Intégration, piège à ç… ?

L’intégration est un mot à la mode. Y’a les bons étrangers; ceux qui sont intégrés. Et les mauvais; ceux qui ne le sont pas. Et qu’on doit donc expulser. C’est en tout cas ce que dit l’UDC. Quoique. A force de voir comment ce parti agit en matière de politique d’immigration, on finit par se demander si le bon étranger, ce n’est justement pas celui qui n’est pas intégré. C’est vrai quoi, impossible de faire une campagne xénophobe sur le dos de ceux qui sont intégrés. Haro donc sur les mesures d’intégration!
Petit exemple: Le grand conseil vaudois débattait d’un crédit de 200’000 francs pour financer des cours de français pour migrants. La somme est modeste; les comptes 2007 devraient boucler avec un bénéf’ de 700 millions. Eh bien, devinez qui refuse? L’UDC, vous avez tout juste. Logique: c’est quand il n’y a pas de cours de français qu’il est possible de gagner des voix en hurlant contre ces étrangers-criminels-mal-polis-qui-causent-même-pô-comme-nous.

Chronique de politique chronique parue dans le Tromblon.

1 réflexion sur « Intégration, piège à ç… ? »

  1. Votre remarque est d’autant plus juste, que l’on voit assez mal comment des ressortissants étrangers venant de pays où ni le français, ni l’allemand, ni l’italien ne sont des langues courantes, pourraient ne serait-ce que comprendre les us et coutumes du pays qui les accueille si aucune possibilité ne leur est donnée d’en parler la langue ! Et si ce ne sont pas les institutions qui proposent au moins un minimum de cours de langue le tri ne se fera que par le haut, comme toujours, les plus aisés pourront venir, pas les autres… Qui plus est, la participation à de tels cours de langue, qui pourraient aussi être assortis de cours d’éducation civique (comprenez bien : quand j’écris « éducation civique », ça ne veut pas dire que les étrangers soient dépourvus de civisme, mais plus simplement que leur civisme n’est pas forcément le même que celui qui a cours ici), permettraient au moins de voir qui entend vivre ici en harmonie avec les populations locales et qui s’en-fout (puisque, quoiqu’il en soit, il y en a et il y en aura toujours… qui s’en-foutent… les profiteurs n’ont de camp que le leur…).

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