Nouveau préfet du district d’Aigle: On l’a échappé belle…

Le conseil d’Etat a nommé aujourd’hui le nouveau préfet du district d’Aigle. Information d’un intérêt assez modéré. Mais qui permet de pousser un sacré ouf de soulagement.

Il est en effet de notoriété publique que M. Rapaz, chef du groupe UDC au grand conseil, avait posé sa candidature. Et qu’elle avait des chances sérieuses, vu la sous-représentation de l’UDC dans les préfectures (heureusement d’ailleurs, des types qui prônent d’inscrire l’arbitraire dans la Constitution comme préfets, vous vous rendez compte?). S’il avait été désigné, M. Rapaz aurait dû démissionner du parlement et son vient-ensuite aurait été… André Corboz, alias le sherif de Bex, condamné pour injures racistes (« les nègres, dehors », par exemple…).

La dignité du parlement cantonal l’a échappé belle. Car, avant de siéger, M. Corboz aurait dû prêter le serment suivant (Art. 7 LGC):

«Vous promettez d’être fidèle à la Constitution fédérale et à la Constitution du Canton de Vaud.
«Vous promettez de maintenir et de défendre, en toute occasion et de tout votre pouvoir, les droits, la liberté et l’indépendance de votre pays; de procurer et d’avancer son honneur et profit, comme aussi d’éviter ou d’empêcher tout ce qui pourrait lui porter perte ou dommage.

«Vous promettez aussi d’exercer en toute conscience la charge importante à laquelle vos concitoyens vous ont appelé; de ne donner votre assentiment qu’aux projets de lois qui vous paraîtront justes, utiles et conformes aux principes de la religion et aux bonnes mœurs; de donner, dans toutes les élections auxquelles vous concourrez, votre voix à celui que vous croirez le plus honnête et le plus propre à l’emploi dont il s’agira; de ne pas divulguer les faits dont vous aurez connaissance dans l’exercice de vos fonctions et qui ne doivent se révéler, si ce n’est en temps et lieu convenables; enfin, de n’excéder jamais les attributions que la Constitution donne au Grand Conseil.»
A l’appel de son nom, chaque député lève la main droite et dit : «Je le promets.»

Nul doute que sa « fidélité à la Constitution » (notamment à l’interdiction de toute discrimination) ou son action pour « avancer l’honneur du canton » n’auraient guère été crédibles… Et, au moment de prêter serment,  c’est la main droite que l’on lève. Pas le bras.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *