Les touchantes inquiétudes des adversaires de l’initiative «1 à 12»… et de l’AVS

Les milieux patronaux, décontenancés par leur déculottée lors du vote sur l’initiative «contre les rémunérations abusives» et probablement en train de perdre les pédales face au fort soutien de la population à «1 à 12» et aux exemples d’abus salariaux qui continuent à faire la une, prétendent avoir trouvé le talon d’Achille l’initiative des jeunes socialistes: Comme «1 à 12» fera baisser les salaires des grands patrons, l’AVS aurait moins de rentrées. De quoi inquiéter cette équipe de grands anxieux qui répètent depuis plus de 10 ans que l’AVS est ruinée, bien que la plus solide de nos assurances sociales affiche, année après année (et contrairement à leurs prédictions farfelues), un bénéfice conséquent.

Il est vrai que baisser les salaires abusifs aura un impact sur les cotisations AVS. En effet, qui gagne moins, cotise moins. Sauf qu’il ne faut pas considérer ces salaires isolément: Ce qui compte c’est la masse salariale totale. Or, il y a peu de risque de voir celle-ci baisser en cas d’acceptation de «1 à 12». Elle sera juste répartie différemment.

Quoi qu’il en soit, les craintes des adversaires de l’initiative pour plafonner les salaires abusifs ne sont que larmes de crocodiles. D’une part parce que, quand ça les arrange, ils ne se soucient guère de la santé de l’AVS. Et d’autre part, parce qu’ils font tout, feront tout et ont tout fait pour affaiblir le premier pilier.

 Où étaient ces fringants défenseurs de l’AVS lors des votes qui allaient lui coûter cher?

Il était par exemple avéré que la «réforme de l’imposition des entreprises II», qui n’a été accepté par le peuple que suite à une tromperie dénoncée, mais malheureusement pas annulée, par le Tribunal fédéral, coûte chaque année plusieurs dizaines de millions de francs à l’AVS (selon le Conseiller fédéral Merz: 150 millions), car elle incite les entreprises à verser des dividendes plutôt que des salaires. Lors de la campagne, le PS et les syndicats avaient tiré la sonnette d’alarme. Mais les partisans de ces cadeaux fiscaux dont on n’a pas encore vu l’utilité n’ont pas bronché, passant l’AVS par pertes et profis. Or, ils se trouvent être aussi les adversaires de «1 à 12». Leurs jérémiades apitoyées sur le sort de l’AVS ne sont donc que pur opportunisme, vu le peu d’empressement qu’ils ont à défendre l’AVS lorsqu’elle est vraiment privée de moyens.

Une stratégie d’affaiblissement systématique de l’AVS

Cette posture n’est finalement guère étonnante. Car, ces dernières années, les adversaires de «1 à 12» ont aussi déployé d’innombrables efforts pour affaiblir l’AVS: limitation de l’indexation des rentes, hausse de l’âge de la retraite, «frein à l’endettement» pour baisser les rentes sans recours au peuple, refus explicite des mesures qui permettraient à l’AVS de remplir son mandat constitutionnel de couvrir les besoins vitaux, campagnes paniquées prétendant que la ruine menace, etc. Fort heureusement, le peuple ne s’est jusqu’à présent pas laisser berner. Mais ils reviendront. Non pas qu’ils aient à cœur de défendre les retraites. Mais plutôt parce que, dans l’intérêt de leurs mécènes de l’assurance-vie, il faut que le premier pilier, qui échappe bêtement à la course au profit d’entreprises privées, soit le plus faible possible, histoire d’inciter les travailleurs inquiets pour leur pension à cotiser au 3ème pilier, avec en perspective des bénéfices intéressants.

Les craintes pour l’AVS en cas d’acceptation de «1 à 12» sont donc aussi peu crédibles que ceux qui les émettent. C’est donc sans arrière-pensée que l’on pourra, le 24 novembre prochain, voter un «oui» décidé à une mesure efficace contre les abus salariaux.

27 réflexions sur « Les touchantes inquiétudes des adversaires de l’initiative «1 à 12»… et de l’AVS »

  1. C’est arguments ne sont que des faits vérifiés, des conséquences calamiteuses de cette initiative.

    Mais si je m’engage contre cette initiative, c’est avant tout contre la vision malsaine de gens de ton espèce, qui considèrent que la propriété privée doit être régie par l’Etat.

    1:12 est scandaleuse parce qu’elle viole la propriété. Ne t’en déplaise, l’argent des entreprises appartient aux actionnaires, pas à toi et à tes sbires collectivistes.

    Tout ce que vous faites avec 1:12 et vos autres projets, c’est violer des droits fondamentaux sous couvert d’une morale archaïque.

    • Cher Philippe,

      Permets-moi en premier lieu de déplorer le ton que tu emploies à mon égard, et à celui, pour reprendre tes propres termes décidément peu courtois, des «gens de mon espèce».

      A propos de tes arguments de fond, je relève d’une part qu’il n’existe pas de droit fondamental protégeant la cupidité et d’autre part que la propriété privée n’est, comme la plupart des droits fondamentaux, pas absolue et peut donc être limitée lorsqu’un intérêt public l’exige.
      Je souligne enfin que la cohésion sociale est un élément important, si ce n’est déterminant, du succès et de la stabilité de notre pays, comme le relève d’ailleurs le préambule de la Constitution fédérale selon lequel: « la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres.» (mais je ne t’apprends rien). Libre à toi d’y voir des «visions malsaines», du communisme, ou tout autre terme de ton choix.

      Je te souhait un bel été.

      Jean Christophe

      • « propos de tes arguments de fond, je relève d’une part qu’il n’existe pas de droit fondamental protégeant la cupidité  »

        Superbe, belle technique à la Christian Levrat. Au lieu de répondre à l’argument, on affirme qu’il n’y a pas de droit protégeant la cupidité…. Rien à voir.

        Par contre il y a un droit fondamental au respect de la propriété privée. Je sais que vous en avez cure, mais c’est ainsi.

        • Mon Cher,
          Il existe un droit fondamental à la propriété privée, et les droits fondamentaux ne doivent être restreints qu’avec modération.

          Je ne vois pas en quoi l’existence de salaires extrêmement élevés porte atteinte à la cohésion de notre pays. Je n’ai aucun problème à imaginer que des gens gagnent des montants astronomiques, ça ne me regarde pas. Les seuls que cela concerne, visiblement, ce sont les socialistes qui, à coup de discours démagogiques, trouvent là un fonds de commerce bien peu reluisant pour s’attirer des voix.

          Que Vasella soit au chômage n’améliorera la situation de personne et porter atteinte aux droits fondamentaux ne se justifie nullement, vu qu’il n’a d’intérêt public que dans l’esprit jaloux des initiants.

          Quant au ton employé, je pense en effet que les « gens de ton espèce », qui voient dans la Constitution l’occasion d’assouvir une jalousie malsaine et le besoin de se mêler des affaires privées des autres, causent à terme la perte de notre société.

          Bel été, au plaisir,

          Philippe Nantermod

  2. En parlant de cadeau fiscal, il y en a un dont on ne parle jamais et qui pourtant en est un beau pour une poignée de privilégiés, c’est le plafond maximum du salaire dans le deuxième pilier fixé à plus de 800’000.-. Cela veut dire que les top salaires peuvent avoir un salaire assuré de 800’000.- et cotiser jusqu’à 200’000.- dans l’épargne de leur caisse de pension. Sachant que l’épargne est de l’argent qui leur sera redistribué à la retraite, qu’un versement de 200’000.- représente un cadeaux fiscal immédiat de l’ordre de 80’000.- et que, lors de la perception de ce capital, ces 200’000.- seront taxés d’environ 14’000.- (à Genève), cela fait un gros cadeaux que l’on fait à ces gens qui n’en n’ont pas besoin.

  3. « Morale archaïque », « viol de propriété », « droit fondamentaux ».
    Cher Monsieur, ces termes que je lis dans vos lignes sont autant d’expressions toutes faites qui donnent la nausées.
    L’avenir appartient à ceux qui se serrent les coudes pour avancer. Les individualistes sont les responsables de l’état déplorable dans lequel est l’économie mondiale aujourd’hui. Le fait que la Suisse ai peu souffert de la crise n’est dû qu’à la capacité de ses citoyens à faire preuve se solidarité et de la confiance qu’ils ont en un Etat qui, s’il est manipulé par le patronat, s’efforce de son mieux de lutter contre les inégalité.
    Alors quand je lis vos propos qui exalte l’égoïsme, la réussite financière, l’accumulation de gains, je ne vois que le reflet de parvenus qui se croient plus que des hommes et estiment n’avoir pas à contribuer au bien commun. Comme si la réussite dispensaient de se préoccuper de l’avenir de l’humanité.
    Car c’est bien d’humanité qu’il est question aujourd’hui. Les valeurs que vous trouvez archaïque sont pourtant écrite dans cette constitution fédérale que vous glorifiez tant, vous les conservateurs.

    « Au nom de Dieu Tout-Puissant!
    Le peuple et les cantons suisses,
    conscients de leur responsabilité envers la Création,
    résolus à renouveler leur alliance pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde,
    déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité,
    conscients des acquis communs et de leur devoir d’assumer leurs responsabilités envers les générations futures,
    sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres, »

    Ces notions ont-elles encore un sens pour vous? Il semble que non, car à vos yeux, la réussite de notre pays se calcule au salaire les plus élevés de la communauté. Qu’importe si la moitié de vos concitoyens suent sang et eau pour boucler leur fin de mois. Du moment que les « élites » se prélassent dans le luxe et dans les apparences.

    Alors laissez-moi vous dire ceci: Notre « espèce » est celle des hommes de demain, de ceux qui sacrifieront leur égo et leur arrogance dans l’espoir de laisser un monde vivable à leurs enfants. Vous êtes un homme du passé, un homme du moyen-âge qui pense encore que le pouvoir et l’argent rend légitime tout comportement.
    Vous me faites de la peine.

    • @ Cédric P.

      « L’avenir appartient à ceux qui se serrent les coudes pour avancer. Les individualistes sont les responsables de l’état déplorable dans lequel est l’économie mondiale aujourd’hui. Le fait que la Suisse ai peu souffert de la crise n’est dû qu’à la capacité de ses citoyens à faire preuve se solidarité et de la confiance qu’ils ont en un Etat qui, s’il est manipulé par le patronat, s’efforce de son mieux de lutter contre les inégalité. »

      C’est tout le contraire qui est en train de se passer. Les Etats avec une fonction publique disproportionnée, un endettement publique énorme, une méfiance vis-à-vis des entrepreneurs et de l’économie privée, de forts syndicats (ex. Grèce, Detroit, Espagne, France, etc.) sont les grands perdants actuellement. A l’inverse, les pays qui croient en l’individu, à l’entrepreneuriat, au partenariat social à la place de lois et autres articles de constitutions, au frein à l’endettement, à un Etat et une fiscalité modérés, qui ne jalousent pas les riches et les patrons, et bien, cher Monsieur, ces Etats-là, dont la Suisse fait (encore) partie, connaissent plus de succès que les autres.

      Vous voulez devenir un pays « normal » (ex. France), comme le proposent M. Schwaab et ses amis socialistes, c’est votre choix, mais sachez que limiter les salaires des cadres, des entrepreneurs et des patrons n’a jamais crée une place de travail ni permis d’augmenter le salaire des bas revenus…

      • « Partenariat social »? Je m’étrangle en lisant ceci. Le partenariat social n’existe pas en Suisse. La totalité de notre économie repose sur le fait que les travailleurs Suisses sont de bons moutons bien obéissant dressés depuis la naissance à manger dans la main de ceux qui ont de l’argent. Car après tout, le cliché du « Suisse moyen » n’est-il pas un bon travailleur qui possède une maison et un garage pour y ranger sa berline? Ce cliché, aussi caricatural soit-il est encore bien ancré dans les esprits de nos concitoyens. Les patrons le savent et s’en servent pour nous tenir par les couilles. « Attention, si vous votez contre nous, le chômage va augmenter » « Ohla, ne faites pas de folies, si les patrons sont moins payés, notre économie ira bien plus mal, et vous ne pourrez pas acheter votre petite maison. »
        Dictature de la peur, pour manipuler les électeurs. Pour protéger vos précieux millions, vous arrosez les gens d’odieux mensonges destinés à faire naître l’angoisse du chômage.
        Une information enfin, que vous ne semblez pas encore détenir du haut de votre petit nuage de billet violets: La pauvreté en Suisse existe. Il ne suffit pas de noyer le chômage dans les statistiques du social pour la cacher. Vous pourrez poursuivre tous les mendiants que vous voudrez, mais les famille endettées par la faute de notre formidable économie de croissance sont légions, et mangent des pâtes tous les jours, s’ils ont la chance d’en manger.
        Dans une telle situation, qu’un employeur touche 200 fois plus qu’un de ses employés est immoral, indécent et criminel. C’est en prison que de telles personne devraient se trouver. Elles sont responsables de la crise économique et osent prétendre que pour en sortir, on devrait protéger leurs revenus.

        • En fait, que faites-vous dans votre quotidien pour créer des emplois et assurer un salaire aux citoyens de ce pays? A part revendiquer et critiquer?

          • Je consomme. Je remet dans le système tout le salaire que je gagne. Un peu par altruisme, un peu parce que je n’ai pas le choix. Et tous ce que je consomme génère des emplois pour ceux qui le crée. Et vous? A part sabrer notre salaire pour gonfler le vôtre?

    • Merci de rappeler á l’occasion en quoi l’état de la Suisse serait déplorable…parce que ca ne saute pas vraiement aux yeux !

  4. Je ne comprends plus les fractions ordinaires. J’ai été patron actionnaire, d’une PME en SA de 30 employés en moyenne, durant 33 ans. Le salaire du directeur de cette entreprise de construction terrassement et béton armé, n’a jamais dépassé 1,5 fois le salaire moyen des employés pris individuellement. Le rapport de 1:12 me parait complètement farfelu. Ne vous êtes vous pas trompé d’une virgule ?

    • Hélas non, cher Philippe Berney, vous avez bien lu, c’est bien 1-12. Et c’est bien parce que de nombreuses entreprises ont perdu tout sens de la mesure qu’une intervention légale est nécessaire.
      Je vois en outre que vous avez fait connaissance avec votre homonyme, Philippe l’anonyme, troll régulier de ce blog. Ne vous formalisez pas trop de ses remarques!

      • « Je vois en outre que vous avez fait connaissance avec votre homonyme, Philippe l’anonyme, troll régulier de ce blog. Ne vous formalisez pas trop de ses remarques! »

        Merci

  5. Réponse au texte (mensonger et populiste) de M. Schwaab:

    « Les milieux patronaux, décontenancés par leur déculottée lors du vote sur l’initiative «contre les rémunérations abusives» »

    Habile tactique de politiciens d’essayer (1) de récupérer une votation qui fût de la responsabilité d’un entrepreneur (Minder) et (2) de faire croire que la prochaine votation (initiative 1:12) concerne le même sujet (histoire de s’assurer le vote des gagnants de l’initiative Minder)

    « en train de perdre les pédales face au fort soutien de la population »

    Pure démagogie: personne ne perd les pédales et il n’existe pas un fort soutien pour cette initiative. Mais on connaît la rengaine, décrédibilser les adversaires et faire croire que le peuple est à nos côté….

