Le peuple et les cantons suisses ont rejeté de manière sèche et cinglante le revenu de base inconditionnel (RBI). Cette décision concrète, qui fait mentir les sondages faits dans divers pays qui laissaient entendre que « la population serait favorable au RBI », enterre pour longtemps, en Suisse en tout cas, l’idée même de RBI. En effet, comme les initiants l’ont martelé pendant toute la campagne, nous votions « sur le principe » et c’est donc le principe du RBI qui a été rejeté. Ce rejet est par ailleurs intervenu après une campagne intense, aux débats nourris, ce qui démontre que la décision populaire a été prise en toute connaissance de cause.
Mais même si le RBI n’aurait pas atteint les objectifs que lui donnaient certains initiants, en particulier la réduction des inégalités, de la précarité au travail, et des conséquences néfastes de l’automatisation et de la numérisation de l’économie, ces problèmes demeurent. Comme cela a été dit à maintes reprise pendant la campagne (même si bon nombre de partisans n’ont pas voulu l’entendre ou fait comme si rien n’avaient été fait ni proposé avant eux), le PS se bat depuis longtemps sur ce terrain et va continuer à le faire, avec une motivation d’autant plus renforcée que le résultat des urnes est conforme à sa recommandation de vote. La position du PS n’a d’ailleurs jamais été celle de se satisfaire du statu quo, notamment quand il s’agit de renforcer l’Etat social.
Voici donc, en quelques lignes, des pistes de réflexion (qui méritent d’être approfondies et je me réjouis d’ors et déjà de lire vos commentaires) :
- Réduire la précarité du travail pour redonner du pouvoir de négociation aux salariés :
- Interdire les formes les plus précaires de travail qui reportent le risque économique sur les salariés et exigent d’eux une flexibilité absolue (travail temporaire, travail sur appel).
- Empêcher l’auto-exploitation et l’atomisation des rapports de travail (fausse indépendance, auto-entrepreneuriat, ubérisation), en veillant notamment à l’assujettissement systématique aux assurances sociales et aux conventions collectives de travail, même si celui qui fournit le travail n’est qu’une plate-forme numérique et ne prétend être qu’un intermédiaire et pas un employeur.
- Instaurer un salaire minimum légal décent, combattre efficacement la sous-enchère salariale.
- Stopper la vague d’externalisations, notamment dans le service public ; ces externalisations n’ont souvent pour unique objectif de réduire le coûts salariaux et de précariser les contrats de travail en en soustrayant un maximum du champ d’application des conventions collectives.
- Améliorer la protection contre le licenciement, en particulier du salarié qui fait valoir ses droits, qui s’engage en faveur de ses collègues ou dont les chances sur le marché de l’emploi sont réduites sans que l’employeur n’ait prévu de mesures de soutien ou de formation continue.
- Mieux redistribuer les richesses et réduire les inégalités
- Imposer plus fortement le « 1% », c’est-à-dire les contribuables les plus aisés, notamment par un impôt sur les grosses successions et sur les gains en capitaux.
- Lutter contre l’évasion fiscale.
- Mieux imposer le capital et reposer la question de la propriété des moyens de production. En effet, l’automatisation croissante de l’économie favorise de plus en plus le capital au détriment du travail. Et, sans repenser la propriété des moyens de production (question à laquelle le RBI n’apporte aucune réponse), impossible de rétablir l’équilibre en faveur des travailleurs, respectivement de la majorité de la population.
- Défendre l’AVS et son financement qui redistribue efficacement les richesses. Augmenter les rentes comme le demande l’initiative « AVS plus ».
- Mieux redistribuer les gains de productivité, notamment en baissant le temps de travail (à salaire égal). Il convient ici de noter que le RBI, en baissant tous les salaires, aurait redistribué les gains en faveur des employeurs…
- Renforcer le service public, qui est un excellent moyen de redistribuer les richesses en fournissant les prestations publiques essentielles à bon prix, voire gratuitement, sur l’ensemble du territoire.
- Combler les lacunes des assurances sociales
- Créer une assurance perte de gain en cas de maladie généralisée, y compris pour les personnes au chômage. A terme, il faut viser la création d’une assurance générale du revenu, comme le propose la boîte à idée Denknetz.
- Généraliser les prestations complémentaires pour les familles et rentes-ponts, qui font leurs preuves dans le canton de Vaud.
- Protéger les salariés face à la numérisation, cf : http://www.schwaab.ch/archives/2016/01/18/automatisation-robotisation-saisir-les-chances-proteger-les-travailleurs/
- Renforcer le pouvoir des salariés et des peuples face au capital :
- Encourager la démocratie économique, instaurer des droits de codécision pour les salariés des entreprises.
- Supprimer les tribunaux arbitraux de l’« Investor State Dispute Settlement » (ISDS), mécanisme prévu par certains accords de libre-échange dont le TTIP/TAFTA qui permet à des multinationales d’exiger des dommages-intérêts lorsque des Etat prennent des décisions politiques qu’elles estiment contraires à leurs intérêts financiers.
- Renforcer les syndicats et la négociation collective.
En gros, plus d’Etat.
Tu es pour du totalitaire et tu ignores la créativité individuelle. Au contraire, tu veux accentuer le capitalisme, l’humanisme et le matérialisme, au détriment de la fraternité. Comment peux-tu nous prendre ainsi pour des imbéciles : c’est seulement 4 personnes sur 10 qui ont voté. De celles-ci, c’est près de 2 personnes sur 5 qui ont été favorables au RBI. Tes projets tout comme ceux des autres partis n’ont aucune envergure pour stimuler l’imagination créatrice. Tout au plus, tu nous proposes un programme pour dormir pendant qu’une élite cultive ses avantages immérités. La politique à ce niveau c’est bon pour ceux qui craignent le monde et doute de Dieu.
*Prêt de 2 sur 10
Il faut quand même reconnaître que le système d’aujourd’hui a eu ses meilleures temps. Il faut quand même, dans le futur, remplacer toutes les systèmes, comme le chômage, l’AVS, l’aide sociale, certaines subventions et autres diverses façon de financement par une nouvelle approche mains compliquée. En plus les organisations syndicaux font une erreur fondamentale, à savoir qu’il faut plus tôt diminuer les frais de coût de la vie, que d’augmenter toujours plus les salaires.
Renoncer à augmenter les salaires signifie redistribuer les richesses en faveur du patronat: les hausses de salaires, ce sont en effet les salariés qui récupèrent une part des gains de productivité (à l’origine desquels on trouve leur travail). Quant à baisser le coût de la vie, je n’ai rien contre et me bat souvent pour améliorer le pouvoir d’achat, mais méfions-nous quand même: « baisser le coût de la vie » peut aussi signifier « baisser les salaires » et je doute que vous souhaitiez en arriver là…
1 . Réduire la précarité du travail pour redonner du pouvoir de négociation aux salariés
Exact mais je ne vois pas comment un employé pourrait avoir plus de pouvoir quand l’employeur a simplement à lui dire « si tu ne veux pas il y a plein d’autres esclaves derrière toi ». Tant qu’il n’y aura pas un vrai filet social, ils pourront continuer. Une forme ou une autre de revenu de base à durée indéterminée est nécessaire.
2. Interdire les formes les plus précaires de travail qui reportent le risque économique sur les salariés et exigent d’eux une flexibilité absolue (travail temporaire, travail sur appel).
Exact, il faut donc supprimer toutes les agences de placement qui travaillent sur ce modèle. Je vous souhaite bonne chance pour convaincre le peuple de supprimer la seule chose qui leur permet de se faire exploiter.
3. Instaurer un salaire minimum légal décent, combattre efficacement la sous-enchère salariale.
Exact, on a demandé aux suisses de voter, ils ont dit non… ils préfèrent rester dépendant des assurances sociales misérable. Assurances pour lesquelles ils pensent ne jamais être concernés.
4. Mieux redistribuer les richesses et réduire les inégalités. Imposer plus fortement le « 1% », c’est-à-dire les contribuables les plus aisés, notamment par un impôt sur les grosses successions et sur les gains en capitaux.
Exact mais quand on demande à la population de voter une hausse des taxes pour les riches, on leur fait peur avec les arguments habituel et ils votent non, comme d’habitude. Ils préfèrent se faire enfler avec des taxes anti-sociales type TVA.
5. Lutter contre l’évasion fiscale.
Exact et un des meilleurs moyens de ne plus avoir d’évasion fiscale est de supprimer les impôts et les remplacer par une taxe sur les transaction et/ou sur le PIB, PNB. L’évasion dans ce cas serait limité à la somme cash que quelqu’un devrait transporter à la main.
6. Mieux imposer le capital et reposer la question de la propriété des moyens de production. En effet, l’automatisation croissante de l’économie favorise de plus en plus le capital au détriment du travail. Et, sans repenser la propriété des moyens de production (question à laquelle le RBI n’apporte aucune réponse), impossible de rétablir l’équilibre en faveur des travailleurs, respectivement de la majorité de la population.
Exact, malheureusement le seul moyen d’y arriver serait de nationaliser les entreprises et/ou de donner à chaque citoyen une action de chaque société et limiter le nombre d’action à 1 par personne.
7.Défendre l’AVS et son financement qui redistribue efficacement les richesses. Augmenter les rentes comme le demande l’initiative « AVS plus ».
