Et une campagne pour la formation professionnelle, une!

formationprofessionelleplus.jpg

Décidément, rien ne vaut une bonne campagne en faveur de la formation professionnelle. L’an passé déjà, quoi qu’un peu plus tôt dans l’année, mais peut-être était-ce un cadeau d’adieu de Joseph Deiss, la Confédération lançait avec les cantons et les « organisations du monde du travail » (un joli néologisme introduit par la nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle pour ne pas avoir à dire « partenaire sociaux ») une campagne de promotion de l’apprentissage: « chance06.ch« . Cette année, elle est remplacée par (respirez un bon coup, le mot est long) formationprofessionnelleplus.ch (expirez). Bravo et chapeau bas. Mais pour l’innovation, il faudra repasser.

En effet, la platte-forme formationprofessionnelleplus n’est guère différente de sa prédécesseure, sauf peut-être au niveau de la mise en page, moins tape à l’oeil (désolé, on ne peut plus comparer, vu que chance06 a été banni de l’hypertexte). Mais sinon, ce n’est, comme l’an passé qu’un résumé des information qui se trouvent sur le site internet du choix du métier et de la recherche de la place d’apprentissage orientation.ch, le tout saupoudré des mêmes conseils peu vagues pour les futures entreprises formatrices que sur « chance06 » et de quelques chiffres sur la formation professionnelles, pas toujours très exacts. Ainsi, en cliquant sur « faits et chiffres« , on atterrit sur une brochure de l’OFFT qui claironne sans vergogne que « 30% des entreprises susceptibles de former des jeunes le font », alors que le taux d’entreprises formatrices, statistiques de l’OFS à l’appui (recensement des entreprises 2005), n’est que de 18%.Et on se permet aussi de corriger certains chiffres qui font mal vers le haut: les 89% d’une classe d’âge qui sont détenteurs d’un diplôme post-obligatoire se transforment comme par magie en 90%…

Bref, tout cela n’est, une fois de plus, qu’une vaste opération de relations publiques (avec un bon slogan, il faut bien l’admettre), qui n’aboutira probablement pas à la moindre création de place d’apprentissage. La Confédération ferait mieux de s’inspirer des fonds pour la formation professionnelle et, à l’instar de l‘industrie vaudoise des machines et du peuple jurassien, de les soutenir activement.

Sur le même sujet, cet intéressant commentaire lu sur Blogpol.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *