Proposition pour encourager l’engagement associatif et citoyen des jeunes

C’est bien connu, les jeunes ne sont pas motivés, ni flexibles. Ils sont paresseux, incompétents, violents et mèneront à coup sûr la Suisse à sa perte dès qu’ils auront pris des responsabilités. Le formidable engagement associatif des jeunes de notre pays démontre à quel point ces clichés récurrents et tenaces sont aussi creux que ceux qui les colportent.

Que ce soit au sein d’une association (pas forcément de jeunesse) ou dans le cadre du travail de jeunesse en milieu ouvert, ils sont plusieurs centaines de milliers à œuvrer pour la collectivité, dans toute la Suisse. Cet engagement citoyen doit être salué et encouragé. Par exemple par une promotion et un renforcement du congé-jeunesse (art. 329e du Code des Obligations).

Ce congé est réservé à tous les jeunes jusqu’à 30 ans révolus qui exercent des responsabilités dans une organisation de jeunesse ou une autre association d’utilité publique. Il donne droit à jusqu’à 5 jours de congé par an. Malheureusement, ces congés sont non payés et certains employeurs rechignent à les accorder, même s’il s’agit d’une obligation légale, mais qui reste trop souvent ignorée, y compris par les jeunes qui y ont droit. Pourtant, les employeurs ont aussi tout avantage à ce que leurs jeunes employés exercent des responsabilités associatives, se forment à les exercer, se constituent un réseau et mettent du temps au service de la collectivité.

Congé-jeunesse = congé payé!

Le congé-jeunesse devrait donc donner droit à un salaire, comme des jours de vacances ou, par le biais de l’assurance perte de gain (APG), comme des jours de service civil ou militaire. Comme il n’est pas accordé à n’importe quelle condition, il ne serait pas question de «payer à rien faire» les jeunes concernés. En effet, ils doivent démontrer à leur employeur qu’ils assument une fonction dirigeante, d’encadrement ou de conseil pour une activité de jeunesse extra-scolaire, ou suivent une formation ou un perfectionnement en rapport avec celle-ci.

L’employeur a tout à y gagner

Cette activité profite indirectement à l’employeur, qui peut compter sur des salariés motivés, dotés de nombreuses compétences supplémentaires (en particulier dites «non formelles»), de capacité à travailler en équipe, de volonté à prendre des responsabilités et d’un réseau intéressant. Cette plus-value justifie largement que le congé-jeunesse devienne un congé payé. En outre, la plupart des jeunes qui bénéficient du congé-jeunesse mettent bien plus que 5 jours par an à la disposition de leur activité bénévole. Ils y consacrent aussi une bonne partie de leurs congés. Le congé-jeunesse agit donc comme un multiplicateur pour encourager les activités associatives de toute sorte. Or, ces activités bénévoles contribuent au succès de notre pays et méritent d’être soutenues. Les socialistes œuvreront dans ce sens au Parlement fédéral.

Le site du congé-jeunesse…

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