    « aux exemples d’abus salariaux qui continuent à faire la une »

    Ceux-ci se comptent sur les doigts d’une main, alors qu’il y a des centaines de milliers d’entreprises…. Ou comment faire croire que c’est un problème général….

    « Elle sera juste répartie différemment »

    Chers employés, votre salaire va augmenter suite à l’acceptation de l’initiative 1:12, puisque le salaire de Vasella sera réduit. Merci pour la belle promesse, vous auriez pu aller droit au but en utilisant un meilleur slogan « votez l’initiative 1:12 et votre salaire augmentera »! Et n’oublions pas de remercier les jeunes socialistes de nous promettre une augmentation de salaire.

    « D’une part parce que, quand ça les arrange, ils ne se soucient guère de la santé de l’AVS. »

    Procès d’intention et rien d’autre. Des arguments svp!

    « Et d’autre part, parce qu’ils font tout, feront tout et ont tout fait pour affaiblir le premier pilier. »

    Procès d’intention er rien d’autre. Des arguments svp!

    « car elle incite les entreprises à verser des dividendes plutôt que des salaires.  »

    Ce sera la même chose si l’initiative 1:12 est accepté. Avec votre politique, vous favorisez les versements de dividende… au détriment des salaires et de l’AVS. C’est le serpent qui se mord la queue.

    « Mais les partisans de ces cadeaux fiscaux dont on n’a pas encore vu l’utilité n’ont pas bronché, passant l’AVS par pertes et profis. Or, ils se trouvent être aussi les adversaires de «1 à 12».  »

    Et hop, on met tout le monde dans le même panier. Oh les vilains méchants qui ont accepté la 2ème réforme des entreprises, ces méchants pourfendeurs de l’AVS, ces méchants patrons qui ne pensent qu’à s’enrichir, ne cherchent pas à développer leurs entreprises, se moquent de leurs employés, jouent au golf toute la journée et mange 4x par semaine dans un gastro. Non vraiment, il faut lutter contre ces pourvendeurs de l’AVS…

    « qu’ils ont à défendre l’AVS lorsqu’elle est vraiment privée de moyens. »

    Voyez le « Vraiment », mis en italique, pour bien signaler que l’initiative 1:12 n’aura bien sûr aucune conséquence sur l’AVS (effectivement, il y aura moins de salaire donc autant d’AVS. Merci M. Schwaab) alors que les autres votations ont conduit à la destruction de l’AVS (qui, comme le relève M. Schwaab, se porte bien pour l’instant). Allez comprendre.

    « Les craintes pour l’AVS en cas d’acceptation de «1 à 12» sont donc aussi peu crédibles que ceux qui les émettent »

    Puisque vous le dites, on vous croît.

    « C’est donc sans arrière-pensée que l’on pourra, le 24 novembre prochain, voter un «oui» décidé à une mesure efficace contre les abus salariaux. »

    Au fait, vous souhaitez améliorer le sort des petites gens ou « casser » du riche?

  6. @ Cédric P.

    « Et tous ce que je consomme génère des emplois pour ceux qui le crée »

    Ce qui ne fait pas vraiment de vous un héros. Tout le monde peut en dire autant.

    « Et vous? A part sabrer notre salaire pour gonfler le vôtre? »

    Comment en êtes-vous arrivé à un tel niveau de caricature (patron = riche = profiteur)? Avez-vous été endoctriné? Avez-vous vécu une mauvaise expérience?
    Sachez cher Monsieur que je ne « sabre » le salaire de personne et que je ne gonfle pas le mien. Il n’y a par ailleurs aucune corrélation entre le fait de « sabrer » les salaires (en fait pourquoi « notre » salaire? parlez-vous au nom de qui?) et gonfler le salaire d’autrui.

    Contrairement à la pensée socialiste, sachez que l’économie ne fonctionne pas ainsi…. Mais vu vos propos caricaturaux et agressifs, il est grand temps de vous cultiver un peu….

