Torpille contre le transfert de la route au rail

La principale caractéristique du marché, c’est que ça ne marche pas. Ses partisans nous gonflent pourtant en permanence avec la « main invisible », qui voit tout, sait tout, règle tout, régit tout, résout tout. Eh ben non. La preuve par le transfert de la route au rail.

CFF Cargo a une double mission de service public. La première, faire en sorte qu’il y ait le moins possible de camions polluants et dangereux sur nos routes. La deuxième, offrir des emplois de qualité, même dans les régions excentrées. Lorsque des élus de droit, profitant de la passivité du ministre pseudo-socialiste, tentent, sous prétexte de libéralisations, de demander à l’entreprise d’être rentable sans subventions publiques, et ben, elle se casse la gueule. Mais faut avouer qu’ils ont des remords. Une fois qu’ils se rendent compte que la logique du marché appliquée aux emplois de LEUR canton fait des ravages, ils sont les premiers à aller manifester.

Chronique de politique chronique parue dans le mensuel satirique le tromblon.

Les sites de soutien au personnel de CFF Cargo à Bellinzone et à Fribourg.

4 réflexions sur « Torpille contre le transfert de la route au rail »

  1. Ping : www.romanding.ch

  2. Et bien c’est amusant de considérer la chose comme ça:

    Un affirmation à l’emporte-pièce – le marché ne marche pas, alors que tout au long de l’histoire tout effort de prouver le contraire a été un echec retentissant…

    Puis une conclusion qui passe à côté de toute logique – l’entreprise se casse la gueule. Cher ami, ceci n’est pas du au marché, mais au fait que l’état jette par définition l’argent par les fenêtre lorsqu’îl organise quoi que ce soit. C’est cet héritage lourdissime que CFF Cargo paie à présent.

    Si tu es d’accord avec une seule de mes affirmations, que ce soit celle-ci:
    Il est mieux pour tous de pouvoir fournir la même prestation pour moins cher

    Car toute autre reflexion est inutile après celle-ci. Toute régie fédérale à laquelle est appliquée une gestion professionnelle devient mille fois plus rationelle et efficace. Oui, cela se traduit par des licenciements, mais aussi par l’investissment de plus de capital, rendant les travailleurs plus productifs. Et ceci explique l’élévation du niveau de vie. Ce que vous pronez en vous opposant à ceci, c’est de réduire l’emploi capital au profit du travail. Ceci via une rémunération inférieure du capital…

    Fort bien! Cela revient à dire que le plein emploi peut-être atteint en retrogradant de quelques siècles: Tout le monde prend une faux et va faire les moissons, et on subsiste dans des huttes ou des cavernes! Félicitations…

    Comprend STP maintenant que les emplois perdus d’aujourd’hui sont des entreprises saines de demain qui emploient du monde au lieu de fermer

    Cordialement,
    P

    PS: Je sais bien que cela ne plaît à aucun lecteur de ce blog, mais si quelqu’un veut lire une fois une argumentation qui tient la route au sujet du socialisme
    http://p-manzh.blogspot.com/2007/10/reflexion-on-socialism.html

  3. heu…juste une question P.
    Le marché de l’électricité libéralisé c’est la même chose?
    Non parce que les gentils amateurs du tout privé assurait la baisse des prix. Alors que l’on nous a déjà annoncé une augmentation.
    Le marché c’est toujours mieux pour fixer les prix? Vraiment?

  4. Salut P,
    Détrompe-toi, tous les lecteurs de ce blog ne sont pas des socialistes convaincus (si tel était le cas, il ne servirait à rien!). Si mes commentaires ne suscitaient aucun débat, je ne vois pas où se situerait l’intérêt!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *