Le conseil fédéral a, dans un élan de générosité qu’on ne lui connaissait plus, accepté d’augmenter les crédits à la formation de 6% pour les quatre prochaines années. C’est mieux que les 4,5% que le premier jet gouvernemental prévoyait et qui auraient été synonyme de régression. Mais c’est loin d’être suffisant. Avec une augmentation des crédits de 6%, on ne fait que garantir le statu quo. Par exemple, l’augmentation des crédits pour la formation professionnelle ne permet à la Confédération que de tenir ses engagements légaux, mais il n’y aura pas un sou pour les innovations nécessaires en cette période de pénurie de places d’apprentissage. Pour les hautes écoles, la hausse ne permettra que d’absorber les dépenses supplémentaires dues à la croissance du nombre d’étudiant-e-s. Là encore, pas question d’innover. Et avec +6%, impossible d’améliorer les bourses d’étude et donc l’égalité des chances.
Il est évident que notre pays a besoin d’investissements massifs dans son unique matière première et pas de comptes d’épicier. Ainsi, l’automne passé, syndicats (USS) et associations patronales (USAM) réclamaient conjointement un minimum de +8%. Mais si nous voulons vraiment que notre système éducatif et nos hautes écoles se développent et restent compétitifs, il faut viser plus haut : +10%!
Le communiqué de l’USS.
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Billet publié simultanément sur monelection.ch.