Exact mais ce n’est pas en augmentant de 70 misérable CHF que ça changera fondamentalement. Surtout avec la réforme de la LPP 2020-2030 qui fera perdre bien plus que les 70 CHF gagnés de l’autre côté. Il faut revoir tout le système des retraites. Intégrer la LPP à l’AVS et arrêter de penser qu’on peut encore financer les retraites qu’avec les gens qui travaillent.
8.Mieux redistribuer les gains de productivité, notamment en baissant le temps de travail (à salaire égal).
Là aucun commentaire… tout à fait d’accord, initiative? 35-30-20 h par semaine? On s’approcherait gentiment d’une forme de revenu de base non?
9.Il convient ici de noter que le RBI, en baissant tous les salaires, aurait redistribué les gains en faveur des employeurs…
Non, ça dépend du modèle choisi. C’est sûr qu’avec celui qu’on a voulu retenir ça aurait probablement été le cas.
10. Renforcer le service public, qui est un excellent moyen de redistribuer les richesses en fournissant les prestations publiques essentielles à bon prix, voire gratuitement, sur l’ensemble du territoire.
Oui tout les services public gratuit serait une excellente solution. Elle permettrait également de les développer correctement (cf les problèmes levés par l’initiative pour le service public)
11. Combler les lacunes des assurances sociales. Créer une assurance perte de gain en cas de maladie généralisée, y compris pour les personnes au chômage. A terme, il faut viser la création d’une assurance générale du revenu, comme le propose la boîte à idée Denknetz.
Oui donc on refond entièrement les assurances sociales. On arrête de traiter les gens qui touchent l’aide sociale, le chômage etc… comme des voleurs et profiteurs. On arrête de supprimer l’aide sociale aux gens qui touvent à gagner un petit quelque chose. On rend le nombre d’indemnités journalières de l’assurance chômage illimités. etc.
Je constate avec joie que nous sommes d’accord presque sur tout! 🙂
Je me permets toutefois de relever une petite inexactitude: AVS+ ne demande pas de relever les rentes de 70.- Fr. (c’est la proposition du conseil des Etats qui ne concerne que les nouvelles rentes) mais de 10%. Même si ça reste assez modeste, je vous l’accorde, c’est déjà beaucoup mieux que 70.-Fr. J’espère que vous soutenez AVS+!
Le titre de cet article me laisse songeur. Quel est le lien entre le non au RBI et la réduction de la précarité et des inégalités ? A mon avis, aucun puisque le RBI n’existe pas encore, alors que la précarité et les inégalités ne cessent de croître. Avec cela, je suis entièrement d’accord.
Tout d’abord, il est important de souligner que cette initiative est née, s’est développée et a fait débat grâce à un mouvement citoyen dont les moyens principaux ont été la motivation, l’engagement et la conviction qu’un autre modèle de société existe. Ces valeurs sont le terreau de notre démocratie.
La démocratie est vivante partout, elle ne se fait pas que dans les parlements, elle ne vit pas qu’à travers les élu-e-s, la démocratie c’est le peuple dans son ensemble : les élites autoproclamées, comme les personnes dans la précarité, tout comme celles qui subissent les inégalités. Et tout le peuple n’a pas dit non au RBI. Donc, la moindre des choses est d’exprimer du respect pour celles et ceux qui ont dit oui. Et ces personnes sont nombreuses.
Il est aussi intéressant de souligner que le mouvement citoyen pour le RBI n’a pas eu les moyens financiers et logistiques que des partis ou des organisations syndicales peuvent mobiliser. Malgré cela, l’initiative a obtenu un score similaire, par exemple, à celle pour un salaire minimum qui était soutenue par des partis et des syndicats. Plutôt que de s’empresser à enterrer pour longtemps une idée novatrice, ce résultat devrait au contraire nous interroger sur la pertinence du RBI.
Par conséquent, qualifier le non au RBI de sec et cinglant n’est qu’une question de point de vue et dénote en tous cas une absence totale de nuance. Car des nuances, il y en a si nous prenons la peine d’analyser ces résultats avec un minimum d’honnêteté intellectuelle. Par exemple, dans les grandes villes du pays, le RBI a été accepté à plus de 36%, parfois même au-delà de 40%. Certains quartiers de Genève et de Zürich ont même accepté le RBI. Ce n’est peut-être pas une coïncidence que ces quartiers soient justement fortement touchés par la précarité et les inégalités.
Il est aussi peu sérieux de spéculer sur les effets du RBI sans tenir compte de tous les aspects de ce projet. Le RBI représente un nouveau modèle de société, il est donc probable que l’ensemble de la société soit touchée. Le RBI représente une alternative au système actuel, alternative d’ailleurs que le PS ne parvient toujours pas à formuler. Cela ne veut pas dire que le PS ne fait rien, cela veut dire que le PS se soucie principalement de colmater les brèches que le système capitaliste cause dans la société. Le problème c’est qu’il est difficile de générer de l’espoir avec des pansements sociaux, il est difficile de faire rêver avec une boîte à outils si performante soit-elle.