    Pouvez-vous par ailleurs me dire e quoi la limitation des hauts salaires va faire augmenter celui des plus faibles, puisque vous y voyez une corrélation? Concrêtement, si le salaire de Brady Dougan (CEO du Credit Suisse) diminue, est-ce que le cuisinier de la Croix-Blanche verra son salaire augmenté?

  7. Bravo pour cette initiative, tout à fait juste et équilibrée. Il n’y a aucun argument qui puisse justifier des salaires astronomique: ces gens ne travaillent pas mieux que le plus commun des citoyens. S’ils aiment leur travail, s’ils aiment leur entreprises, les « top manager » ou les patrons continueront à y travailler comme avant. S’ils perdent la motivation à cause d’un nouveau salaire et d’un train de vie quelque peu « limitant » (oh, p***, cette année je n’ai pas assez d’argent pour m’acheter une cinquième maison de vacances, m***!), cela est un autre problème.

    J’ai une question: comment comprendre les « exeptions »?

    2 La Confédération légifère dans la mesure nécessaire. Elle règle en particulier:

    a.les exceptions, notamment en ce qui concerne le salaire des personnes en formation, des stagiaires et des personnes en emploi protégé;

    Les stagiaires pourront toujours avoir un salaire ridicule de 800.- par mois?

    • Avec cette exception, il faut comprendre les rapports de travail particuliers qui ont un objectif formateur. En ce qui concerne les stages, il convient de différencier: soit le stagiaire fait un travail comme un autre employé, et dans ce cas il doit être rémunéré comme tel (et son salaire entrera dans le calcul de 1-12) , soit il est vraiment en formation, ce qui sous-entend des objectifs de formation, un ou plusieurs formateurs pour l’encadrer, etc. et, dans ce cas, le salaire n’est pas pris en compte dans l’échelle 1-12.
      Cela dit, le meilleur moyen de mettre un terme aux abus des stages est plutôt l’initiative pour un salaire minimum (22.–Fr./h au minimum): http://www.salaires-minimums.ch/linitiative/

    • @ Diana:

      « Il n’y a aucun argument qui puisse justifier des salaires astronomique »

      Si, le respect de la propriété privée.

      « ces gens ne travaillent pas mieux que le plus commun des citoyens »

      Il ne s’agit pas de savoir si telle ou telle personne travaille mieux, il s’agit de permettre aux entreprises de pouvoir fixer librement les salaires.

      Par ailleurs, les plus hauts salaires sont payés dans les branches où les employés sont correctement rémunérés (Pharma, banques, etc.). Ne croyez pas les balivernes des syndicats qui font croire au peuple que le salaire de la somelière de la Croix-Blanche va augmenter grâce à cette initiative.

      Réfléchissez à ceci: Novartis crée la société « Novartis Management SA ». Cette société emploie les dirigeants e Novartis, alors que c’est toujours Novartis SA qui emploie les autres employés. Dans la nouvelle société Novartis Management SA, il peut y avoir des salaires de + de 1 million, sans aucun souci par rapport au ratio 1:12, vu que les bas salaires seront dans l’autre société. Autre « truc »: faire en sorte que les hauts dirigeants soient engagés par une société avec siège à l’étranger, donc pas soumis aux lois suisses.

      Vous voyez bien que cette initiative est de la poudre aux yeux, uniquement basée sur la jalousie de leurs auteurs.

  8. Les cimetières sont remplis de personnes indispensables…

    Je suis un peu embarrassé d’en parler, vu que les obsèques ont eu lieu hier, mais le patron de Swisscom M. Carsten Schloter, qui gagnait 2 millions de francs par année n’est plus de ce monde et pourtant la ligne n’a pas été coupée. Les gens continuent de se parler au téléphone.

