Quelle ne fut pas ma stupeur à la lecture du «matin dimanche» d’aujourd’hui: Chantal Galladé, conseillère nationale socialiste zurichoise, soutien le libre choix de l’école. Position (ultra)libérale s’il en est. Jusqu’ici, on trouvait des partisans de la libéralisation de l’éducation dans tous les partis (verts compris), sauf au PS. Les libéraux auraient-ils rompu la digue? Mais il faut se garder des conclusions hâtives, car:
• Cette prise de position de Mme Galladé n’est pas partagée par l’immense majorité des membres et élus socialistes. Par exemple, les élus socialistes vaudois ont récemment fait bloc contre une motion déposée par le parti libéral.
• Cette prise de position n’est pas socialiste. Plutôt que de prendre de pareilles positions, mme Galladé ferait mieux de réfléchir à adhérer à un autre parti.
Mme Galladé justifie sa position libérale par «pragmatisme». Elle prétend que l’école à deux vitesses serait déjà une réalité et qu’introduire le libre choix de l’école renforcerait l’égalité des chances. Ce raisonnement est à l’envers du bon sens. En effet, il n’y a pas d’école à deux vitesse; Juste des écoles privées, en général de moins bonne qualité que l’école publique, qui font des bénéfices parce que quelques parents, souvent par snobisme ou élitisme, sont d’accord de payer des écolages importants.
Il est totalement erroné de prétendre que le libre choix de l’école favorise l’égalité des chances, car il a exactement l’effet inverse.
Cette prise de position inconsidérée démontre que les socialistes zurichois n’ont décidément rien compris: Après s’être positionnés plus au centre qu’à gauche, ils ont subit coup sur coup deux retentissantes défaites électorales (aux élections cantonales, puis fédérales). S’ils persistent sur cette voie libérale, nul doute qu’ils en subiront d’autres.
Le débat était ce soir au menu de forum sur RSR la première.