24 octobre: des raisons d’espérer, au travail !

Les Cassandre de la presse et de la politique l'avait prédit, l’UDC est devenue d’extrême justesse le premier parti du pays. Mais le PS est tout proche; il garde le plus grand nombre de sièges au Conseil National et augmente même son pourcentage. C’est une première satisfaction.

Adversaire déclarée des socialistes qu’elle voudrait bouter hors du Conseil fédéral, l’Union (?) Démocratique (?) du Centre (?), prétendait (n’est-ce pas le propre du populisme) se développer à droite mais aussi à gauche. L’analyse des chiffres montre que ce n’est pas le cas. Dans le canton de Vaud moins encore qu’ailleurs, puisque c’est exclusivement à droite quelle a pris ses voix et un siège libéral.

Quelles que soient nos craintes pour l’avenir de la démocratie et de l’Etat social, je vois aussi dans les résultats du 24 octobre des raisons de fierté et d’espoir. L’élection de Michel Béguelin (PS Vaud) et de Jean Studer (PS Neuchâtel) au Conseil des Etats les confortent encore.

De fierté et de reconnaissance d’abord envers toutes les militantes et tous les militants qui, malgré les circonstances et la malice des temps, ont gardé leur confiance à la gauche et refusé de céder aux sirènes démagogiques.

D’espoir aussi, parce que le regroupement des forces obscurantistes et xénophobes permettra de mieux les identifier et donc aussi de reconnaître qui sont les vrais démocrates. Ce sont eux qui ont la responsabilité de conserver (redonner ?) à notre pays sa vocation de solidarité nationale et internationale. L’adversaire agit maintenant à visage découvert et il n’est de loin pas majoritaire.

Pour autant que les autres partis du centre acceptent de jouer le rôle qui est le leur et qu’ils n’ont pas manqué de rappeler pendant la campagne, l’avance de l’UDC et ses conséquences perverses ne seront que feu de paille.

La mission du PS et de ses représentants sera de le rappeler sans cesse; je m’y emploierai.

Jean Jacques Schwaab

A Berne