    Dans l’article de M. Schwaab, du 17 mai 2013

    « Le combat contre l’évasion fiscale, un combat pour la justice »

    j’expliquais déjà le 4 juin 2013 à 21 heures 06

    « A quoi bon avoir 300 opérateurs de téléphonie dans le monde, foutons des satellites et gratuité pour tout le monde dans les communications. »

    Pour se parler au téléphone, il faut des récepteurs, des satellites, des antennes, mais nulle besoin de capitalisme, de M. Carsten Schloter et ses deux millions de francs par année, d’opérateurs, de milliers de forfait téléphonique différents dans le monde.

    Les gros salaires ne servent à rien, il faut du communisme et que les gens s’organisent entre eux.

    Nous sommes 7 milliards, il faut donc environ 6 milliard de téléphone, (en enlevant les petits enfants et les personnes séniles, cela fait 6 milliard de personne apte à téléphoner) x satellites, x antennes, et le tour est joué.

    Pour avoir cela (téléphone, satellite, antennes), il faut travailler x heures.
    X heures divisé par 6 milliard de personnes, = nombre d’heures par personne à travailler. Je schématise à l’extrême.

    Pas besoin d’opérateur, de facture.

    Le capitalisme ce n’est que de la gesticulation inutile.

    Moi pour téléphoner, je n’ai pas besoin de M. Carsten Schloter, j’ai juste besoin d’un téléphone et ce qui va avec (antenne et satellite).

    Par contre, il aurait inventé le téléphone, j’aurai demandé à l’humanité entière de se cotiser avec 100 francs symbolique et lui donner 600 milliard de francs pour qu’il vive dans le plus grand luxe, mais bon, il n’a rien inventé, il n’a rien apporté de plus à l’humanité, d’où ce salaire excessif et non justifié.

    Paix à son âme, cela restait néanmoins un homme qui avait du talent, de l’intuition et qui avait l’air d’être apprécié par ses collaborateurs, d’après la presse.

    Memento mori…

  9. @ Lucignolo

    « Pour se parler au téléphone, il faut des récepteurs, des satellites, des antennes, mais nulle besoin de capitalisme…..il faut du communisme »

    Si vous le dites….

    « il faut du communisme et que les gens s’organisent entre eux. »

    Parfait antagonisme….

  10. @ Lucignolo

    Vous avez signé la réponse la plus ridicule que j’aie vu à ce jour sur ce blog (et j’inclus les participants socialistes!)

    Certes la Corée du Nord vient de sortir son modèle de smartphone, mais cela est la seule prouesse que votre idéal communiste vous rapporte:

    – Il ne sera offert qu’à l’élite communiste
    – plus terre à terre, les telephones ne fonctionnent pas avec des satellites.
    – votre idéal communiste ne produit ni n’invente rien: en 50 ans, l’URSS n’a quasiment pas progressé et s’est retrouvée 50 ans en retard sur le monde en 1989

    Pitié, faites taire les socialistes rouge foncés

    • @ Richard:

      « Pitié, faites taire les socialistes rouge foncés »

      Pourquoi seulement les « rouge foncé »?

  11. J’aurais juste une question concernant ceci, je m’excuse si elle a déjà été posée/répondue: « Ce qui compte c’est la masse salariale totale. Or, il y a peu de risque de voir celle-ci baisser en cas d’acceptation de «1 à 12». Elle sera juste répartie différemment. »
    En quoi cette initiative répartirait différemment la masse salariale? Je ne vois pas Novartis ou ma propre entreprise, distribué aux employés ce qu’elle ne peut plus distribuer à ses cadres dirigeant.

    Merci,
    Igoo

    • @ Igooazoo

      « En quoi cette initiative répartirait différemment la masse salariale? Je ne vois pas Novartis ou ma propre entreprise, distribué aux employés ce qu’elle ne peut plus distribuer à ses cadres dirigeant. »

      Vous avez tout à fait raison. C’est pourquoi cette initiative 1:12 est à refuser.

  12. Ping : 1 à 12, initiative «pour» les familles et pertes fiscales: craintes à géométrie variable | Jean Christophe Schwaab

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