L’endettement des jeunes est dramatique. Et certains aimeraient l’aggraver.

La société de recouvrement intrum justicia, qui fait pourtant commerce des difficultés de paiement, tire aujourd’hui la sonnette d’alarme: les jeunes sont de plus en plus touchés par le surendettement. Ce constat n’est malheureusement pas nouveau et l’on sait que c’est bien souvent la collectivité qui doit payer les pots cassés, lorsque les familles surendettées sont mises à l’aide sociale. Et la crise du crédit privé qui s’annonce aux Etats-Unis laisse augurer que cela pourrait devenir bien pire encore.
Pourtant, il est très difficile, voire impossible, de faire passer des mesures pour limiter les risques d’endettement. Ainsi, le canton refuse de faire appliquer l’interdiction de la publicité pour le petit crédit (crédit à la consommation), dont on connaît pourtant les dégâts. Le parti socialiste et les associations de défense des consommateurs continuent à se mobiliser.
Pire, les propositions pour aggraver l’endettement des jeunes et des familles ne manquent pas. Dernière en date, le projet de la conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique d’accord intercantonal sur les bourses d’études, qui fait la part belle au remplacement des bourses par les prêts, remplissant ainsi une des revendications de longue date des milieux économiques. Qui devraient pourtant bien se rendre compte qu’il est difficile de fonder une famille ou une entreprise lorsqu’on achève ses études avec des dettes de plusieurs dizaines de milliers de francs. Ou que la perspective de l’endettement découragerait bien des jeunes issus des familles modestes de se former. Et que la situation actuelle de l’endettement des jeunes devrait amener à faire des propositions plus raisonnables.

2 réflexions sur « L’endettement des jeunes est dramatique. Et certains aimeraient l’aggraver. »

  1. Et si les jeunes et leurs parents prenaient leurs responsabilites? Facile de toujours accuser les autres, mais chacun est responsable de ses actes, par consequent de ses achats et de son financement. Non?

    N.B. Ce n’est pas parce qu’il y a de la pub pour les cigarettes que pour autant je fume…

  2. Votre remarque sur la publicité pour le tabac n’est qu’à moitié juste. Il y a un lien prouvé entre la pub et la consommation, comme entre la pub pour le petit crédit et l’endettement… Mais heureusement que la majorité sait résister aux réclames!

    Il est vrai que les premier à devoir agir sont les principaux concernés. Mais si, pour une raison ou une autre, ils ne prennent pas leurs responsabilités et sont dépassés par les événements, c’est de toute façon l’Etat qui paie les pots cassés. Dont, mieux vaut attaquer le mal à la racine.

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