Combien de défaites faudra-t-il aux privatiseurs de l’éducation?

Il faut bien admettre que les partisans de la privatisation de l’éducation au moyen du «libre choix» de l’école (en général flanqué de «bons scolaires» ou «chèque éducation») sont des gens tenaces. Malgré leurs défaites aussi flagrantes que récurrentes, ils lancent initiative sur initiative. Dernière débandade en date: Saint Gall, qui a rejeté hier le «libre choix» par plus de 82% des suffrages. Avant, il y avait eu deux défaites dans une même proportion, à Bâle-Campagne (pourtant considéré comme un terreau favorables aux écoles privées) puis en Thurgovie (pourtant un des cantons où l’UDC – grand chantre des privatisation – est la plus forte), sans oublier la piteuse pétition vaudoise du «lobby parents Vaud», à la base une initiative annoncée à grands renfort de tambours et trompettes, transformée ensuite en simple pétition, car elle n’avait recueilli qu’à peine… le 10ème des signatures nécessaires! Et que le Grand Conseil a nettement rejetée, lui faisant subir le même sort qu’un postulat libéral quelques temps auparavant.

En matière d’éducation, le peuple est donc plus lucide que ne le croient les néolibéraux. Les citoyens ont bien compris que privatiser l’école ne peut que mener à la catastrophe, baisser la qualité de l’enseignement et les conditions de travail du personnel, augmenter les inégalités sociales et les coûts, tout en ne laissant qu’une seule sorte de gagnants: les actionnaires des écoles privées. Cette constatation qui relève du bon sens suffira-t-elle à pousser les privatiseurs de l’école à cesser enfin de s’obstiner?

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