Donc, peut-être que toutes ces pistes de réflexion méritent d’être approfondies. Pourtant, combien de fois n’ai-je pas entendu pendant la campagne qu’avec un rapport de forces tel que nous le connaissons au Parlement, jamais le RBI ne verrait le jour ? Et lorsque je lis avec intérêt certaines des pistes proposées, l’écho du mot « utopie » résonne dans mon esprit : lutter contre l’évasion fiscale, mieux imposer le capital, mieux redistribuer les gains de productivité… Intéressant, mais pas vraiment novateur, car cela fait longtemps qu’une certaine gauche tente de les mettre en œuvre avec un succès plus que relatif.
Finalement, aux verbes interdire, empêcher, stopper, imposer, je préfère permettre, libérer, émanciper, car les premiers nous enferment dans un système, alors que les derniers ouvrent des perspectives. Le RBI c’est cela, un projet qui représente une étape majeure vers une société plus libre, plus égalitaire, plus solidaire, une société centrée sur l’être humain. Et cela donne de l’espoir à toutes les personnes qui ont glissé un OUI dans l’urne et aussi à celles, plus nombreuses qu’on ne le croit, qui ont hésité à le faire. Cet espoir mérite notre respect.
Hello,
Pourquoi avez-vous déjà dis non au RBI ? En disant non au revenu de base inconditionnel, vous avez dit non à votre :
– point 2 : Mieux redistribuer les richesses et réduire les inégalités
– point 3 : Combler les lacunes des assurances sociales
– point 4 : Protéger les salariés face à la numérisation
Vous avez fortement rejeté une initiative qui comblait 3 sur 5 des points que vous souhaitez protéger. Et maintenant vous voulez chercher une autre alternative pourtant qu’il y en avait une énorme devant vos yeux !
Un peu décevant d’un politicien qui siège au CN. Alors maintenant, ce qui n’intéresse certainement pas que moi, que voulez-vous faire (et le PS) pour mieux redistribuer les richesses, combler les lacunes des assurances sociales et protéger les salariés face à la numérisation ? Avez-vous des initiatives en vue qui sont meilleures que le revenu de base inconditionnel ? Elles doivent forcément être meilleures vu que vous rejetez le RBI, sinon cela ne serait pas logique. J’attends avec impatience votre réponse.
Non le RBI ne redistribue pas les richesses. Son financement, peut-être, mais comme l’initiative n’en prévoyait pas, ledit financement aurait fort bien pu être antisocial, p. ex. via la TVA comme le souhaitaient certains initiants. En outre, en baissant tous les salaires comme le souhaitaient les initiants, le RBI aurait contribué à une redistribution des richesses en faveur des employeurs.
Et non, le RBI n’aurait pas comblé les lacunes des assurances sociales. Un montant suffisant pour permettre une vie décente, peut-être, mais comme l’initiative ne contenait pas de montant, il est impossible d’affirmer que ces lacunes auraient été comblées. La même remarque vaut pour la protection face à la numérisation.
Quant vos questions « que voulez-vous faire (et le PS) pour mieux redistribuer les richesses, combler les lacunes des assurances sociales et protéger les salariés face à la numérisation ? » elles démontrent que vous n’avez pas lu mon texte. Alors lisez-le svp et revenez me poser des questions ensuite.
Après avoir refusé d’inscrire le début de l’idée d’une tentative de progrès (il ne s’agissait que de déclarer une intention) le ps, et vous qui en faites partie, donne maintenant dans l’UTOPIE! Quelle ironie! Jusqu’où ira votre cynisme Monsieur, et celui de votre parti qui s’oppose au principe même de progrès, sauf s’il le contrôle! qu’il en est propriétaire!
Ne vous étonnez pas « socialistes » de tous les pays de la détestation grandissante, ici, en France, en Europe, dans le monde entier de la falsification intellectuelle, morale (eh, oui!), et si ce n’était que ça de la pratique de la traitrise au quotidien!
*du slogan réaliste « tout le monde déteste la police! » on en est venu à l’hyperréaliste « tout le monde déteste le ps! » et l’un comme l’autre de ces slogans fut crier par toutes les « couches » formant le peuple!
Ps, oui c’est exprès! Nous eûmes préférer nous exprimer sur votre blog de 24 heures, mais il semble que vous craigniez les commentaires consultables par la « populace » -nous écririons ce mot popu lasse, car lassée de voir cette petite bourgeoisie que vous représentez foutre de plus en plus de gens dans la m… partout et à quelque échelon du capitalisme elle gouverne-
« Nous eûmes préférer nous exprimer sur votre blog de 24 heures » Franchement, j’ignore pourquoi vous n’êtes pas parvenu à laisser un commentaire sur ce site. Mais bon, vous y êtes parvenu ici, c’est l’essentiel.
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