Lutte contre la fumée passive: l’initiative devant le grand conseil

Mardi prochain, le grand conseil vaudois se prononcera sur l’initiative contre la fumée passive. Et sur le contre-projet. La minorité de la commission, dont je suis rapporteur (le rapport de minorité en pdf ), préconise d’accepter l’initiative plutôt que ce dernier. En effet, le contre-projet a de nombreux défauts, notamment sur deux sujets qui me sont chers: la protection des travailleurs et des jeunes.

Les fumoirs prévus par le contre-projet ne protègent pas efficacement le personnel des cafés. Ils sont certes censés être « sans service », mais cet état de faits sera difficile à contrôler et à faire appliquer. On peut aussi redouter que les patrons incitent leur personnel à s’y rendre quand même, par exemple grâce au très efficace couplet « il y en a des tas qui seraient ravis d’avoir ton emploi… ». En outre, construire des fumoirs totalement hermétiques n’est peut-être techniquement pas possible: des fumées pourraient alors se répandre dans la partie non-fumeurs des établissements. Enfin, même dans le cas où les fumoirs seraient étanches et réellement sans service, le personnel chargé de les nettoyer serait tout même exposé à la fumée et aux particules fines qui y abondent.

Les fumoirs du contre-projet auraient aussi une mauvaise influence sur les efforts de prévention déployés envers les jeunes. Si l’on veut empêcher qu’ils commencent à fumer, il faut réduire les incitations (lieux où l’on peut fumer) au maximum. Créer des fumoirs va certainement à l’encontre de cette stratégie.

Enfin, des lieux 100% sans fumée tels que le préconise l’initiative sont le moyen la plus efficace pour la prévention du tabagisme. C’est en tout cas l’avis des spécialistes de la question. Et ce quoiqu’en pense GastroVaud, qui a tenté, dans une lettre aux députés, de faire croire que le responsable du CIPRET-VD, le Dr Cornuz, était partisan du contre-projet – soutenu par GastroVaud – au moyen d’une citation erronée et sortie de son contexte. Ce que le CIPRET et le Dr Cornuz ont démenti dans une lettre de rectification (Rectificatif du CIPRET.pdf)  envoyée à tous les députés. GastroVaud, qui s’est signalée à maintes reprises par ses tactiques dilatoires pour torpiller l’interdiction de fumer dans les lieux publics, ne sait décidément plus quoi inventer.

3 réflexions sur « Lutte contre la fumée passive: l’initiative devant le grand conseil »

  1. Peut-être n’avez-vous pas consulté l’un des 320 articles qui figurent sur le site de notre jeune Association « Les Dissident(e)s de Genève, dont le but est la défense des libertés personnelles et publiques, de plus en plus menacées ?

    http://www.lesdissidentsdegeneve.ch

    Le tabagisme est nocif, c’est incontestable.

    La « fumée passive » létale : un mythe savamment entretenu depuis 70 ans !!! Une supercherie, une imposture intégrale ! Statistiquement, sa toxicité, dans une pièce normalement aérée, n’est pas détectable. Consultez en video le prof. Philippe Even, pneumologue et ancien doyen de la Faculté Necker-Enfants malades pour vous en convaincre:

    Video du Prof. Philippe Even

    La notion de « fumée passive » létale est en effet une légende urbaine savamment propagée dès 1933 par un certain Dr Lickint dont l’opus infondé sur le plan scientifique a été immédiatement exploité, comme levier efficace, par la propagande du IIIe Reich. Vous pouviez ne pas le savoir. Goebbels, lui, était très au courant.

    Voulez-vous ruiner les petits bistrots et empêcher les ouvriers de fumer sur les chantiers ? Et demain, de chanter en italien, en espagnol et en polonais en maniant la truelle et le ciment volatile:-) ?

    La liberté est une valeur qui n’appartient ni à la gauche ni à la droite.

    C’est une valeur absolue.

    Nous souhaitons qu’une Prohibition intégrale et intégriste d’origine et de caractère sectaire soit épargnée aux Vaudois(e)s.

    Celle en vigueur à Genève depuis le 1er juillet 2008 est en train de ruiner les petits patrons d’établissement et de saboter la convivialité.(Chiffre d’affaires en baisse de 30 à 80 %, licenciements de personnel déjà effectifs).

    N’eût-il pas été opportun que vous pussiez consultiez une documentation complète (et non la seule litanie prédicatrice du CIPRET) avant de rédiger votre rapport officiel ?

    A bon entendu et bon fumeur, salut 🙂 !

    Pour les Dissident(e)s de Genève:

    jaw

  2. Cher jaw,
    La fumée passive n’est pas un mythe, il est scientifiquement prouvé qu’elle est nocive. Les « études » prétendument scientifique qui prônent le contraire sont soit marginales, soit bancales, soit ont été payées en sous main par les cigarettiers.

    La liberté de fumer n’inclut certainement pas la liberté d’empoisonner son voisin, ce que le tribunal a d’ailleurs confirmé.

    Il n’est pas prouvé qu’une interdiction générale de fumer mène les bistrots à la faillite. Dans certains pays qui ont interdit la fumée, les établissements constatent même une augmentation de leur chiffre d’affaire. En ce qui concerne Genève, les chiffres que vous avancez n’ont pas été démontré et il est de toute façon impossible de tirer des conclusions si tôt. Je suis persuadé que de nombreuses personnes fumeuses comme non fumeuses se réjouissent de pouvoir retourner dans les bistrots libérés de la fumée.

  3. Cher Monsieur,

    N’omettez pas de suivre les développements sur notre site:

    http://www.lesdissidentsdegeneve.ch

    Merci de votre intérêt et je souhaite vivement que le secteur HORECA vaudois n’ait pas à souffrir de la Prohibition de Genève (- 50 % en MOYENNE de manque à gagner…) durant les mois d’interdiction (illégale) de fumer durant les mois de juillet, août et septembre 2008. Malgré cette interdiction aux vertus mirifiques, Genève a enregistré trois morts de PLUS cette année-là.

    Avec mes salutations distinguées. jaw

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