Les personnes qui perdent leur emploi à un âge avancé ont peu de chance d’en retrouver. Le taux de chômage des plus de 60 ans est en effet beaucoup plus élevé que celui des autres classes d’âge. Même s’ils refusent toute forme de retraite flexible, les employeurs ont plutôt tendance à ne pas engager les travailleurs de plus de 55 ans. Souvent parce qu’il privilégient la productivité à l’expérience, ou craignent des coûts de 2ème pilier plus élevés. Or, les assurances sociales n’offrent qu’une protection très lacunaire aux chômeurs âgés.
Des trous dans les assurances sociales
L’assurance-chômage ne permet de prolonger la durée d’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans que de 120 jours, ce qui est bien souvent largement insuffisant pour atteindre l’âge de l’AVS. Et, malheureusement, les conditions pour avoir droit à ce supplément ont été durcies par la révision de la LACI, refusée par les vaudois, mais accepté par le peuple suisse. Elle a surtout été soutenue par les actuels adversaires des rentes-ponts et des PC familles, pour qui la dignité des chômeurs âgés ne semble décidément pas peser beaucoup de poids.
Pour bénéficier du coup de pouce de l’assurance-chômage, il faut désormais avoir cotisé 24 mois sans interruption. Or, de nombreux travailleurs âgés ne retrouvent plus que des emplois temporaires, ont donc des lacunes de cotisation et beaucoup n’auront pas accès à cette prestation de l’assurance-chômage.
Du côté de l’AVS, ce n’est pas mieux. En effet, on ne peut anticiper sa rente que de deux ans et cela coûte très cher. Chaque année d’anticipation ampute la rente de 6,8%, à vie. Ce qui peut réduire le pouvoir d’achat des retraités de plusieurs centaines de francs par mois pour le reste de leur vie.
Seule issue: l’aide sociale?
Pour les chômeurs concernés, il n’y a donc pas d’autre solution que le recours à l’aide sociale. Ce recours est dramatique sur le plan personnel. En effet, de pour de nombreuses personnes, il signifie que l’on achève sa carrière professionnel en tant qu’assisté. Une vie entière de travail n’est pas couronnée de reconnaissance, mais par une procédure où il s’agit de mettre sa situation financière à nu. Sur le plan financier, c’est une situation difficile: avant de bénéficier de l’aide sociale, il faut en effet épuiser (presque) toutes les économies patiemment amassée pendant une vie entière et parfois même liquider son deuxième pilier. Cette fin de carrière n’est pas digne.
La solution: les rentes-pont
Les rentes-ponts, attaquées en référendum par les milieux patronaux, sont une excellente solution à ce grave problème. Au lieu de l’aide sociale, les chômeurs à deux ans de l’âge de l’AVS qui ont épuisé leurs droits à l’assurance-chômage et sont domiciliés dans le canton depuis au moins 3 ans toucheront une préretraite calquée sur les prestations complémentaires AVS/AI. Cela permettra à environ 600 retraités d’éviter l’aide sociale, de conserver la majeure partie des économies de toute une vie, d’éviter de devoir liquider leur avoir de caisse de pension et surtout, de terminer leur carrière professionnelle dans la dignité.
Le référendum vise aussi les rentes-ponts
Les référendaires se sont aperçus que s’attaquer aux prestations en faveur des chômeurs âgés n’est guère populaire à un moment où la révision de la LACI en pousse des centaines à l’aide sociale. Ils prétendent donc que le référendum ne vise pas les rentes-ponts. Mais il n’en demeure pas moins qu’au Grand Conseil, ils se sont aussi opposés aux rentes-ponts. Ils n’ont pas non plus demandé que PC familles et rentes-ponts soient scindés en deux lois, afin de ne pouvoir attaquer que les PC familles. Enfin, ils n’ont pas hésité une seconde à lancer un référendum qui, en cas de «non», condamne les rentes-pont pour les chômeurs âgés.
Le 15 mai, oui aux PC familles et aux rentes-pont, un projet raisonnable et solidaire pour réduire la pauvreté des familles et des chômeurs âgés!
Cela semble très prometteur sur le papier et pour ceux qui ont des économies à préserver mais lorsqu on est au RI et que l on a plus rien ce n est que de la poudre aux yeux car j ai une petite activité et je redonne les deux tiers au RI et je bénéficie encore des PC concernant les impôts et l assurance maladie. avec la rente pont je redonne les deux tiers de mon petit salaire et je dois payer une participation à la prime d assurance maladie ainsi que des impôts et tout ce qui est actuellement pris en charge par le RI alors tous comptes faits je serai en dessous du minimum vital alors je ne comprends pas le but de ce cadeau empoisonné. Cela ne concerne donc que ceux qui ont un compte en banque car pour le reste on est contrôlés toutes les années comme actuellement. De plus comment faire pour améliorer cette situation car même en travaillant tout nous est repris. C est tout simplement décourageant de travailler lorsque l on se trouve dans une telle situation .