédérale Doris Leuthard des fraudes massives, concernant des communes en Valais.

    http://www.lematin.ch/suisse/Helvetia-Nostra-denonce-des-fraudes-massives/story/17986211

    Helvetia Nostra, est plutôt la victime en ce moment dans cette histoire de résidence secondaire, car le monde politique, paraît faire peu de zèle pour mettre en application de manière exacte, comme l’indique l’initiative sur les résidences secondaires. Heureusement qu’il y a les tribunaux pour remettre à l’ordre les filous, politiques et promoteurs.

    Quant à ce vigneron, ne connaissant pas le dossier, je n’ai pas grand chose à en dire sur son cas particulier. Mais pour reparler de synergie, à la place que chaque vigneron possèdent une cave, tout ces vignerons de Lavaux, devraient stocker leurs bouteilles dans une énorme cave, là où il est possible de la construire, et n’avoir qu’un petit stock de bouteilles chez eux, pour les touristes de passage. Chaque vigneron aurait une affectation dans cette grande cave. Enfin là, j’ignore comment les vignerons collaborent entre eux, pour réduire les frais. Le nombre de vignerons et de caves, le volume de bouteille pour chacun de ces vignerons, la durée de stockage, l’accessibilité des camions pour parvenir à leurs caves. La manutention pour chacun de ces vignerons, dans leur cave. Les objets de manutentions dans leur cave qu’ils doivent investir ou entretenir, les lieux de production, les systèmes de sécurité (vol) qu’ils doivent investir pour leur stock. Les normes d’hygiène et protection d’incendie. Le coût des assurances pour leur cave et leur stock pour chacun de ces vignerons. Sont ils eux qui se chargent des livraisons aux clients, avec quel moyen de transport ou chaque vigneron fait appel à des transporteurs différents. Les livraisons partent elle d’un lieu commun ou depuis chacune de leur cave.

    Le conseil que je donnerai à ce vigneron, c’est de contacter les autres vignerons pour construire une cave commune. avec une logistique bien réfléchie, et qu’elle soit gérée par un ou des magasiniers expérimentés. Et bien entendu avec un plan d’investissement solide, car cela engendre des frais important partagés par plusieurs au début, mais qui peut aussi faire économiser de l’argent en frais de fonctionnement. Tout ces calculs et ses décisions devront bien entendu se faire avec un taux d’alcoolémie à zéro, avec pour seul liquide sur la table, des verres d’eau….

    Sur ce dossier de Lavaux, j’en ai plus rien à écrire jusqu’au 18 mai.

  15. Ping : Dix idées reçues sur la protection de Lavaux et «Sauver Lavaux» | Jean Christophe Schwaab

  16. Dernière réaction sur ce sujet après la votation :

    Avec le contre-projet accepté et l’initiative refusée, c’est le début de la fin de Lavaux, petit à petit, l’oiseau riche fera son nid.

    Pour preuve, le reportage de Mise au point du 11 mai 2014, à Villars, qui met en lumière le laisser aller des autorités communales et cantonales sur les dérives des personnes fortunées et promoteurs dans les constructions. Pourtant sur des zones forestières protégées, et ces dérives s’étalent sur 10 ans !

    Heureusement qu’il y a des journalistes qui dénoncent ces dérives, sinon, cette brave Mme Jacqueline de Quattro, qui jouent les justicières devant les caméras sur cette affaire, n’aurait rien su et rien entrepris.

    Nos chers conseillers d’État, posant fièrement devant l’objectif pour protéger Lavaux. Faîtes confiance aux autorités cantonales, faîtes confiance aux autorités communales de Lavaux, Lavaux est entre de bonnes mains, nous sommes les meilleurs, rien ne nous échappent, tout est sous contrôle…

    Je n’ai aucune confiance dans les autorités pour protéger Lavaux.

    http://www.vd.ch/actualite/archives/2014/5/18/articles/protection-de-lavaux-un-oui-clair-au-contre-projet/

    http://www.rts.ch/emissions/mise-au-point/5741228-credit-suisse-sport-construction-houleuse.html

    http://www.rts.ch/info/regions/vaud/5846310-vaud-pourrait-saisir-la-justice-dans-l-affaire-du-chalet-hors-norme.html

    http://www.rts.ch/emissions/mise-au-point/5759789-tableaux-encombrants-ai-crimes-sexuels.html

    Suis-je mauvais perdant ? Je dirai trop réaliste. Si vous regardez au terminus du bus numéro 9, à Lutry, à la route de la petite corniche, juste avant le petit tunnel, il y avait des vignes, maintenant une grande partie des vignes ont été détruites pour faire place à des immeubles…

    Je me demande si l’ensemble de Lavaux a été filmé ou photographié au alentour de mai 2014, pour que l’on puisse comparer ces photos, avec la situation dans 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans, 30 ans, pour constater si ces politiciens présent et futurs respectent leurs engagements.

    Une image valant milles mots, l’avenir le dira.

    • Je ne vais pas ergoter, mais l’exemple que vous citez témoigne d’une mauvaise connaissance du terrain: le terrain en question se trouve en zone d’agglomération. Cette zone étant équipée, elle serait restée constructible même en cas de oui à l’initiative. Après l’échéance du délai de 5 ans, elle aurait pu être construite.
      Quant aux photos de Lavaux aux aletours de mai 2014, il y en a beaucoup. Il y a même de nombreuses comparaisons avec des photos anciennes et on constate que pas grand’chose n’a changé depuis des décennies. Je ne me fais donc aucun souci pour les 20 à 50 prochaines années: la zone viticole restera inconstructible, les villages resteront protégé. L’initiative aurait été inutile et le peuple vaudois a eu la sagesse de s’en apercevoir.

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