La saga de la page facebook (1/2; carnet de campagne, épisode 1)

Comme cela fait quelques temps que j’ai atteint la limite fatidique de 5000 « ami-e-s » sur facebook, je me suis résolu à transformer mon profil en page, ce qui permet un nombre de contacts illimité. Ce qui devait être une opération facile s’est avéré beaucoup plus ardu que je ne le pensai, n’a pas donné exactement le résultat annoncé et m’a permis d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement du plus grand réseau social au monde (même si ça reste très opaque). L’histoire mérite donc d’être racontée. A vous de juger si elle mérite d’être lue ! J’ai mis du temps à prendre la décision de convertir mon profil en page, d’une part parce que je craignais de perde le côté très personnel que peuvent avoir les contacts sur facebook, même si j’utilise ce réseau social principalement à des fins de communication politique. D’autre part, j’ai réussi à jongler un temps avec la limite des 5000, en supprimant parmi mes « ami-e-s » les comptes inactifs, ou les personnes tenant des propos extrémistes. Mais il a bien fallu se résoudre à faire le pas de la transformation en page, comme l’ont fait par exemple mes collègues Susanne Leutenegger-Oberholzer ou Cédric Wermuth. J’ai en outre choisi de transformer mon profil en page et pas de créer une nouvelle page, puis d’y inviter mes contacts, car la première option devait garantir que je ne perde pas le statut de « profil vérifié »corps-3-zoom-verified-pages (on verra par la suite que ça ne s’est pas exactement passé ainsi) et m’aurait épargné des démarches longues et fastidieuses…

1ère étape : télécharger les données que facebook a à mon sujet…

Comme il est indiqué qu’au moment de transformer un profil en page, on perd la quasi-totalité des données (notamment les photos, les publications et les messages), j’ai commencé par demander un téléchargement de mes données détenues par facebook. Ça a pris du temps, car, si le lien pour faire le téléchargement a été envoyé tout de suite, il a mis plusieurs jours (et plusieurs essais) à fonctionner. Et je n’ai pas pu obtenir la garantie que facebook allait effacer lesdites données de ses serveurs, même si elles ne devaient plus apparaître à l’écran. C’est encore une preuve de son opacité et de ses méthodes douteuses en matière de protection des données. (Et cela donne du grain à moudre à mes postulats pour le « privacy by design » et « privacy by default »…)

2ème étape : un 2ème profil au cas où… (mais pas d’usurpation d’identité)

Une fois mes données mises à l’abri, j’ai ensuite créé un deuxième profil facebook, dans le but de pouvoir le cas échéant garder un contact personnel avec mes ami-e-s une fois mon profil actuel converti en page. Ce profil a été laissé dormant quelques semaines, ce qui n’a pas empêcher facebook de me faire des suggestions d’« ami-e-s » étonnamment précises, bien que n’ayant assez peu d’information à mon sujet et qu’aucun lien ne pouvait être établi entre mon profil principal et mon second profil (la protection des données, encore !). Lorsque je l’ai activé et ai envoyé des demandes de contact à quelques jours de la conversion du profil principal en page, beaucoup de monde a cru à… une usurpation d’identité (il faut dire que je me suis assez bien imité 😉 ). Je tiens d’ailleurs à remercier pour leur vigilance tous ceux qui m’ont prévenu de leurs soupçons. Puis, c’est facebook qui a cru que ce second profil était abusif, et m’a soumis à une sorte d’interrogatoire lors duquel je devais reconnaître des « ami-e-s » sur leurs photos, afin de prouver que je les connaissais vraiment. Bizarrement, je n’ai pas eu à me reconnaître moi-même (ouf !). Ce deuxième profil opérationnel, je pouvais enfin commencer…

(La suite au prochain numéro !)

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Ce billet me permet d’ouvrir mon carnet de campagne en vue des élections fédérales du 18 octobre prochain. Comme lors des élections cantonales 2007, j’y raconterai la campagne, ses anecdotes drôles ou pas, ses rencontres, ses débats et découvertes. J’espère que cela suscitera votre intérêt et me réjouis d’ors et déjà de lire vos commentaires !

 

2 réflexions sur « La saga de la page facebook (1/2; carnet de campagne, épisode 1) »

  1. Facebook (et d’autres sites de réseaux sociaux) nous connait très bien, même sans qu’il y ait un lien apparent entre deux profiles, comme tu dis dans ton carnet. Ils (re-)connaissent nos ordinateurs. Le fait que tu te logues dans deux profils différents depuis le même ordinateur, montre déjà que les deux profils sont des ami-e-s intimes, voire la même personne. Et il suffit qu’une de tes connaissances cherches ton profile, sans toutefois faire une demande d’amitié, facebook saura que vous vous connaissez et va te proposer de demander l’amitié à l’autre personne. Le monde n’est pas petit sur facebook, il est microscopique.

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